Il est clair qu'il ne faut pas aller bien loin pour trouver les influences d'Abel et Gordon, qui lorgne clairement sur le cinéma de Tati et le comique du muet. Et c'est vrai que l'on peut prendre un certain plaisir burlesque au début de ces aventures, notamment dans certaines scènes assez cocasses. Cela dit, on a l'impression que le rythme s'essouffle assez rapidement et que l'ensemble ne va pas pouoir tenir très longtemps. C'est hélas bien ce qui arrive, tant le reste du film est au mieux inégal, au pire irritant. On se retrouve en effet parfois à la limite de la lourdeur, et quelque peu embarassé d'un scénario qui nous raconte vaguement une histoire qui n'en est pas vraiment une. Cela dit, il faut avouer qu'Abel et Gordon sont tout de même de bopns roublards, car malgré cet enchainement bien peu convaincant et assez peu pardonnable, ils arrivent tout de même à nous mettre en boite au moment ou l'on commençait à s'agacer vraiment, les gags redeveant alors plus inveitfs et savoureux. De plus, les quelques scènes de danse sont superbes, qui plus est sur une musique cubaine du meilleur effet. Ces qualités nous poussent ainsi à une certaine indulgence, mais il faut néanmoins avouer que l'univers des réalistaeurs reste beaucoup trop refermé sur lui-même pour pouvoir rendre l'ensemble vraiment universel. Dommage, car beaucoup de thèmes sont traités, comme la solitude, la tristesse, les problèmes de couple, et de plus de manière comique, ce qui montre bien qu'il est possible de rire de tout et que cela dépend simplement du traitement que l'on lui donne. Quelques-uns apprécieront donc, beaucoup resteront à quai, et cela malgré d'indéniables qualités. Reste maintenant à écrire une véritable histoire et aller jusqu'au bout de ses idées, car en définitive, avouons-le : le spectacle est loin d'être exaltant, et cela malgré quelques très bonne scènes donc. A bon entendeur...