Mélange malin entre Scream et Un jour sans fin, le métrage nous narre la mauvaise expérience de Tree , lycéenne membre d une sororité qui , le jour de son anniversaire , est prise dans une boucle temporelle où à chaque fin de journée elle est assassiné par un tueur masqué.
L' idée de départ du film est juste démentielle et avec un pitch aussi prometteur , Happy Birthdead aurai pu (du ?) etre le renouveau du slasher dans les salles obscures.
Hélas on retrouve un résultat en demi teinte ; loin d être honteux et même très divertissant , le film ne fait qu ' effleurer les capacités de son potentiel de départ et ma laissé au final frustré .
Le gros point noir du film c est son incapacité à savoir ce qu il est vraiment. Est ce un slasher ? Une comédie horrifique ? Un Teen Movie ? Eh bien un peu tout cela en réalité ; mais, à force de mélanger les tons et d ' osciller entre les genres sans jamais rentrer complètement dans un , le film finit par n ' avoir aucune saveur.
Pourtant le potentiel est la très clairement ! Le métrage est loin d etre dénué d ' intérêt ; à commencer par son casting qui tient vraiment la route. Jessica Rothe est sans conteste LA révélation du film. Son personnage qui au début du film nous est présenté comme une garce sans grande préoccupation pour les autres , nous est dévoilé au final comme une fille attachante et combative.
Tout le casting est de qualité , et certains personnages ont une véritable épaisseur, on verrait bien certains sous le masque du tueur.
Tout l' intérêt ici est de multiplié les suspects , brouillé les pistes , en faisant gravité autour de l' héroïne plusieurs protagonistes qui pourrait être l 'assassin ( l ' ex petit ami trop collant , la meilleure amie jalouse , l' amant déjà marié ... et j' en passe). On se prête vite au jeu , et avec Tree on veut démasquer le tueur.
Qualité d ' autant plus notable , qu ' ici le whodunit est respecté jusqu ' a la fin , même si facilement devinable.
Le métrage se déroule sans temps mort , et est cadré de façon efficace , mais sans vraiment de personnalité par Landon. Par contre celui ci n ' évite pas les clichés dans son scénario. Il tombe même les deux pieds dedans dans une écriture basique ; surtout pour dépeindre ses personnages ( evidemment Tree se rend compte qu" elle était devenue superficielle et distante avec son entourage , qu' une fois sa vie en danger ! ) En cela le film est un peu moralisateur.
L' idée de la boucle temporelle est par contre très bien exploité et jamais redondante. Au contraire on ne ressent jamais le sentiment de répétition ou de lassitude . Bon point Mr Landon .
On peut tout de même allouer a la réalisation , une certaine efficacité dans les scènes de poursuites et de tension , avec une maîtrise de suspense et de la tension bien retranscrite à certains moments ( la scène du deuxième meurtre en est un exemple ). Les scènes de meurtres ont l' avantage d ' être travaillées et très bien orchestrés , ce qui donne un coté ludique au visionnage.
Seulement voila , tout ceci à beau être divertissant , mais Happy Birthdead n' assume jamais d ' etre un slasher. Pas une goutte de sang en trop , le film est d ' une timidité à faire fuir n ' importe quel amateur de film d ' horreur , que ce soit dans sa représentation de la violence ou de la nudité.
A vouloir être fun et décomplexé , le métrage en oublie même que c' est avant tout un film d horreur par moment. Le film fait donc trop propre sur lui , et on sent une volonté d autocensure agaçante , de la part du réalisateur , pour plaire à un large public.
L' humour fait parfois mouche il est vrai , surtout car il est bien dosée à certains moments , mais à une ou deux reprises il casse tout sentiment de peur palpable , ou mal incorporé a certaines scènes qui auraient eu plus d ' impact avec un penchant plus sombre.
C ' est ici un essai manqué , mais quel dommage !
Trop sombre pour être calibré teen movie ou comédie horrifique , mais trop propre pour être un véritable slasher digne de ce nom. Le film finit par être un produit hybride , très recommandable ,mais qui n ' auras pas la prétention de faire de l ' ombre à ses prédécesseur. Et oui , tout le monde ne peut pas être Wes Craven !