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Un visiteur
4,0
Publiée le 7 octobre 2009
Assez déprimant comme film (Lorna doit sourire une fois quand elle téléphone à son copain). Elle nous entraîne dans un monde qu'elle ne connaît pas elle-même pour nous montrer la dure réalité de la clandestinité et de ses mafieux. La fin n'est pas géniale mais ça c'est le cheminement des Dardenne.
Le thème de l’immigration est de plus en plus récurrent dans le cinéma actuel et il traverse tous les genres. Ici c’est le cinéma d’auteur et les frères Dardenne qui s’en empare. Comme souvent les pires choses de la vie finissent toujours pas s’unir tel est le constat que nous impose le film. Une immigrante de l’Est est embarquée dans un trafic qui va progressivement la dépasser jusqu’à la faire sombrer dans la folie. Les passeurs ne reculent plus devant aucun procédé pour monnayer le sésame d’entrée dans la zone Euro. Il s’agit ici d’aider dans un premier temps un drogué à assouvir son vice en lui proposant de l’argent contre un mariage blanc. Mais sans scrupule le passeur devenu un technocrate de son business souhaite doubler la mise en remariant une deuxième fois la migrante qui à son tour aidera un immigrant russe à s’implanter sur le sol belge. Seulement pour ce plan diabolique il faut que le camé meure prématurément d’une overdose. Ce n’est pas grave on va l’aider à franchir ce grand saut qui de toute manière paraît fatal si on en juge l’état de Jérémie Rénier. On nage dans ce que la mondialisation a de plus glauque. Lorna est bien au courant de tout ce plan puisqu’elle en est l’actrice principale. Une chose est de concevoir un plan sur papier une autre est de passer à l’action quand on a en face de soi un vrai homme. Lorna va progressivement chercher à se détacher de ses obligations mais il est trop tard, la machine est lancée. S’en est trop pour son mental qui n’est encore que celui d’une toute jeune fille découvrant la vie. Le style des frères Dardenne est sans fioriture et ils peuvent dire merci à la jeune Arta Dobroshi qui donne un peu d’âme à leur cinéma. Touchant grâce à cette jeune actrice qui crève littéralement l’écran un peu comme Anna Thompson chez Amos Kollek.
Un vrai film social... Les frères Dardenne font aussi fort que Loach dans le même genre. Cette histoire d'une jeune femme que l'on peut croire sans scrupule bascule lorsque son humanité ressurgit. Un bon film sur la réalité de la vie des clandestins et réfugiés.
"Le silence de Lorna" allie scénario brutal et réalisation austère pour un nouveau film choc des frères Dardenne où le silence domine les mots. Comme toujours leurs interprètes sont justes et touchants, mais on retiendra surtout la composition de l'éblouissante Arta Dobroshi. Une tragédie moderne maîtrisée et (forcément) bouleversante.
L'ambiance très froide et cette femme perdue m'ont vraiment touché. Souvent mal à l'aise mais souvent étonner par ce côter laboratoire humain en phase de test... (j'ai cru voir une expèrience ce dérouler devant moi). Chapeau aussi au responssable de la photographie car les vetement de couleur sur fond blanc de tout les mur et visage, représente magnifiquement le film.
Une histoire dure très bien servie par ses interprètes qui provoque réflexion et émotion et qui vous saisit les tripes comme un film doit le faire!!! Efficace!
Premier film des frères Dardenne que je vois. Ce film n'est pas mal, ça fait du bien de sortir un peu des grosses productions pour un film à l'histoire "banal",réaliste mais belle. j'adore les fins qui laissent notre esprit vagabonder. Les acteurs jouent très bien. Le seul hic, c'est que je n'aime pas trop ce genre de film et cette façon de filmer. C'est un bon film mais y a selon moi des films bien meilleurs. Ce qui explique le 3 étoiles.
Ce silence de Lorna est une bonne surprise pour moi. Pas de chichi, pas de message moralisateur. Juste une histoire, l'histoire d'une femme qui poursuit un rêve et doit s'en remettre pour ça à des hommes pas forcément bien honnêtes ...
Excellent film! On se retrouve plongé dans une histoire sombre, difficile et on est pris directement aux tripes. Le jeu des acteurs est fabuleux de naturel.
Je n'ai jamais été une inconditionnelle,tant s'en faut,du cinéma des frères Dardenne (en son temps j'avais "détesté"Rosetta,sinistre pensum à mon goût!),mais leur dernier film ,Le Silence de Lorna,m'a particulièrement touchée.Certes on retrouvele même style fait de rigueur et de dépouillement,mais,est-ce le suspense plus intense,ou le jeu des acteurs,absolument remarquables,en particulier Arta Dobroshi et Jérémie Rénier,j'ai été prise du début à la fin,et j'ai suivi pas à pas"ces personnages prisonniers d'un destin,puis libérés par leur conscience"....Un film qui m'a réconciliée avec ce cinéma,et qui a mérité son prix...
Le cinéma de Jean-Pierre et Luc Dardenne, derrière son apparente simplicité véhiculée par une caméra légère, rarement posée, révèle un discours métaphorique sur l’expression du cinéma par le truchement des affres sociales. Une telle prise en compte ne serait que fortuite si elle s’appliquait à un seul film («L’Enfant» est le plus représentatif). «Le Silence de Lorna» (Belgique, 2008) vient étayer cette hypothèse. La première preuve que les Dardenne ne cessent de discourir sur le cinéma à travers leur film est qu’ils prennent toujours le même registre de rapport entre les individus. Déterminées par l’argent et sa valeur mobile, les relations humaines se voient dépourvues de toute investiture. Une vie qui se vend, celle de Lorna ou de Claudy, ne vaut rien tant qu’elle n’est pas comprise dans un rapport marchand fluctuant. Les êtres humains sont vidés de leur existence propre au profit d’une mécanique, ils sont les objets-signes du cinéma. Autre symptôme de la pro-cinématographie des œuvres des Dardenne, ce refus de la stagnation, cette propension inextinguible à faire mouvoir la caméra au plus près des corps, dans un rapport presque tactile avec les personnages. Le mouvement, toujours le mouvement. Rien n’est plus représentatif du mouvement que le cinéma et la musique. Dans cette idée que les films des Dardenne trouvent un peu de l’essence du cinéma dans des intrigues sociales amorales, «Le Silence de Lorna» s’attache à une des plus belles problématiques : celle de la femme. Objet de regard et sujet du désir, la femme au cinéma est un fétiche, un fantasme fait corps. Lorna, dans l’environnement qui l’entoure, sert à Claudy de prétexte pour se défaire de son addiction à la drogue, aide Fabio à monter son premier «coup» avec des russes et n’apparaît, pour son petit ami Sokol, que comme un être à aimer, un corps avec qui faire l’amour. Lorna, femme albanaise et Femme du cinéma, fait le passage entre les hommes, sert de liant chimérique pour satisfaire les désirs.
les frères dardenne ne sont pas là pour faire rire et ils le prouvent encore une fois, toujours le même style, toujours un prix à cannes. le film est bon et fait réfléchir, mais on va finir par se lasser.
Un theme original et une interprétation formidable : voilà les principaux atouts du "Silence de Lorna". Pas de musique trop présente, pas de fantaisies dans la mise en scène, mais juste un film sincère et touchant contant l'histoire d'une femme qui ne peut changer son destin. Notons toutefois que le spectateur reste sur sa faim, à cause d'une question laissée en suspens. Et pourquoi ? Pour laisser une part de mystère. Ben oui mais dans un film pareil ça ne sert à rien...