Super,(s'huppert). Ne voir ce film que si ça vous parle. J'ai beaucoup ri, par distanciation cynique évidemment, bien qu'on touche au drame en virant au huit-clos. Ici on ne trouvera ni sentimentalisme, ni intellectualisme ; pas de guimauve ni de lourds propos mais du vrai cinéma, tout en ombres et lumières et subtilité. On ne sait pas bien où on va et ça nous change. Cette fable accuse la civilisation autoroutière. Bravo à la production, pour ce premier film d'Ursula Meier. Voilà un très jeune Kacey Mottet qui joue bien, la découverte de Madeleine Budd et une Adélaïde Leroux qui n'a pas grand chose à dire mais remplit bien son rôle.
Belle surprise. Une histoire très singulière qui dénonce les travers de notre société actuelle : consommation, pollution, ... tout y passe avec beaucoup de subtilité. Un scénario soigné, des comédiens au poil, une réalisation propre. Bref, un film qui change de la très très grande médiocrité générale qui règne en maître et depuis plusieurs années dans le cinéma français. Ce film est à découvrir.
Le sujet est très dérangeant. D'un postulat peu évident le film nous entraîne dans une aventure captivante. Les acteurs sont tous bons y compris les enfants. Des idées de mises en scène en espace clos sont également assez fortes. Je conseille.
Décevant ! Bien que l'idée du film soit original, le sujet est très mal traité par Ursula Meier. On s'ennuie, la narration est lente, les dialogues sont mal écris, la fin du film est brouillonne. On ressort dépressif ! On ne rit pas et on ne s'amuse pas, mais on ne pleure pas non plus ! Sans sentiments, sans saveur ! C'est dommage il y a un très bon casting ! Je ne comprend pas du tout les critiques de la presse !
Second long métrage de fiction de la réalisatrice Ursula Meier, HOME est une œuvre qui tient toute ses promesses. Evènement à la Semaine de la Critique du dernier Festival de Cannes, où il avait été présenté en dernière minute en séance spéciale, HOME est une étonnante fable tragi-comique, drôle, poétique, réaliste, très particulièrement subtile ; car à travers la construction, c’est une fable de la déconstruction que nous conte en fait Ursula Meier, la construction de l’autoroute, l’auto-déconstruction de la famille. Le paradoxe d’un huis clos d’abord ouvert, très aéré, qui progresse vers un huis clos fermé, moite et suffocant. La ligne qui maintient l’équilibre entre la folie douce et la crise de nerfs est fragile, et il y a un moment où la légèreté fait place au profond malaise. Un moment où le silence devient plus pesant et plus insupportable que le bruit lui-même. HOME est sur toute sa durée un film très drôle ; mais il y a un moment où l’on ne rit plus. Ce dont l’on riait au début, à un certain moment, apparaît brutalement comme tragique, nous mettant face aux névroses de la condition humaine, et amenant la question si les liens familiaux ne lâcheront-ils pas eux-aussi face à ce que l’humanité a de pire. Et il suffit de voir la majestueuse Isabelle Huppert en action pour se rendre compte que l’on peut vite lâcher prise. Ursula Meier fait preuve d’une exceptionnelle rigueur pour une œuvre si singulière et délicate et pourtant pleine d’adresse, éclairée par quelques touches de surréalisme. Jonglant avec les genres et les ambiances, menant son suspense d’une main de maître jusqu’à la fin, elle inaugure une carrière au cinéma définitivement prometteuse avec ce road-movie subtilement inversé ; par-dessus tout : audacieux, original, décalé.