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traversay1
3 572 abonnés
4 861 critiques
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2,5
Publiée le 29 janvier 2011
Je suis un no man's land est un costume taillé sur mesure pour l'inénarrable Philippe Katerine. Inutile de préciser que ceux qui sont allergiques à l'univers (?) du loufoque chanteur peuvent passer leur chemin. Katerine acteur ne s'en tire pas mal, bien entouré par Julie Depardieu, Jackie Berroyer, Aurore Clément et Judith Chemla, époustouflante en groupie déchaînée. Le film est un Objet cinématographique non identifié dont l'atmosphère rurale et vintage se mélange à une ambiance fantastico-surréaliste des plus surannées. Le résultat est indescriptible, un Retour vers le futur déglingué et nonchalant, qui oscille entre le je m'en foutisme absolu et la comédie romantique grotesque. Il y a bien quelques éclairs d'humour lunaire dans ce méli-mélo foutraque, mais l'ensemble est vraiment trop paresseux et s'en remet la plupart du temps aux expressions ahuries sous valium de son personnage principal. Film culte et cuculte la praline en même temps, qui devrait faire rire les oiseaux, s'ils ont la chance de le voir. Tu l'as dit, bout filtre !
Un film dont la faiblesse d'un scénario creux et répétitif ternit les réelles qualités d'une mise en scène parfois inventive (belle photographie, bonne utilisation de la musique, scènes nocturnes sylvicoles magiques - voir l'apparition de la jument lors de la fuite éperdue de Philippe -...) Saluons les interprétations pudiques et à la lisière du fantastique d'Aurore Clément et de Jackie Berroyer alors que Philippe Katerine devient vite lassant dans la répétition donnant au film un côté souvent creux mais parfois très personnel. En effet, on peut voir ce film comme traitant des mécanismes de passage à l'âge adulte où, Philippe, resté dans ses fringues d'ado, et qui a entretenu des relations zarbies avec sa mère, peut enfin devenir adulte, c'est à dire aller plus loin qu'une route campagne proche du village à la mort de sa mère joliment filmée (de même que le deuil) avec une très grande sensibilité. Manifestement inspiré par La Quatrième dimension et Une histoire sans fin, "Je suis un no man's land" donne une impression d'inachevé et d'ennui malgré de réelles qualités tels les lieux campagnards bien filmés ou l'apparition des parents du chanteur, proche de celle des deux petites filles fantômes de Shining !
Quoi penser de ce no mans'land? On peut s'y amuser avec bonheur et s'ennuyer avec agacement. C'est un non-film onirique, à la fois un rêve et un mauvais voyage, dont on se souviendrait de tous les moments mêmes inutiles, avec des non-décors, des non-plans (la sortie de la voiture de Chloé), des personnages absents-là, des comédiens justes faux, des non-dialogues, construits sur de vrais silences. A noter Judith Chemla savoureuse et bonne en nymphomane délirante. Ce film est un ovni, avec des interludes chantés plaisants: notamment la belle chanson de la cigarette au fantôme de la mère.
Un film inutile, sans intéret, comme tous ces films des anciens des cahiers du cinéma qui font des films grace à leurs contacts et réseaux.... faut voir toute la promo du chanteur, sans quoi ce film serait INVISIBLE (et justement) comme le premier film homonyme de ce "réalisateur"....
Philippe Katerine et Julie Depardieu, avec un peu de Berroyer en prime? Je voulais voir ça. Je m'attendais bien à un ovni, mais même ovni est trop limité pour ce film: c'est drôle, loufoque, tendre, philosophique, triste, poétique, humain, absurde, lunaire, onirique. Bref, c'est un joyeux bordel sur pellicule (ou une hallucination filmée, peut-être?). Allez le voir et faites vous votre opinion. Moi en tout cas, j'ai aimé.
En construisant son film sur trois niveaux illustrés par les trois tenues de son protagoniste, Thierry Jousse réussit l’incroyable alchimie de la coexistence de plusieurs univers et thèmes dans une campagne bourguignonne particulièrement champêtre et délicieusement anachronique (voitures, baby-foot, mobylette et les différents objets exhumés dans la chambre du chanteur). Il parvient également à installer un décalage ténu, nullement ostentatoire, avec par exemple le contre-emploi de Jackie Berroyer, composant sans ironie ni cocasserie le personnage du père. Je suis un no man’s land est donc un film sur la transition que les plans de Philippe Katerine au seuil des portes ou prenant la poudre d’escampette par les fenêtres mettent à jour. Jouant de l’artificialité des couleurs qui participe à l’impression d’onirisme et de l’habillage musical aérien et synthétique, qui lui donne parfois des allures de science-fiction, Thierry Jousse offre un film décalé, au charme nostalgique et gentiment saugrenu, sachant tenir les émotions à une juste distance et se nourrissant sans indigestion de l’univers fantasmagorique de son principal interprète.
Après une scène introductive d'anthologie – avec une comédienne à ne pas oublier : Judith Chemla- , Je suis un No man's land est un poncif de délire intello sans intérêt et sans rythme.
le katerine chanteur, j'aime pas trop. le katerine acteur s'en sort pas mal dans ce film , il est vrai fait pour lui. mais les parents joués par Aurore Clement et Jackie Berroyer sont exelents.Un film qui tient la route.
Katerine joue (à merveille) son alter ego imaginaire, chanteur loufoque, dandy parisien, forcé - au sens propre - à revenir et à rester dans la campagne qui l'a vu grandir, et il est particulièrement bien entouré (Berroyer, Julie Depardieu, Aurore Clément, tous très bons). Onirique, parfois même à la frontière du fantastique, souvent drôle, assez émouvant aussi quand Katerine se retrouve démuni face à ses parents qu'il a abandonné quelques années plus tôt, ce film ne ressemble à aucun autre. Je l'ai trouvé particulièrement attachant.
Un film un peu étrange, empreint de folie douce. On ne sait pas trop si on a affaire à une comédie (on rit souvent, surtout grâce au "potentiel" comique de Philippe Katerine), un drame (au fond, l'histoire n'est pas si marrante que ça), un film fantastique, une fable... c'est un peu un mélange de tout ça, et le défaut du film est sans doute de passer de l'un à l'autre de façon quelque peu abrupte. A noter un très beau second rôle pour Jackie Berroyer, et surtout dix premières minutes hilarantes et un peu flippantes avec Judith Chemla dans la peau d'une groupie légèrement inquiétante... Un bon film, malgré quelques maladresses.