Un terroriste russe s’empare des codes nucléaires de la Russie. Un sous-marin américain est envoyé là-bas pour faire feu si besoin il y a. Un message leur est parvenu demandant de tirer. Juste après, un second arrive, malheureusement, un problème technique surgit effaçant la moitié du message. Comment savoir s’il faut toujours tirer ? Si je voulais expliquer toute la trame, j’étais obligé, de mettre plus de lignes que d’habitude. En effet, U.S.S. Alabama est beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît aux abords. Si Buried est considéré comme un Indiana Jones dans une caisse en bois, on pourrait dire que U.S.S. est quant à lui, le film Rock dans un sous-marin. Tout y est : un suspens continuel et haletant, des décors étranges, limite claustrophobes, et bien sûr, des acteurs comme Denzel Washington, sûrs d’eux, et à l’aise depuis longtemps dans ce genre de rôle. Il nous épate en étant à la fois sérieux, froid et mystérieux sur ses intentions. Quand au scénario, même s’il est sans aucun doute très léger (ce qui lui fait assurément perdre des points) et part parfois en chute libre, on sent qu’au fur et à mesure s’installe une atmosphère à la fois lourde, pesante et déconcertante. On remarque quand même le manque cruel d’imagination dans le genre 3 mutineries sur un bateau en même pas une heure. La musique part l’excellent Hans Zimmer est, pour moi, pas au bon endroit. C’est vrai qu’elle captive à certains moments-clés et à un style « marin », mais je trouve qu’elle irait mieux pour des bateaux, vieux ou très ancien et non pour un sous-marin, et cela est certainement dû au fait que la musique d’U.S.S. Alabama a déjà quelques parties qui inspireront certainement Zimmer pour faire la musique de Pirates des Caraïbes 8 ans après. Encore une fois, on n’est pas déçu par Tony Scott, Denzel Washington et Gene Hackman qui font presque carton plein.