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chrischambers86
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3,0
Publiée le 22 juin 2014
Avec "Le silence de Lorna", les frères Dardenne ont brillè au festival de Cannes 2008 en raflant - non pas une troisième Palme d'or - mais le prix du scènario, ce qui n'est dèjà pas si mal! Une histoire centrèe sur le personnage de Lorna, une albanaise immigrèe en Belgique, impliquèe dans une machination à base de mariage blanc qui tourne mal! Le rèsutat n'est pas sans èvoquer l'univers de Bresson avec un scènario qui nous entraîne dans les marges de la sociètè occidentale (comme souvent chez les Dardenne) au point qu'on a accusè les rèalisateurs belges de refaire toujours le même film! Bref comme le dit si bien un proverbe russe : « la jalousie est l'amour sont des frères » . Quand on invente comme ça un film, le problème, èvidemment, c'est que ça peut devenir une recette et que l'invention peut virer au type de filmage! Donc là, les Dardenne savaient qu'il fallait changer quelque chose! Dans "Le silence de Lorna", ils ont changè un peu la façon de filmer, c'est à dire qu'ils ont volontairement alourdi leur système de filmage pour ne plus avoir cette camèra qui suivait les personnages collèe à leur nuque! Ce drame dardennien demande malgrè tout au spectateur un vrai effort de comprèhension parce que les informations sont distillèes les unes après les autres! On ne s'ennuie pas un seul instant avec de multiples personnages et de multiples questions, d'une histoire qui se termine comme dans un conte de Grimm! Tout ça pour poser effectivement la même question, toujours fascinante a t-on envie de dire : comment prèserver notre humanitè ? Avec ses faux airs d'Ellen Page, Arta Dobroshi est remarquable! Femme complice et tendue à l'extrême, rendue sublime et silencieuse par des cinèastes inspirès...
Un excellent film et un film chiant : voilà jusqu'ici mon bilan personnel concernant les frères Dardenne. Et bien « Le Silence de Lorna » se trouve juste au milieu ! J'ai beau ne pas être très sensible au cinéma des deux frangins, je dois leur reconnaître un certain talent pour créer une atmosphère, des situations intéressantes et une dimension sociale ici plutôt bien rendue. Après, c'est sûr que si vous vous attendez à du cinéma rock'n'roll et spectaculaire, vous risquez de tomber de haut. Le rythme n'est évidemment pas folichon, et Arta Dobroshi n'était pas forcément l'actrice rêvée pour le rôle, d'autant que son accent très prononcé n'aide pas toujours à la compréhension totale. Reste une histoire forte, ancrée de triste manière dans un quotidien qui l'est tout autant, et que l'on suit finalement avec un certain intérêt. Il faut dire que les deux réalisateurs peuvent aussi se reposer sur quelques brillantes idées, à l'image de cette ellipse foudroyante faisant complètement basculer le récit. Bref, une oeuvre qui ne devrait pas réconcilier les Dardenne avec leurs détracteurs, mais suffisamment dense pour que les autres puissent s'y intéresser : honorable.
Avec déjà deux Palmes d’Or en leurs possessions (Rosetta - 2003 & L'Enfant - 2005), on a bien cru qu’ils auraient un troisième trophée. Mais les frères Dardenne n’obtiendront rien cette fois-ci, si ce n’est le Prix du Scénario ! Le Silence de Lorna nous emmène à la rencontre d’une jeune Albanaise vivant en Belgique. Elle s’est mariée à Claudy, un héroïnomane afin d’obtenir la nationalité Belge. En attente de divorce, elle doit se remarier avec un Russe qui lui, souhaite aussi obtenir « le laissé passer ». Ce qui marque au premier abord, c’est l’incroyable performance de Arta Dobroshi, vraie, naturelle, avec à ses côtés, un habitué des frères Dardenne, le Belge Jérémie Renier, dans la peau d’un camé. Si le sujet principal est intéressant, la mise en scène assommante gène et plombe le film. Sans oublier l’ellipse (ou cataclysme) qui s’est abattu au milieu du film lorsque Claudy « quitte » le film, à la fois déstabilisant et gênant. Dommage, il y avait pourtant du potentiel !
Bon film sur le marché autour des mariages blancs. Les Dardennes se sont bien documentés et ça se voit (je précise que je connais un peu par mon job). Les acteurs sont tous parfaits de justesse ; Rénier est impeccable et Arta Dobroshi me laisse un peu froid (groscul et seins horribles aident sans doute !). Le bémol pour ce film reste la fin. Enceinte oui ou non ?! Folle ou non ?! Fin trop ouverte... Les Dardennes sont précis et directs mais ratent le dernier 1/4 d'heure. Dommage.
Un pur petit bijou… il peut prétendre au titre de meilleur film de l'année sans aucun problème (même si ça reste serré avec there will be blood sorti cette année en france), interprétation magistrale, touchant, prenant et surtout très vrai et réaliste… très très beau.
Tout le monde sera d’accord au moins sur ce point : on reconnaît là le style des Dardenne en à peine deux minutes. Un style formel épuré ; un cadrage sans cesse cassé au service des mouvements de l’acteur ; et une intrigue linéarisée à l’extrême pour toucher au plus près le sentiment d’authenticité. Voila à quoi ressemble ce "Silence de Lorna" : aucun formalisme pour laisser la place au sujet traité. Si en théorie, ce point de vue se défend, avouons-le, en pratique ce type de cinéma est quand même très fade à regarder. La caméra ne nous donne rien à voir, la mise en scène interdit toute interprétation ; il n’y a que cette histoire, morbide à souhait, qu’on regarde se dérouler péniblement sous nos yeux. On a envie de dire que le thème est fort, que l’histoire possède quelques rebondissements qui la rendent intéressantes, mais dire le contraire est tout aussi possible ! Cette linéarité rend l’intrigue pesante et au final on s’interroge sur la pertinence de cette histoire faussement militante qui semble recycler à l’infini les fonds de tiroir inépuisés de la misère humaine. Certains rechigneront sûrement à dire du mal de ce film de risque de passer pour un ignare, je leur répondrai que le sujet ne fait pas le film, et qu’on ne doit pas cacher derrière lui la pauvreté affligeante de la mise en scène. Séduire, ça fait aussi partie du cinéma.
Je me portais pas mal de ne pas connaître le cinéma des frères Dardenne mais bon la cinéphilie veut qu'on regarde tout sans exception alors... Toujours est-il que j'ai tâché d'oublier mes aprioris mais ils sont vite revenus à la surface. Il y avait des thèmes abordés là-dedans qui auraient pu faire une oeuvre vraiment forte mais non on préfère une approche froide ce qui fait que non seulement on s'emmerde mais en plus on ne s'attache jamais au personnage principal. Donc on ne peut que se foutre comme d'un guigne du final ouvert qui a l'air de nous prendre visiblement pour des cons laissant sur une interrogation quand au sort du personnage. Et pourtant, je jure que je sais apprécier des drames réalistes quand ils valent le coup d'oeil. Enfin, ce film est juste bon pour les bobos des festivals.
Jean-Luc et Pierre Dardenne sont les chouchous du festival de Cannes.2 Palmes d'Or pour "Rosetta" et "L'enfant".Un accueil critique généralement unanime.La promesse d'un cinéma exigeant,empli de vérités.Ils ont une manière de filmer quasi-organique,derrière l'épaule de leurs personnages."Le Silence de Lorna" est une histoire sordide.Une jeune Albanaise acquiert la nationalité belge en épousant un junkie.Elle doit ensuite provoquer son overdose avec l'aide du mafieux local,lui ayant arrangé un second mariage juteux avec un Russe.Ce qu'elle veut,c'est sa part de bonheur:ouvrir un snack à Liège avec son fiancé.Arta Dobroshi,repérée au Kosovo,est en tout cas une belle découverte,donnant une belle tranche d'humanité à une femme bien trouble.Jeremie Renier assure aussi en camé,affreusement dépendant.La caméra remuante a disparue pour selon les Dardenne "prôner l'inertie".Mauvais choix car du coup,c'est très statique.Je n'ai pas été emballé.On a l'impression que les cinéastes se reposent sur leurs lauriers.Leur histoire est un peu tirée par les cheveux.Et l'ellipse radicale de la mi-parcours en rebutera plus d'un.Quant à la fin,elle est un peu abrupte.
Faisons le pari : Le silence de Lorna devrait convaincre même les plus réticents à l'univers des frères Dardenne. Ne serait-ce que par son scénario, très écrit, qui à travers le destin de cette jeune albanaise, utilise des ingrédients de polar et vitalise un cinéma parfois trop contemplatif. Les auteurs ne se trahissent pas pour autant, fidèles à ce style naturaliste, viscéral, qui a fait leur réputation. Mais c'est comme si ce film marquait une sorte de nouvelle naissance et les sortait une fois pour toutes de cette étiquette de metteurs en scène de récits sinistres. Leur cinéma, sans reniement aucun, a acquis de nouvelles couleurs, le noir ou le gris ne sont plus les tons dominants. Vive les Dardenne beiges !
Vu ce mardi soir en avant-première à l'UGC des Halles en présence des réalisateurs, de l'actrice et de l'acteur principale, et du producteur français. L'interview de l'équipe avant la projection était sympathique. Quant au film lui-même, il est dans la juste lignée de ce que les frères belges nous ont offert jusque là. Un film austère, âpre, collant parfaitement à une réalité noire. Il y a peu à dire tant c'est sans surprise par rapport aux autres films. Comme une continuité logique, ni plus ni moins. Pas de renouvellement, pas innovation. Le tout reste très bien écrit (prix du scénario à Cannes cette année), une histoire édifiante pour une mise en scène serrée. Une technique discrète, une image grise qui n'enjolive rien. Pas de musique, ce qui appuie encore plus le côté terre à terre. Aucun romantisme, aucun pathos. La sècheresse du propos empêche tout de même de s'attacher totalement aux personnages. Malgré tout c'est ce que j'appellerai un beau film mais pas un chef d'oeuvre. La grande satisfaction vient des acteurs. Arta Dobroshi, jeune actrice albanaise, pour son premier film en français, est absolument convaincante. Elle irradie d'un bout à l'autre et tient entièrement le film sur ses épaules. Assurément à suivre. A ses cotés Jérémie Renier est plus qu'excellent, certainement son meilleur rôle à ce jour. Au final un bon moment, pour une belle révélation d'actrice.
Comme ils en ont l'habitude, les frères Dardenne réalise un drame social sordide. Dans celui-ci, ils se penchent sur le thème des mariages blancs organisés de manière illégale, un sujet brûlant et délicat. Pour réaliser ce nouveau mélodrame, les deux belges misérabilistes décident de ralentir encore plus leur rythme habituel au point que la petite histoire tragique de cette albanaise semble morne et particulièrement longue jusqu'à sa fin décevante qui nous ferait presque conclure qu'on a tristement perdu notre temps de triste tableau de la déchéance humaine.
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1,0
Publiée le 18 juillet 2021
Les frères Dardenne frappent à nouveau avec ce film stupide. Ce pseudo thriller dramatique se déroule dans la ville belge de Liège. Lorna est une jeune femme albanaise qui réside en Belgique avec son mari Claudy. Claudy est un drogué qui n'a épousé Lorna que pour son argent en échange de quoi Lorna peut vivre en Belgique. Tout au long de l'histoire nous voyons les actions que Lorna entreprend et les étapes qu'elle doit franchir sans jamais atteindre son but. Le caractère de Lorna devient plus stupide tout au long de l'histoire. Elle est agréable au début puis elle est très directe lorsqu'il s'agit d'obtenir ce qu'elle veut et elle devient alors irritante. Claudy quant à lui qui se bat avec sa santé mentale et physique parce qu'il est un ancien toxicomane qui souffre de symptômes de sevrage devient lui carrément insupportable. Le silence de Lorna est un film ou les personnages sont ou stupide ou carrément insupportable...
Aurais je un problème avec mes réalisateurs préférés dès lors qu'ils centrent leur film sur une femme venant de l'est de l'Europe et s'établissant à l'ouest ? Cela avait déjà été le cas avec "It's a free world" de Ken Loach et ça recommence avec "le silence de Lorna" des frères Dardenne. De nouveau, j'ai été gagné par l'ennui, cette fois encore généré par la grande maladresse dont fait preuve le film. Franchement, on reste ébahi que ce film ait pu avoir le prix du scénario au dernier Festival de Cannes, alors que c'est justement le scénario qui représente son gros point faible. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'on ne peut pas croire une minute à l'histoire qu'il raconte. Que des truands envisagent d'organiser un mariage blanc entre une immigrée albanaise et un junkie belge, pour qu'elle puisse, quelques semaines plus tard, une fois le divorce prononcé (ou le junkie trucidé par overdose), faire de nouveau un mariage blanc pour qu'un russe puisse acquérir la nationalité belge, ça vous parait crédible ? A moi, non ! Le problème, c'est que, lorsque je ne crois pas au scénario d'un film, je m'ennuie. Alors, bien sûr, c'est plutôt bien mis en scène, mais on notera que c'est de façon très différente des oeuvres précédentes des Dardenne. Le personnage de Lorna (l'immigrée albanaise) est irritant, mais l'actrice (Arta Dobroshi) est excellente. Jérémie Renier joue très bien le rôle du junkie, qu'il arrive même à rendre sympathique. Manifestement, ce film devrait plaire au plus grand nombre. Il ne m'a pas plu !
Le thème de l’immigration est de plus en plus récurrent dans le cinéma actuel et il traverse tous les genres. Ici c’est le cinéma d’auteur et les frères Dardenne qui s’en empare. Comme souvent les pires choses de la vie finissent toujours pas s’unir tel est le constat que nous impose le film. Une immigrante de l’Est est embarquée dans un trafic qui va progressivement la dépasser jusqu’à la faire sombrer dans la folie. Les passeurs ne reculent plus devant aucun procédé pour monnayer le sésame d’entrée dans la zone Euro. Il s’agit ici d’aider dans un premier temps un drogué à assouvir son vice en lui proposant de l’argent contre un mariage blanc. Mais sans scrupule le passeur devenu un technocrate de son business souhaite doubler la mise en remariant une deuxième fois la migrante qui à son tour aidera un immigrant russe à s’implanter sur le sol belge. Seulement pour ce plan diabolique il faut que le camé meure prématurément d’une overdose. Ce n’est pas grave on va l’aider à franchir ce grand saut qui de toute manière paraît fatal si on en juge l’état de Jérémie Rénier. On nage dans ce que la mondialisation a de plus glauque. Lorna est bien au courant de tout ce plan puisqu’elle en est l’actrice principale. Une chose est de concevoir un plan sur papier une autre est de passer à l’action quand on a en face de soi un vrai homme. Lorna va progressivement chercher à se détacher de ses obligations mais il est trop tard, la machine est lancée. S’en est trop pour son mental qui n’est encore que celui d’une toute jeune fille découvrant la vie. Le style des frères Dardenne est sans fioriture et ils peuvent dire merci à la jeune Arta Dobroshi qui donne un peu d’âme à leur cinéma. Touchant grâce à cette jeune actrice qui crève littéralement l’écran un peu comme Anna Thompson chez Amos Kollek.
Le silence de Lorna a obtenu le prix du meilleur scénario au dernier festival de Cannes.
D'une certaine façon, lorsqu'on a dit ça, on a tout dit.
Le scénario est effectivement très bien et rappelle immédiatement le cinéma de Kieslowski, référence en matière de dilemme psychologique.
Le problème est que ce scénario, très bien charpenté, n'est qu'un séduisant squelette que les frères Dardenne peinent à habiller de chair.
L'actrice est bien, mais les acteurs sont un peu trop typés et manquent de complexité. Le rythme du film est celui qu'en sport on qualifiera de faux lent : on ne s'ennuie pas vraiment, mais on n'est pas vraiment entraîné. La comparaison avec 4 mois, 3 semaines, 2 jours est cruelle. Ce dernier film nous atteignait en plein coeur, il instillait une ambiance de tension extrême, viscéralement éprouvante, Le silence de Lorna ne fait que jouer avec notre intellect, sans vraiment nous émouvoir.
La séquence de la fin est à ce titre exemplaire : ni vraiment onirique, ni vraiment réaliste (une fugitive ne se retourne jamais ?), ni vraiment poétique, elle est .... vraiment bizarre.
Le cinéma des frères Dardenne est sec comme un coup de trique, il en oublie quelquefois l'obligation de plaire. D'autres critiques sur Christoblog : http://chris666.blogs.allocine.fr/