5 étoiles, ce film n'en mérite pas moins.
Tout du long, on se sent écrasé par la beauté des images, la vérité des mots. Il y a une telle spontanéité chez Nemo, la spontanéité d'un enfant, plus particulièrement celle d'un enfant de neuf ans qui ne sait pas quoi faire !
Plusieurs points font sa beauté, et aucun n'est plus important qu'un autre.
Premier point, les prises de vues. On ne le sent pas sur le coup, happé par cette impression de fluidité qu'elles donnent, comme si on avait des ailes, mais on se rend compte plus tard qu'elles ont nécessité des heures et des heures de tournage...
Grâce à elles, on entre complètement au coeur de la nature. Une des prises de vues qui m'a le plus marquée est celle de la goutte de pluie avec laquelle on tombe jusqu'au papier que tient Nemo dans les mains, où Anna lui a laissé son numéro de téléphone.
Deuxième point, la musique par laquelle on est contraint de se laisser emporter. "Sweet Dreams (Are Made Of This)", "Everyday", "Mister Sandman", "Casta Diva", "Where Is My Mind", "Rum And Coca Cola", pour ne citer que quelques uns des morceaux qui nous accompagnent durant les 2h35 de film, nous enfermant dans une bulle et nous faisant voyager plus loin que personne...
Musicographie ici : http://www.parisienne-avertie.com/media/02/01/503361486.pdf, avant dernière page (coup de pouce à tous ceux et celles qui comme moi, ont passé des heures à chercher la musique de ce film) !
Troisième point, le choix des acteurs. Je ne les connaissais pas, mais quel jeu ! Notamment Jared Leto, qui arrive à incarner plus de quatre personnages différent, dont Nemo vieillard, qui est tout de même une prouesse !
Ce qui nous amène au quatrième point, le maquillage. Il est bluffant de se dire que Nemo vieillard est en fait Nemo adulte maquillé ! Cinq heures de maquillages à la clé, ce n'est pas rien. Les dessins sur le visage du médecin-psychologue, le visage de Nemo adolescent accidenté... Une prouesse technique !
Cinquième et dernier point, le scénario très original, qui n'aurait pas dû me plaire, et pourtant...
Savourez, la première fois qu'on voit ce film est un privilège que j'aimerais revivre, sans connaître le dénouement !