Dur, lent, mais sans être forcément réaliste, en tous cas très "comme la vie"..... A déconseiller à ceux qui aiement l'action, le bruit, la violence, il n'y en a pas, ou seulement suggéré, tout en arrière plan. Un beau film, mais qui ne mérite pas les 4 étoiles quand même.
peut-être qu'en V.O. le film serait mieux passé! le français de l'actrice m'a écorché l'oreille.
sensation désagréable aussi d'avoir raté le début du film: à aucun moment on ne revient sur l'arrangement initial (mariage avec "le camé"); il y a aussi des références à une ancienne overdose... bref c'est brouillon.
et la fin... la petite voix intérieure ou la jf qui se parle à elle-même!!!
je n'ai plus d'ugc illimité sinon je serai partie au bout de 20mn. je ne recommande pas.
Film brut, du pur Dardenne. Après un 1er quart d'heure brouillon, les réalisateurs nous lachent plus gràce à leur scénario inspiré et aux acteurs tous parfait. Du cinéma hyper réaliste dont on ne sort jamais indemne.
Les frères Dardenne, on ne les présente plus, à leurs admirateurs pas plus qu'à leurs détracteurs d'ailleurs. On ne cachera pas qu'on fait partie des premiers. Et qu'on pense que les seconds et ceux qui ne les connaissent pas devraient aller voir Le Silence de Lorna. Bien entendu, si vous pensez qu'on ne va au cinéma que pour se divertir (au plus mauvais sens du terme, mais passons...) et que tout ce qui ressemble à notre monde n'y a pas sa place, ce n'est certes pas la peine de se déplacer. Mais sinon... Passons en revue ce qu'on leur reproche. L'éternel film-social-comme-un-documentaire? Rien n'est plus faux. On peut difficilement imaginer film plus scénarisé, avec des éléments de film noir (la femme fatale en cheville avec un homme pour plumer le pigeon), de mélodrame, et même vers la fin de conte de fées. Le misérabilisme? Lorna, pas plus que les autres personnages des Dardenne, n'est pas une victime, ou plutôt elle l'est mais en étant elle aussi bourreau, rouage dans la machine à broyer de l'humain. Le grand sujet des Dardenne est l'accession d'un personnage àla conscience, alors que les conditions faisaient qu'il ne pouvait pas vraiment se permettre un tel luxe, elles font tout à coup qu'il ne peut plus faire autrement qu'être hanté par elle. En quoi cette façon de regarder des personnages se débattre avec leur conscience serait-il misérabiliste? Oui, il est question d'argent, de ce qu'il rend possible, de comment la vie et les relations humaines peuvent être quantifiées et tarifées. Mais ils ne jouent pas avec cela pour faire pleurer à peu de frais. A vrai dire, l'intelligence des ressorts scénaristiques, qui ne cherchent pas forcément à être subtils, et des ellipses, la sécheresse et la douceur dans le regard sur les personnages (en tout cas Lorna et Claudy, tous deux remarquablement interprétés), la force des questions morales posées, tout cela devrait l'emporter et faire se poser des questions à ceux qui rejettent par principe ce cinéma-là.
Un très bon moment de cinéma! Poétique, sensible, fort, émouvant, un beau film d'amour teinté d'une touche dramatique bouleversante! Merci les Frères Dardennes et merci Arta Dobroshi (éblouissante au plus haut point)
Vu ce mardi soir en avant-première à l'UGC des Halles en présence des réalisateurs, de l'actrice et de l'acteur principale, et du producteur français. L'interview de l'équipe avant la projection était sympathique. Quant au film lui-même, il est dans la juste lignée de ce que les frères belges nous ont offert jusque là. Un film austère, âpre, collant parfaitement à une réalité noire. Il y a peu à dire tant c'est sans surprise par rapport aux autres films. Comme une continuité logique, ni plus ni moins. Pas de renouvellement, pas innovation. Le tout reste très bien écrit (prix du scénario à Cannes cette année), une histoire édifiante pour une mise en scène serrée. Une technique discrète, une image grise qui n'enjolive rien. Pas de musique, ce qui appuie encore plus le côté terre à terre. Aucun romantisme, aucun pathos. La sècheresse du propos empêche tout de même de s'attacher totalement aux personnages. Malgré tout c'est ce que j'appellerai un beau film mais pas un chef d'oeuvre. La grande satisfaction vient des acteurs. Arta Dobroshi, jeune actrice albanaise, pour son premier film en français, est absolument convaincante. Elle irradie d'un bout à l'autre et tient entièrement le film sur ses épaules. Assurément à suivre. A ses cotés Jérémie Renier est plus qu'excellent, certainement son meilleur rôle à ce jour. Au final un bon moment, pour une belle révélation d'actrice.
Aurais je un problème avec mes réalisateurs préférés dès lors qu'ils centrent leur film sur une femme venant de l'est de l'Europe et s'établissant à l'ouest ? Cela avait déjà été le cas avec "It's a free world" de Ken Loach et ça recommence avec "le silence de Lorna" des frères Dardenne. De nouveau, j'ai été gagné par l'ennui, cette fois encore généré par la grande maladresse dont fait preuve le film. Franchement, on reste ébahi que ce film ait pu avoir le prix du scénario au dernier Festival de Cannes, alors que c'est justement le scénario qui représente son gros point faible. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'on ne peut pas croire une minute à l'histoire qu'il raconte. Que des truands envisagent d'organiser un mariage blanc entre une immigrée albanaise et un junkie belge, pour qu'elle puisse, quelques semaines plus tard, une fois le divorce prononcé (ou le junkie trucidé par overdose), faire de nouveau un mariage blanc pour qu'un russe puisse acquérir la nationalité belge, ça vous parait crédible ? A moi, non ! Le problème, c'est que, lorsque je ne crois pas au scénario d'un film, je m'ennuie. Alors, bien sûr, c'est plutôt bien mis en scène, mais on notera que c'est de façon très différente des oeuvres précédentes des Dardenne. Le personnage de Lorna (l'immigrée albanaise) est irritant, mais l'actrice (Arta Dobroshi) est excellente. Jérémie Renier joue très bien le rôle du junkie, qu'il arrive même à rendre sympathique. Manifestement, ce film devrait plaire au plus grand nombre. Il ne m'a pas plu !
Il faut se le dire, les Frères Dardennes sont de retour avec un film magnifique. Nos deux compatriotes nous on habitué à de très jolis films et celui-ci n'échappe pas à la règle. Le Silence De Lorna nous fait vibré de part l'atmosphère qui s'y dégage mais aussi grâce à un scénario magnifique et porté par de très bons acteurs dont Arta Drobroshi. Cette jeune actrice est une très belle révélation et, encore une fois, les frères Dardennes ne se sont pas trompés sur le choix du premier rôle. Arta joue vraiment bien le rôle de Lorna, femme mystérieuse et prise dans les mailles de complots, qui vont la conduire là où elle n'a pas sa place... Mais, Lorna va se ressaisir et prendre le chemin qu'elle a toujours voulu prendre, être une femme libre, sans mensonge ni trahison envers ceux qu'elle aime. Il n'y à rien à dire, c'est une très belle histoire. Ce film mérite hautement sa Palme d'Or du meilleur scénario. Mais là où Le Silence De Lorna nous surprend, c'est là où l'on se rend compte qu'il s'agit vraiment d'un très bon polar fusionnant avec le drame et l'amour, ce qui est une première pour les Dardennes. Mais bien sur, ce film est pour un public avertis et non pour les jeunes qui veulent voir un film bourré d'action en tout genre. Et pour terminer, j'aimerai dire que je pense que garder le silence est une bonne chose car l'on ne peut pas dire tout que nous avons sur le cœur en un coup et ainsi abandonner ce que l'on essaye de bâtir depuis longtemps avec tout ce silence. Mais, à un certain moment, on se rend compte que le silence n'est pas fait pour nous car il nous empêche d'être ce que l'on veut être avant tout et nous empêche ainsi de nous bâtir nous-mêmes. Un très beau message que dégage ce film. Et merci encore aux frères Dardennes de représenter notre pays avec des films vraiment bouleversants.
Beau film digne et noir, dans la lignée des réalisations précédentes des Dardenne. Ce personnage d'étrangère en déroute pourrait être la cousine de Rosetta ou de l'ado de "La Promesse". Les thèmes de la culpabilité et des choix moraux sont admirablement traités dans un style dépouillé. Indiscutablement l'un des événements de la rentrée, qui n'a pas volé son prix du scénario à Cannes. Certains pourront toutefois ne pas retrouver la surprise du choc que suscitèrent les premiers films des cinéastes.
Voilà un film raté. Pour des raisons évidentes : le manque de travail sur une intrigue trop hâtivement construite, des personnages à la psychologie sommaire - des pantins auxquels la caméra subtile des Frères Dardenne ne peut rien tirer. Le matériau, pourtant, était de qualité, avec ce qu’il fallait d’apparent artifice et de vérité profonde : mise en cause du mariage et des trafics de la mafia, drame de la culpabilité, dilemme moral et rédemption. Il méritait un meilleur traitement. L'actrice Arta Dobroshi est une révélation. Quelques scènes déshabillées lui sont peu flatteuses. Le dénouement aurait pu être saisissant ; mal amené, il est juste grotesque. Une ambiance évocatrice et originale, certes, mais qui correspond à un autre film qui n’a pas été fait.
Quel film ! Pendant le film, le spectateur se demande : « Lorna, va-t-elle garder le secret ? Cédera-t-elle à tant de pression ? ». A la sortie, le spectateur se demande : « Que penser de la fin ? », « Que penser de tout ça ? ». Ce film est troublant et horriblement triste, les suspens y sont palpitants. Il est même oppressant et angoissant. Il possède une grande force et fait paraître beaucoup d’émotions. La dernière scène est bouleversante et déchirante : on voit Lorna dans sa solitude, en pleine détresse, entrain de parler à son enfant. Tout au long du film, il y a des rebondissements inattendus et saisissants. Aucune exagération, tout est dans la finesse : un mélange réussi. Le scénario est excellent et parfaitement construit. Le rythme reste identique tout au long du film : une belle mise en scène (en revanche, quelques longueurs vers la fin). Puis mention spéciale pour Arta Dobroshi, la révélation 2008 et Jérémie Renier, incroyablement surprenant.