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Nelly M.
98 abonnés
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4,0
Publiée le 23 novembre 2008
Les apprentis de la vie sexuelle peuvent y trouver leur compte : garçons ou filles manquant d'infos simples et préférant l'anonymat du planning familial français à tout autre circuit, ce film peut vous inspirer. Mais l'objectif reste, suite à la pratique du sexe, les diverses répercussions d'un "spermato qui nage"... Témoignages majoritairement féminin, le ventre des dames requiert de la surveillance et amène aussi à des décisions d'ordre métaphysique (le souci de virginité de sa partenaire, de la part d'un jeune homme survolté, fait un peu tache en comparaison !...). Quelle patience ont les conseillers ! Les surprises défilent, de l'anecdotique à la révélation, entretiens en partie inaudibles (cette manie de ne pas articuler !). La réunion et le cours représentent une diversion sur les autres angles du Planning Familial. Claire Simon a remarqué que les femmes vivent beaucoup à travers parents et partenaires, tiens donc ? Puissance séculaire de la fécondité... J'ai regretté quelques secondes de jazz strident en salle d'attente fort heureusement rattrapées par cette bulgare à trois étreintes avec l'être aimé, tout à coup les violons du printemps nous plantent là !
Les Bureaux de Dieu ou comment réaliser LE film de la contre-exception. En effet, le long métrage de Claire Simon manque cruellement d'originalité : même si le postulat de départ fut rarement ( voire jamais ) exploité au cinéma - comment appréhender la contraception tout en la conciliant avec sa vie sexuelle -, le film bascule très vite dans la pleurnicherie et le pathos ( même l'atmosphère d'une rame de métro en début de semaine est moins déprimante ). En outre, c'est un film totalement dénué d'intérêt, puisque la réalisatrice adopte une approche documentaire qui n'est pas sans rappeler celle des témoignages de Ca se Discute, émission dans laquelle des invités exhibent leurs tracas quotidiens face à un présentateur ridiculement impuissant : dans Les Bureaux de Dieu, on a droit à un long bavardage totalement stérile ( pour ne pas dire Sterilex ! ) doublé d'une structure narrative répétitive ( on ne compte pas moins de quatre scènes reprenant une expérience sexuelle similaire ). Et puis c'est très platement filmé... Un navet fadasse qui n'apporte rien et qui se réduit à des témoignages inintéressants. Bref, la quintessence de la monotonie. Je préfère encore m'emmerder dans une salle d'attente...
Entre les murs d’un planning familial, Claire Simon délie les langues et s’intéressent au dialogue, à sa fonction sociale et psychologique, dans «Les bureaux de Dieu» (France, 2008). Constituée d’un prestigieux casting, la distribution artistique réunit de grandes comédiennes et un comédien doué (Emmanuel Mouret) pour échanger avec des acteurs non-professionnels une conversation qui reproduit des dialogues enregistrés par Simon durant plusieurs années. Reposant en très grande majorité sur des échanges, sur la diffusion de la parole, sur la maïeutique des discours, «Les bureaux de Dieu» s’octroie un titre provocateur alors qu’il est un film qui se contente de dresser le constat d’une époque dans un milieu précis sur la condition féminine aujourd’hui. La beauté du film n’est pas dans sa dialectique du champ-contre champ mais dans l’authenticité simple avec laquelle un tel procédé permet de tisser un rapport entre professionnel (les conseillères du planning) et particulier. L’économie de la mise en scène permet une transparence suffisante pour laisser jaillir les personnages et surtout les relations qui régissent leur affinité. Constitué d’une multitude de personnalités, le planning familial accueille une pléthore de femmes. Mère de famille, immigrée en détresse, jeune adolescente… Ce panel de visages et d’origines reconstituent le patchwork de la féminité française. Le féminisme du film (certainement plus choquant que les pratiques d’avortements abordées) n’est pas revendicatif ou plaignant, la force de ce féminisme est de se positionner en vérité admise dans le planning familial. Ces femmes libres et égales aux hommes, qui caractérisent le champ de liberté du film, permettent à Claire Simon de développer un portrait de la femme au début du XXIème siècle. La fougue féministe se dissipant, à mesure que le flegmatisme ambiant étouffe les luttes sociales, des œuvres comme «Les bureaux de Dieu» permettent d’éveiller l’ardeur égalitaire.
Quel film ! Quel documentaire. Un scénario basé sur des faits réels entre 2000 et 2007. En savoir davantage et en apprendre beaucoup sur la peur, l'anxiété, et les aléas de l'incompréhension dus pour beaucoup à des conflits de génération ou de religion. Un grand coup de chapeau aux actrices qui ont prêté leur talent pour ce film qui devrait être indispensable de voir.
Tourné comme si c'était un documentaire ce film montre de façon réaliste comment se déroule le travail des conseillers dans un centre de planning familial. Si les dialogues sont instructifs sur les problèmes difficiles liés à la sexualité féminine, par contre la pilule de la réalisation passe mal. Elle agit parfois comme un somnifère, le film est trop long, trop répétitif en se bornant essentiellement à une accumulation d'entretiens (alors qu'une réduction de ceux-ci avec une mise en scène fictive, romancée de ce qui s'est passé avant et après les cas présentés aurait été + judicieux en sortant du cadre purement clinique,froid). La musique est horrible,vieillotte, il y a des scènes intermédiaires qui apportent rien et ce n'est pas filmé de façon moderne avec parfois des plans qui restent inutilement fixes.
La vague du cinéma ficto-documentaire a encore frappée. S'affranchissant du vrai et du faux, du récité à l'improvisation, du travail formel à l'expression libre, "Les bureaux de Dieu" fait partie de cette nouvelle mode de cinéma dont je ne cacherai pas une légère part d'incompréhension. Adaptant le même concept qu' "Entre les murs" (que j'ai décidé de citer pour rester dans l'actualité et dans la polémique), soit un réservoir de séquences communes liées les unes aux autres sans réel crescendo dramaturgique (car l'effet et le but est ailleurs), "Les bureaux de Dieu" pénètre dans l'antichambre de la sexualité féminine. Ici, l'action se déroule dans un centre du Planning familial, où la caméra va se mettre à l'écoute des conseillères et des patientes, à travers un flot de paroles échangées, parfois poétiques, parfois crues, dérangeantes ou irrésistibles. C'est là que le film de Claire Simon rejoint celui de Cantet ; dans sa manière d'aborder, ici dans le cadre de séances quand l'autre s'immiscait dans des cours, l'approche de la langue, du dialogue, de l'échange. Du partage d'un savoir et d'une transmission éducative ou informative. Sauf que, là encore, la faute à un procédé monotone et d'une personnalité relative, "Les bureaux de Dieu" est fictionnellement et documentairement inintéressant, ainsi sa démarche n'aboutit à rien d'autre qu'une distance inconfortable et à la sensation d'un film radiophonique dans lequel l'on ne pourrait rien faire d'autre que d'écouter quelques joutes verbales se débattre dans une situation aussi pleine qu'elle en devient vide, aussi passionnante qu'elle en devient pénible et interminable. A seule condition d'être un(e) adolescent(e) dénué(e) de connaissances sur le sujet, auquel cas le film étudiera quelques questions essentielles pour y apporter une réponse souvent limpide à travers un procédé éducatif sur la sexualité, ce docu-menteur apportera une once d'interêt à la personne concernée. Pour les autres, le minimalisme abstrait de la co
Pourquoi écrire un film en forme de documentaire, sans histoire, lent, et pour moi sans réelle raisons d'être. Trés décevant et pas vraiment intéressant.
Si cela vous intéresse qu'on vous parle pendant 2heures de moyen de contraception Allez-y ! Cette fiction très documentais vise donc un public très restreint qui n'ont pas peur de l'ennui.
Mise en lumière du planning familial, mi-docu, mi-fiction, par des interprètes excellentes, et un sujet grave et crucial. Seule la musique parfois experimentale viendra perturber ces deux heures de cinéma français de qualité. L'air de rien, le traitement est percutant et incarne une superbe réponse à l'extrémisme de tout bord. Indispensable.
Mélangeant comédiennes de renom et totale inconnues, un film très épuré, proche du docu-fiction, absolument passionant malgré quelques longueurs, constat peu flatteur d'une France soit-disant "ouverte" mais bizarrement très peu loquace en matière de contraception.
Réunir une pléiade de stars et d’acteurs non professionnels pour filmer le quotidien d’un centre de planning familial, était un pari osé mais parfaitement tenu. Sous forme de docu-fiction, s’enchaînent les scènes plus émouvantes les unes que les autres, qui transcendent les vertus de l’écoute de l’autre dans une société plurielle tentée par l’exclusion. La réalisation procède du même principe employé pour “Entre les murs”, plans fixes et caméra témoin très discrète, et se révèle très efficace. On regrettera juste quelques petites longueurs qu’un montage plus serré aurait pu nous éviter.
Je sors à l'instant du cinéma, et je viens de me prendre une grosse claque!... Attiré par l'accroche sur l'affiche (oui, j'aime les femmes), je me suis laissé prendre par les destins que l'on suit dans le film et qui m'ont tous frappé, fait réfléchir, passionné... Ce n'est pas le film que j'irais voir d'habitude le vendredi, et là, attiré par je ne sais quoi (l'affiche? La bande annonce?) je me suis laissé tenter. Voilà un sujet essentiel, abordé de façon extrêmement novatrice et intéressante, et où la justesse est parfaite! Ce film ose, permet, s'introduit dans l'intime de chacun, et je suis sûr, de chacune! La salle était fascinée par ces destins de femmes, tandis que chaque histoire résonnait un peu avec le réel et la vraie vie. La réalisatrice a su capter l'essence des femmes, du désir, de la vie... Un film juste, pour tous publics (à recommander vivement aux jeunes), qui donne espoir dans l'écoute et le respect de la vie... Remarquable!
le casting est excellent ! les actrices sont toutes aussi excellentes les unes que les autres. Un film sur la vie ! la sexualité, les difficultés que l'on rencontre a tout age, l'écoute et ce que cela peut apporter en générosité ... une vraie lecon d'humanité... a voir
Vrai-faux documentaire sur la condition féminine des années 2000 appréhendée grâce à de vraies tranches de vie recueillies au Planning Familial. Si la forme est assez maladroite, les témoignages sont intéressants, voire bouleversants (en particulier celui de la prostituée bulgare, exceptionnelle leçon d'amour). Seul défaut : c'est un brin trop long. A conseiller à tous, et surtout aux hommes, à qui le douloureux quotidien intime des femmes est trop souvent si étranger.
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1,5
Publiée le 2 avril 2021
On dirait que quelqu'un qui a lu le scénario avant le tournage a rappelé à Claire Simon que le film est un support visuel et après avoir écouté et accepté elle a pris la décision bizarre de le ponctuer ce qui équivaut à deux heures de dialogues avec un panoramique continu d'une personne à l'autre. Les scènes elles-mêmes sont ponctuées de plans en solo en duo ou en trio du personnel du Planning familial. Le principal voire l'unique décor du film est ce Planning regardant la ville de Paris pour ce que j'en sais dans le but d'affirmer symboliquement qu'ils sont meilleurs qui peuplent la ville. J'ai regardé ce film à l'aveuglette en me basant sur le casting qui comprend Anne Alvaro, Nathalie Baye, Nicole Garcia, Isabelle Carre et Emmanuel Mouret et en me disant qu'il était impossible qu'ils se trompent tous. Il s'agit ici d'un semi-documentaire avec une série de clients qui viennent à la clinique et parlent longuement à un ou plusieurs membres du personnel. Il semble que Claire Simon pense que la parole soit la meilleure contraception qui soit...