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Guiciné
167 abonnés
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4,0
Publiée le 28 août 2008
Film brut, du pur Dardenne. Après un 1er quart d'heure brouillon, les réalisateurs nous lachent plus gràce à leur scénario inspiré et aux acteurs tous parfait. Du cinéma hyper réaliste dont on ne sort jamais indemne.
Vu ce mardi soir en avant-première à l'UGC des Halles en présence des réalisateurs, de l'actrice et de l'acteur principale, et du producteur français. L'interview de l'équipe avant la projection était sympathique. Quant au film lui-même, il est dans la juste lignée de ce que les frères belges nous ont offert jusque là. Un film austère, âpre, collant parfaitement à une réalité noire. Il y a peu à dire tant c'est sans surprise par rapport aux autres films. Comme une continuité logique, ni plus ni moins. Pas de renouvellement, pas innovation. Le tout reste très bien écrit (prix du scénario à Cannes cette année), une histoire édifiante pour une mise en scène serrée. Une technique discrète, une image grise qui n'enjolive rien. Pas de musique, ce qui appuie encore plus le côté terre à terre. Aucun romantisme, aucun pathos. La sècheresse du propos empêche tout de même de s'attacher totalement aux personnages. Malgré tout c'est ce que j'appellerai un beau film mais pas un chef d'oeuvre. La grande satisfaction vient des acteurs. Arta Dobroshi, jeune actrice albanaise, pour son premier film en français, est absolument convaincante. Elle irradie d'un bout à l'autre et tient entièrement le film sur ses épaules. Assurément à suivre. A ses cotés Jérémie Renier est plus qu'excellent, certainement son meilleur rôle à ce jour. Au final un bon moment, pour une belle révélation d'actrice.
Il faut se le dire, les Frères Dardennes sont de retour avec un film magnifique. Nos deux compatriotes nous on habitué à de très jolis films et celui-ci n'échappe pas à la règle. Le Silence De Lorna nous fait vibré de part l'atmosphère qui s'y dégage mais aussi grâce à un scénario magnifique et porté par de très bons acteurs dont Arta Drobroshi. Cette jeune actrice est une très belle révélation et, encore une fois, les frères Dardennes ne se sont pas trompés sur le choix du premier rôle. Arta joue vraiment bien le rôle de Lorna, femme mystérieuse et prise dans les mailles de complots, qui vont la conduire là où elle n'a pas sa place... Mais, Lorna va se ressaisir et prendre le chemin qu'elle a toujours voulu prendre, être une femme libre, sans mensonge ni trahison envers ceux qu'elle aime. Il n'y à rien à dire, c'est une très belle histoire. Ce film mérite hautement sa Palme d'Or du meilleur scénario. Mais là où Le Silence De Lorna nous surprend, c'est là où l'on se rend compte qu'il s'agit vraiment d'un très bon polar fusionnant avec le drame et l'amour, ce qui est une première pour les Dardennes. Mais bien sur, ce film est pour un public avertis et non pour les jeunes qui veulent voir un film bourré d'action en tout genre. Et pour terminer, j'aimerai dire que je pense que garder le silence est une bonne chose car l'on ne peut pas dire tout que nous avons sur le cœur en un coup et ainsi abandonner ce que l'on essaye de bâtir depuis longtemps avec tout ce silence. Mais, à un certain moment, on se rend compte que le silence n'est pas fait pour nous car il nous empêche d'être ce que l'on veut être avant tout et nous empêche ainsi de nous bâtir nous-mêmes. Un très beau message que dégage ce film. Et merci encore aux frères Dardennes de représenter notre pays avec des films vraiment bouleversants.
Beau film digne et noir, dans la lignée des réalisations précédentes des Dardenne. Ce personnage d'étrangère en déroute pourrait être la cousine de Rosetta ou de l'ado de "La Promesse". Les thèmes de la culpabilité et des choix moraux sont admirablement traités dans un style dépouillé. Indiscutablement l'un des événements de la rentrée, qui n'a pas volé son prix du scénario à Cannes. Certains pourront toutefois ne pas retrouver la surprise du choc que suscitèrent les premiers films des cinéastes.
Quel film ! Pendant le film, le spectateur se demande : « Lorna, va-t-elle garder le secret ? Cédera-t-elle à tant de pression ? ». A la sortie, le spectateur se demande : « Que penser de la fin ? », « Que penser de tout ça ? ». Ce film est troublant et horriblement triste, les suspens y sont palpitants. Il est même oppressant et angoissant. Il possède une grande force et fait paraître beaucoup d’émotions. La dernière scène est bouleversante et déchirante : on voit Lorna dans sa solitude, en pleine détresse, entrain de parler à son enfant. Tout au long du film, il y a des rebondissements inattendus et saisissants. Aucune exagération, tout est dans la finesse : un mélange réussi. Le scénario est excellent et parfaitement construit. Le rythme reste identique tout au long du film : une belle mise en scène (en revanche, quelques longueurs vers la fin). Puis mention spéciale pour Arta Dobroshi, la révélation 2008 et Jérémie Renier, incroyablement surprenant.