MNOBODY se glisse dans nos veines comme de l’héroine dans celle d’un toxico.
Putain, Jaco ! Tu as su revisité le terme « science-fiction » en lui donnant une nouvelle définition, une nouvelle sauce divinement marinée, tu as fait preuve d’une grande dextérité en utilisant une narration non structurée, tu illustres ,de tes doigts experts, la théorie des mondes parallèles, tu as mit en relief l’importance du choix de nos actes. Tu as réalisé à mon sens un calice cinématographique.
Cette narration non linéaire permet de découvrir les multiples vies de notre cher Nemo ; on immerge à l’intérieur de son esprit, on devient omniscient, on est même capable de ressentir les émotions développées par notre dernier mortel. Jared Leto interprète ses personnages avec une rare efficacité, saupoudré par d’innombrables questionnements philosophiques ; Est-on maitre de son destin ? L’impact des conséquences du choix de nos actes, La vie après la mort. Cette grande maîtrise reflète le travail audacieux de Jaco Van Dormaeal, signant son 3ême longs métrages, il fornique avec l’écran et va créer cette magnifique fresque teinté de sensibilité, teinté de sensualité profonde. L’union ultime de Leto et de Kruger redonnerait espoir à un pochard attendant avec détermination ça prochaine lampé de vinasse bon marché alors qu’il n’a plus le moindre sous en poche. La puissance amoureuse de nos deux compères n’a pas de limite, un amour inconditionnel absolu. La beauté dogmatique de diane Kruger illumine l’écran, sa brillance à des effets thérapeutiques. est une sorte de tragédie Grec, où le libre arbitre est mit à l’épreuve, où les choix ont une conséquence éléphantesque, où le mystère de la vie s’efforce d’être interprété. On vadrouille à l’intérieur du cerveau de ce vieillard en fin de vie, on plonge dans ses souvenirs, ses expériences passées, dans les axes principaux qui ont forgés sa personnalité, son caractère et sa vision du monde. Est t’il complètement cinglé en appuyant des arguments invraisemblables ? Ou a-t-il réellement vécues toutes ses vies qu’il conte avec une grande nostalgie ? Un perpétuel questionnement. L’atout dominant du film est sa somptueuse BO qui satisferait un troupeau de nymphomanes privés de sexe depuis une décennie. La musique choisit pour chaque séquence mélange raffinement, poésie et finesse. Prenez une feuille de papier, munissez vous d’un stylo, notez avec soin dans la rubrique « Film à voir absolument » et allez vous faire foutre. Bien à vous.