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Un visiteur
2,5
Publiée le 17 juillet 2009
Rien de transcendant dans ce film ni bon ni mauvais, qui se laisse voir sans pour autant laisser un souvenir impérissable. Le ton est morne ; on appréciera néanmoins la bonne prestation de Jérémie Rénier dont la qualité d'acteur n'est plus à prouver.
Le silence auquel s'astreint Lorna face aux manœuvres malhonnêtes qu'elle est censée couvrir se transforme pour elle en impossibilité. Réussira t-elle à percer son silence et à dénoncer ? Risquera t-elle ses chances d'avenir pour un homme qu'elle à peine connu mais au moins cru aimer ? Elle échange un amour contre un autre au prix de la vérité sur fond d'atmosphère dérangeante. J'avoue m'être attendu à mieux. Le jeu des acteurs très convaincants pourtant ne laisse pas envisager une telle fin, qui bien que crédible, ne démontre pas les véritables enjeux d'une situation telle que celle de Lorna. Son besoin de se croire enceinte pour rattraper l'erreur de son silence ne fait pas oublier que la seule chose qu'elle porte en elle est la culpabilité. Belle métaphore si seulement elle permettait d'aller plus loin. Au lieu de cela le combat de Lorna se termine contre elle même au fond d'une forêt où aucune dénonciation n'est possible.
Mon 1er "dardennes" et je suis partagé entre le fait que je me suis souvent ennuyé dans ce film plat et lent, donc j'ai hésité à mettre 1 étoile. Mais cette platitude et cette lenteur sont nécessaires pour souligner la parfaite justesse des acteurs et l'ambiance de ce film qui nous plonge littéralement au coeur de l'histoire plus que désésperante de cette jeune albanaise ; de ce fait, je mets quand meme la moyenne. Encore un film hors normes récompensé à Cannes qui nous change des films grands publics 10000 fois vus et revus en boucle sur nos écrans. C'est grâce à des films comme cela que l'on diversifie sa culture cinématographique.
Le prix du meilleur scénario... l'histoire est bien ficelée mais pleine d'incohérences et d'imperfections malgré tout, avec des juges et des inspecteurs de police peu scrupuleux... Des acteurs remarquables cependant et une mise en scène précise et bouleversante donnent au film cette force. J'ai adoré la première partie, la deuxième part vite en eau de boudin selon moi, et se termine dans le délire, au propre comme au figuré pour l'actrice. Dommage, les précédentes réalisations des frères Dardenne m'avaient convaincu de leur cinéma...
Révélation de ce film : Arta Dobroshi. Confirmation : les frères Dardenne évoluent sur la corde raide, toujours à la limite entre d'un côté la simplicité et un réalisme virtuose, et de l'autre, les méandres de l'ennui. Partagé donc.
Le film montre l'émancipation progressive de Lorna, immigrée alabanaise, de la mafia albano-russo-italienne où elle était semble t'il tombée volontairement avec l'espoir de s'acheter un snack et de s'insataller définitvement en Belgique. Le thème est intéressant et aborde aussi incidemment d'autres sujets comme les mariages blancs, l'addiction à la drogue ou l'avortement, le tout sobrement, sans jugements avec un regard à la fois proche et froid renforcé par l'absence de BO. La sympathie du spectateur pour Lorna croit au fur et à mesure qu'elle cherche à se soustraire à ceux qui l'utilisent. On a quand même un peu de mal à comprendre pourquoi ce mafieux qui a un job de taxi, roule en Mercedes, tue un homme pour quelques milliers d'euros.....
Le premier film des frères Dardenne que je vois. Les premières 15 minutes loupées. On assaille ce film de propos plus que valorisant. C'est brute, c'est dur, et c'est probablement la réalité. De bons acteurs, et une jeune inconnue, Arta Dobroshi qui porte le film par sa présence et son accent. Malheureusement, la fin arrive trop tôt : là où l'intrigue s'arrête brutalement. On ne sait pas ce qu'il adviendra de Lorna,et c'est bien dommage.
Le silence de Lorna a obtenu le prix du meilleur scénario au dernier festival de Cannes.
D'une certaine façon, lorsqu'on a dit ça, on a tout dit.
Le scénario est effectivement très bien et rappelle immédiatement le cinéma de Kieslowski, référence en matière de dilemme psychologique.
Le problème est que ce scénario, très bien charpenté, n'est qu'un séduisant squelette que les frères Dardenne peinent à habiller de chair.
L'actrice est bien, mais les acteurs sont un peu trop typés et manquent de complexité. Le rythme du film est celui qu'en sport on qualifiera de faux lent : on ne s'ennuie pas vraiment, mais on n'est pas vraiment entraîné. La comparaison avec 4 mois, 3 semaines, 2 jours est cruelle. Ce dernier film nous atteignait en plein coeur, il instillait une ambiance de tension extrême, viscéralement éprouvante, Le silence de Lorna ne fait que jouer avec notre intellect, sans vraiment nous émouvoir.
La séquence de la fin est à ce titre exemplaire : ni vraiment onirique, ni vraiment réaliste (une fugitive ne se retourne jamais ?), ni vraiment poétique, elle est .... vraiment bizarre.
Le cinéma des frères Dardenne est sec comme un coup de trique, il en oublie quelquefois l'obligation de plaire. D'autres critiques sur Christoblog : http://chris666.blogs.allocine.fr/
J'ai toujours (encore) du mal avec les frères Dardenne. Ils ont indéniablement un style à eux, une "patte" de réalisateurs, mais je n'accroche pas totalement. J'aime leurs films mais sans grand enthousiasme. Celui là non plus.
On pourra être subjugué par la subtilité de la réalisation, par la justesse de jeu, par l'aura d'Arta Dobroshi, comme on pourra s'ennuyer devant tant de linéarité et de mièvrerie.... Bref, rien d'étourdissant ici.
LE SILENCE DE LORNA dernier film des Dardenne, laisse un goût d'inachevé et il faut en parler pour admettre que cette fin décevante procède finalement de la logique interne à l'histoire. L'actrice, linéaire et peu expressive, porte sans doute en elle un germe de folie détaché qui donne une certaine vraisemblance à ces tirades récitées à son enfant qui sont si peu crédibles. J'avoue avoir quitté la salle vaguement exaspérée par cette fin mal ficelée. Aucune émotion dans cette histoire pourtant poignante, mais dont le déroulement s'effiloche en scènes volontairement hachées et presque cliniques. Normal, on est dans du Dardenne, ils ne font pas dans le pathos et leur ton est intentionnellement distancié. Ce sont des observateurs qui dénoncent, et c'est indéniable, le film dénonce une déshumanisation qui se veut banale et qui est pourtant pour ceux qui la vivent, insupportable. Cette intention là est bien menée, le réquisitoire contre les marchands de cartes d'identité et de rêves démocratiques est juste. Le jeu de Jérémy Rénier, le junky est parfait et prenant. Mais l'ensemble est ennuyeux, trop long, cousu d'invraisemblances... le prix du Meilleur Scénario, c'est hallucinant, moi je crois que c'est une sorte de snobisme de bonne conscience à bon marché des jurys d'intellos qui croient qu'il suffit de s'extasier sur le malheur d'autrui pour avoir la vertu de compassion. En fait le film souffre d'un excès d'honneurs de la part de la critique et forcément on est déçu par ce montage qui manque d'inspiration et dont la fin est carrément bâclée. Pourtant c'est sûr, il y a de bonnes choses, et le film peut être vu, même si on reste sur sa faim, car il véhicule un message plus que respectable. Durant le dernier quart d'heure je me demandais "Mais comment vont-il s'en sortir ?"... et pour moi, ils n'ont pas su négocier la sortie !
Un peu glauque, mais pas étonnant avec les frères Dardenne, ce qui l'est plus est l'absence totale de note optimiste ! A ce point, le film en devient vraiment dur. Le sujet est très intéressant pourtant, la comédienne très juste, mais ça ne suffit pas... pardon, ça ne me suffit pas, je ne vais pas au cinéma pour déprimer.
Du cinéma d'auteur par excellence, Jérémie Rénier est toujours aussi bon mais le film est par contre décevant. Il n'est pas aussi haletant que ça et traîne pas mal en longueur. Il ne mérite pas les critiques dithyrambiques de la presse, il est bon mais ce n'est pas un chef d'oeuvre, loin de là. Je m'attendais à mieux de la part des frères Dardenne. Dommage