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Pseudofile
9 abonnés
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4,0
Publiée le 2 janvier 2020
Et si l'on arrêtait tout, et que l'on repartait de zéro - ou presque. Voilà le postulat de ce film d'anticipation sociétale qui bien que datant de plus que l'An 40 ( An 01 +...) s'avère plus que jamais d'actualité et pointait déjà le doigt vers des problématiques qui sont les contraintes d'aujourd'hui. Il y a bien sur quelques excès de zèle dans la rébellion ainsi qu'un optimiste exacerbé dicté par une foi en l'humanité qui n'a globalement plus cours. ainsi qu'une interprétation un peu naïve du progrès technologique, (se passer la tirade sur les ordinateurs) et un 'Big Data' synonyme d'ouverture d'esprit et non d'enfermement et d'exploitation. Mais c'est dans la logique de cette époque et ses voeux d'un avenir radieux pour tous. On notera cependant une forme de tempérance dans la mise en situation de personnages isolés qui profitant de cette vague de changement se gardent cependant de rompre avec l'ancien monde, tel ce 'collectionneur' de billets de banque. Et puis on reconnaîtra bien des personnalités avant qu'elles ne deviennent connues du grand public. A chacun d'y retrouve les siennes ! Mais au delà de ça tous servent cette histoire du monde qui naît sans même attendre la ruine de l'ancien. Bref l'AN 01 c'est plus qu'un film, c'est un pamphlet sur le changement radical nécessaire pour une vie meilleure c'est maintenant qu'on en a besoin, et comme demandé dans le film. "Alors on commence quand?"
Un film utopiste, complétement fou sur une societé différente "l'An 01". Cela part un peut trop dans tout les sens et ne convainc pas. On peut malgré tout s'amuser de reconnaître de jeunes "grands acteur en devenir" et de quelques bons sketchs.
Cette Comédie, réalisée en N&B en 1973 par Alain Resnais, Jacques Doillon et Jean Rouch, nous propose l'évocation parodique d'une révolution sociétale avec tout ce qu'elle comporte comme idées géniales mais aussi ses absurdités et contradictions. Demain (Mardi à 15 heures), On arrête TOUT afin d'essayer AUTRE CHOSE; c'est la démobilisation générale. Le film nous offre une multitude de scènes et de dialogues très drôles. Il nous montre également des séquences émouvantes où les gens retrouvent les choses simples, comme marcher pieds nus dans l'herbe, ou les vélos envahissant les Champs Élysées ... En plus de bons sujets de réflexion, cette comédie nous offre un superbe casting collégial avec Depardieu en voyageur, Gotlib en gardien de prison, Jacques Higelin en musicien, Romain Bouteille en collectionneur de billets, Cavanna, Wolinski, Cabu et Le professeur Choron en conspirateurs, Jugnot, Coluche et beaucoup d'autres.
Idée géniale, qui fait même rêver... Des scènes hilarantes, un casting impressionnant qui voit les débuts d'une flopée d'acteurs. C'est d'ailleurs amusant de les remarquer au fur et à mesure que les scènes s'enchaînent. Mais le problème c'est que les scènes il y en a beaucoup, trop même et que finalement elles ne font pas évoluer le scénario. C'est drôle, malin et plein de charme mais peut-on parler d'un film de cinéma ?
L'an 01 marque un nouveau départ pour la société française. Aux velléités soixante-huitardes succède le rejet, abouti et définitif, par le peuple du mode capitaliste production-consommation. La propriété est abolie, l'état-civile renié, le matérialisme dénigré au profit d'une fraternité redécouvrant le dialogue et la simplicité (la virginité?) Moins révolutionnaire qu'utopiste dans l'esprit, cette remise en cause ou à plat, aux accents nécessairement gauchistes, n'a rien du discours militant "responsable" tant sont nombreuses, voire rhédibitoires, les limites philosophiques et économiques de ce mode de vie libertaire. C'est une comédie sympathique dans laquelle Jacques Doillon expose avec humour les arguments en faveur des conceptions humanistes fondant la nouvelle société; elle a la forme du reportage sur le terrain et évoque parfois le théatre de rue. Des personnages fugitifs (beaucoup de têtes connues) construisent à tour de rôle une réflexion qui semble improvisée. De propositions insolites sur l'organisation du travail en idées saugrenues sur la société en général, le film est une succession de courtes scènes dont l'agglomération constitue l'originalité de la mise en scène, sa liberté mais pas toujours son efficacité.
L’an 01 est l’année où les gens font un pas de côté et la France bascule dans l’utopie. Le film réalisé en 1972, inspirée par l’idéologie post-soixante-huitarde est aux antipodes du cinéma militant de l’époque. La lutte des classes n’est pas le moteur de l’histoire sauf dans une séquence où la Bourse de New-York s’effondre et une autre où des ouvriers se confrontent à un contremaître. Les personnages du film ne cherchent pas à prendre le pouvoir, ils veulent changer leurs vies et leurs modes de consommation qui les aliènent .Il n’est pas nécessaire de produire plus que les besoins de base et les individus ressentent le besoin de développer les relations interpersonnelles. Les pratiques amoureuses doivent se libérer. Le long métrage est une suite de saynètes. L’équipe d’Harakiri participe au film : le professeur Choron, François Cavanna, le scénario est de Gébé. Cette équipe est rejointe par des acteurs de café-théâtre du Café de la Gare : Miou-Miou, Romain Bouteille, Coluche, etc… Le long métrage a été réalisé en noir et blanc avec peu de moyens mais le film fonctionne toujours. Les rires fusaient dans la salle.
L'an 01 ne m'a pas du tout séduit. J'ai trouvé ce long-métrage (qui fort heureusement ne dure pas si longtemps que ça) extrêmement niais, frisant parfois le ridicule. Le film malheureusement plaide très mal sa cause. L'idéologie communiste / anarchiste étant considérée soit dangereuse soit candide, dépeindre une société avec autant de simplicité (où 90% des personnages présentés dans ce film sont des jeunes hippies) est clairement un mauvais choix. Le film aurait gagné à montrer un visage plus réaliste, moins manichéen et moins idéaliste de cette utopie (dans laquelle à part quelques patrons et boursiers qui offrent une maigre résistance à la mise en place de cette société solidaire, l'ensemble de la société se plie assez facilement à son nouveau mode de vie et y trouve son bonheur). Le film bénéficie d'une distribution assez impressionnante, et ce pour une série de personnages que l'on aperçoit uniquement le temps d'une scène, puisqu'il n'y a pas vraiment de personnages principaux dans cette sorte de faux documentaires dépeignant une fausse société : la troupe du Splendide, Miou-Miou, Gérard Depardieu, Coluche, Stan Lee, …. On a l'impression que ce film est le produit de jeunes adultes de 18 ans qui ne connaissent pas vraiment grand chose à la vie, au milieu du travail et au monde extérieur d'une manière générale. C'est dommage lorsqu'on veut faire une représentation aussi exhaustive du monde.
Je viens juste de visionner le film et il me restera sans doute longtemps en mémoire. Le côté anarchiste que prône l'oeuvre est singulière, autant que son montage, qui met bien en valeur l'idéologie du film par sa totale décohérence, on passe du tout au rien, même si l'ordre chronologique est lui bien en ordre. Le casting est énorme, citons Gérard Jugnot, Coluche, Gérard Depardieu et le tout se visionne très facilement. Il fait réfléchir autant qu'il est divertissant. Si vous ne l'avez pas encore vu, foncez, vous serez peut-être aussi surpris que moi !
Film à voir même si cinématographiquement parlant ce n'est pas spécialement bon, on peut y voir de l'utopie, si si et un nombre d'acteur en devenir impressionnant. Bref un cauchemar pour les néocons.
Un film utopique avec des passages plutôt drôles et une belle brochette d'acteurs. Les réalisateurs se font plaisir et jouent à fond leur idée originale de tout redémarrer à zéro. Cependant l'histoire est assez creuse et du coup, au bout d'un moment, on s'ennuit un peu.
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1,5
Publiée le 27 avril 2021
Estimant que la technologie le travail et la direction que prend le pays vont trop loin la population décide de tout ramener à l'année 01 en quittant leur emploi et en laissant les machines modernes prendre la poussière. Faisant un pas de côté vers une nouvelle philosophie de la vie la société 01 commence à réfléchir à la direction que devrait prendre le pays. Tourné dans un style de faux documentaire en noir et blanc le réalisateur Jacques Doillon confère au film une atmosphère brute sur le vif qui se prolonge par le fait que Doillon suit le mouvement de retour à 01 dans des rues. Tout en prenant le message au sérieux Doillon fait preuve d'un humour ironique en montrant la fin des machines. Avec un regard du satiriste Gébé vise une structure d'anthologie lâche qui donne au titre une humeur grâce à chaque mini-récit qui n'a pas l'occasion de s'éterniser. Inspirés par les troubles civils de mai 1968,Doillon et Gébé semblent offrir un manifeste sérieux sur la façon dont la population peut revenir à ses racines de l'an 01. Bien que certaines parties soient bien intentionnées le titre reste incroyablement vague sur des aspects qui auraient contribué à donner au film la profondeur qu'il devrait avoir. Il évite complètement d'examiner des choses comme la santé, l'éducation, le gaz, l'électricité et la plupart des commerces alimentaires qui seraient laissés en ruine lorsque la société passerait à l'an 01 et c'est bien décevant...
Une flopée d’acteurs connus, un peu moins connus ou qui vont pas tarder à l’être… Farce ou attrape, utopie ou mise en réalité, la fable révolutionnaire qui réuni ces trois réalisateurs de renom n’a rien de farfelu et part du principe de grève générale totale et illimitée. « Et si on arrêtait…, demain on arrête tout, on s’en fout des patrons » en réconciliera plus d’un avec les conflits qu’il entretient avec le pouvoir. Bonne phase critique à la table de presse des professeurs Choron, Cabu et Cavanna où peut se saisir une certaine distance entre le vécu des ouvriers et la dictature des possédants tandis qu’en salle de rédaction les employés ne répondent plus au téléphone et se passent la pommade ! Hilarité générale d’une cohue au bas d’immeubles lorsque chacun éructe à plein gosier son prénom, d’abord l’un après l’autre puis tous ensemble et il y a encore du monde qui arrive… Phase : « et si on apprenait à se connaître ? » Tout le monde jette les clefs par les fenêtres et il n’y a guère que ce personnage à l’exception de sa prévoyance qui songe, sous des prétextes de collectionneurs, à ramasser le maximum de billets de banque chez les gens qui auraient l’idée de s’en priver…
Ce film est un Ovni. Basé sur la décision quasi à l’unanimité mondiale d’instaurer partout en même temps l’anarchie globale (économique, sociale, culturelle) il se décompose en une multitude de scènettes. Il est interprété en grande partie par des amateurs mais des jeunes acteurs en devenir (Depardieu, Miou Miou, Jugnot, Lhermitte, Coluche) Le procédé est parfois lassant mais force est de reconnaître que certaines réflexions font encore mouche de nos jours.
La facture ne laisse aucun doute sur le fait que c'est un film d'amateurs, mais le sujet est complètement décalé. C'est rafraîchissant, utopique et irréaliste. Ce n'est pas du grand cinéma et aujourd'hui cela date, mais c'est éclairant sur les aspirations de la jeunesse des années 1970.
Splendide! Ce film reste très expérimental, on sent la culture post-68: liberté sexuelle, collectivisme... Néamoins, "on fait un pas de coté" ou "on arrête tout", ces deux slogans majeurs du film nous font réfléchir sur notre société de consommation de masse, le travail, etc... En somme, ce film amuse, fait réféchir, et parfois enrage...