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Un visiteur
4,0
Publiée le 11 septembre 2008
Les paroles de Lorna, son silence, son visage, son corps, sont constamment au cœur de l'image. Mais elle ? Qui est-elle, que ressent-elle, que veut-elle ? On avance à tâton au fur et mesure que les frères Dardenne nous distillent leurs informations. Dure, infatigable, déterminée, Lorna avance. Puis elle trébuche. Sur sa route, des frontières, des papiers, des mariages blancs, de l'argent, beaucoup d'argent. Elle se plie jusqu'à ce que "le camé" qui l'a épousée pour qu'elle ait la nationalité belge décide de s'en sortir. A-t-elle pitié ? L'aime-t-elle ? Est-elle la seule dans ce jeu dangereux à respecter la vie humaine ? Lors d'une étreinte bouleversante, Lorna et Claudy cassent le contrat. Avec un Prix du Scénario mérité, Le silence de Lorna se construit sur des discussions en voiture, dans un bar, dans des rues sombres. La ville, décor flou et lointain, n'existe pas. Les ellipses audacieuses relancent à chaque fois un récit qui n'a de cesse de nous surprendre, jusqu'à un final salvateur mais terrible. Arta Dobroshi est d'une grande justesse. Jérémie Rénier est quant à lui absolument bouleversant dans sa quête de survie. La mise en scène, sobre évidemment, accompagne bien le périple de Lorna, entre asservissement et rébellion. Un film sobre qui vise juste.
Révélation de ce film : Arta Dobroshi. Confirmation : les frères Dardenne évoluent sur la corde raide, toujours à la limite entre d'un côté la simplicité et un réalisme virtuose, et de l'autre, les méandres de l'ennui. Partagé donc.
Le film montre l'émancipation progressive de Lorna, immigrée alabanaise, de la mafia albano-russo-italienne où elle était semble t'il tombée volontairement avec l'espoir de s'acheter un snack et de s'insataller définitvement en Belgique. Le thème est intéressant et aborde aussi incidemment d'autres sujets comme les mariages blancs, l'addiction à la drogue ou l'avortement, le tout sobrement, sans jugements avec un regard à la fois proche et froid renforcé par l'absence de BO. La sympathie du spectateur pour Lorna croit au fur et à mesure qu'elle cherche à se soustraire à ceux qui l'utilisent. On a quand même un peu de mal à comprendre pourquoi ce mafieux qui a un job de taxi, roule en Mercedes, tue un homme pour quelques milliers d'euros.....
Un film froid, sans aucun rythme, prévisible dans son déroulement même si on a du mal à comprendre l'attachement de l'héroïne et de l'héroïnomane. Une étoile pour le jeu des acteurs.
Disons-le tout net, Le silence de Lorna, est le premier film des frères Dardenne qui me déçoit. Sans vouloir dévoiler l’intrigue, je trouve que la dernière partie, où Lorna se retrouve plus isolée que jamais, dénote avec le reste. Que demande le peuple ? ‘’Il a quand même reçu un prix Cannes !?’’ Celui du scénario. Pourtant, je trouve que c’est la que le film pèche.
Un scénario en carton,une histoire à dormir debout, et puis c'est lent,incroyablement mou! En plus de ça,des dialogues faiblard. Un film fait pour le festival de Cannes en somme, un film pour "intellectuels" soi-disant, mais qui en fait un navet,tout simplement. Je ne comprends toujours pas pourquoi les critiques adulent les films de ce genre. Je mets 1.5 pour le jeu d'acteurs des deux personnages principaux qui permettent de relever (un tout petit peu) le film. Dernière chose, une fin pour un film, ce n'est pas négligeable.
Les frères Dardenne nous propose un long-métrage relativement terne. En effet, on assiste à un moment de cinéma bien trop quelconque et médiocre... À la lecture du synopsis, le scénario paraissait pourtant intéressant et original, mais la façon de le traiter est incohérente et laisse franchement à désirer. Malgré le côté crédible et authentique de l'histoire, force est de constater que l'intrigue souffre d'une énorme absence de rythme. Du coup, on a le droit à un film absolument ennuyeux, sans intensité, avec beaucoup de lenteurs exaspérantes. Le manque de punch est vite préjudiciable avec la succession de scènes affreusement mollassonnes ne parvenant pas à maintenir l'attention du spectateur. Hormis le personnage de Lorna incarné par Arta Dobroshi, tous les autres sont superflus, inutiles et sans intérêt. En résumé, "Le Silence de Lorna" se révèle être une déception inattendue.
Voilà un film raté. Pour des raisons évidentes : le manque de travail sur une intrigue trop hâtivement construite, des personnages à la psychologie sommaire - des pantins auxquels la caméra subtile des Frères Dardenne ne peut rien tirer. Le matériau, pourtant, était de qualité, avec ce qu’il fallait d’apparent artifice et de vérité profonde : mise en cause du mariage et des trafics de la mafia, drame de la culpabilité, dilemme moral et rédemption. Il méritait un meilleur traitement. L'actrice Arta Dobroshi est une révélation. Quelques scènes déshabillées lui sont peu flatteuses. Le dénouement aurait pu être saisissant ; mal amené, il est juste grotesque. Une ambiance évocatrice et originale, certes, mais qui correspond à un autre film qui n’a pas été fait.
A travers l'émouvant portrait d'une jeune Albanaise venue en Belgique pour y trouver un meilleur horizon - via un mariage blanc - les frères Dardenne nous plongent dans l'univers glauque de de ceux qui gagnent de l'argent grâce à la détresse humaine. Sans esprit manichéen, ni sentimentalisme excessif, les réalisateurs belges nous racontent l'histoire de Lorna, dont tous les hommes autours d'elle ne demandent qu'un chose : un silence approbateur et complice. Silence qu'elle ne pourra s'empêcher de rompre face à sa propre culpabilité... Les 15 dernières minutes laissent cependant le spectateur perplexe.
les frères dardenne ne sont pas là pour faire rire et ils le prouvent encore une fois, toujours le même style, toujours un prix à cannes. le film est bon et fait réfléchir, mais on va finir par se lasser.
On pourra être subjugué par la subtilité de la réalisation, par la justesse de jeu, par l'aura d'Arta Dobroshi, comme on pourra s'ennuyer devant tant de linéarité et de mièvrerie.... Bref, rien d'étourdissant ici.
Un peu glauque, mais pas étonnant avec les frères Dardenne, ce qui l'est plus est l'absence totale de note optimiste ! A ce point, le film en devient vraiment dur. Le sujet est très intéressant pourtant, la comédienne très juste, mais ça ne suffit pas... pardon, ça ne me suffit pas, je ne vais pas au cinéma pour déprimer.
Le Silence de Lorna possède une puissance singulière; plus on avance dans le film et plus on découvre la complexité de l'intrigue et du personnage de Lorna, magnifiquement incarné par Arta Dobroshi. La plus grande puissance déployée par les Dardenne est la sobriété de leur mise en scène qui leur permet de ne jamais sombrer dans des clichés, du déjà-vu, ou des éléments attendus. Pendant la projection, on est hors d'haleine ; nous sommes affamés quand Lorna l'est, angoissés quand elle l'est ... L'apparente distance des images ne fait que ramener le spectateur au plus proche du film, et tant mieux, car c'est un sacré bon film !