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velocio
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1,0
Publiée le 5 octobre 2016
Aurais je un problème avec mes réalisateurs préférés dès lors qu'ils centrent leur film sur une femme venant de l'est de l'Europe et s'établissant à l'ouest ? Cela avait déjà été le cas avec "It's a free world" de Ken Loach et ça recommence avec "le silence de Lorna" des frères Dardenne. De nouveau, j'ai été gagné par l'ennui, cette fois encore généré par la grande maladresse dont fait preuve le film. Franchement, on reste ébahi que ce film ait pu avoir le prix du scénario au dernier Festival de Cannes, alors que c'est justement le scénario qui représente son gros point faible. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'on ne peut pas croire une minute à l'histoire qu'il raconte. Que des truands envisagent d'organiser un mariage blanc entre une immigrée albanaise et un junkie belge, pour qu'elle puisse, quelques semaines plus tard, une fois le divorce prononcé (ou le junkie trucidé par overdose), faire de nouveau un mariage blanc pour qu'un russe puisse acquérir la nationalité belge, ça vous parait crédible ? A moi, non ! Le problème, c'est que, lorsque je ne crois pas au scénario d'un film, je m'ennuie. Alors, bien sûr, c'est plutôt bien mis en scène, mais on notera que c'est de façon très différente des oeuvres précédentes des Dardenne. Le personnage de Lorna (l'immigrée albanaise) est irritant, mais l'actrice (Arta Dobroshi) est excellente. Jérémie Renier joue très bien le rôle du junkie, qu'il arrive même à rendre sympathique. Manifestement, ce film devrait plaire au plus grand nombre. Il ne m'a pas plu !
Arta Dobroshi est au centre de ce film. Elle interprète Lorna, jeune immigrée albanaise venue chercher la nationalité belge. Les frères Dardenne dresse le portrait d’un jeune femme courageuse et combattante. Pour obtenir la nationalité belge et pouvoir ouvrir le snack de ses rêves, la jeune femme a dû épouser un junkie nommé Claudy (parfait Jérémy Renier). Mais parce qu’elle devra à son tour épouser un Russe, il va falloir faire disparaître Claudy. Lorna saura t’elle garder le silence ? Et est-elle humainement prête à supporter la mort de Claudy ? Au fur à mesure qu’avance le film, les réalisateurs nous informe sur cette femme, son but, où elle veut en venir. Le scénario, récompensé au festival de Cannes, est ainsi composé de rencontres, de discussions entre Lorna et les autres personnages du film, chez elle, dans la rue, dans un bistrot... Les frères Dardenne ose une ellipse brutale au milieu du film, évitant les explications superflues, tout ce qui compte c’est Lorna, et comment elle va se sortir d’un engrenage dont elle ne contrôle plus rien. La mise en scène est sobre, permettant de prendre du recul sur un drame sur fond d’immigration et de trafics de papiers. Mais les frères n’en oublient pas l’essentiel : l’humanisme. Lorna, qui ne possède que son corps, tente tout ce qu’elle peut pour éviter les pires situations allant jusqu’à se confronter à un mafieux qui ne lui laisse aucune manœuvre, elle doit juste se plier à ce qu’il demande. Mais Lorna est forte, courageuse et intègre, son interprète, Arta Dobroshi, est une magnifique révélation de cinéma. Un très beau film sobre et terriblement juste.
Excellent film servi par une brochette de comédiens irréprochables. C'est bien simple: tous transcendent leur jeu pour nous offrir l'interprétation la plus vraie possible. Malgré quelques petites baisses de rythme, "Le Silence de Lorna" s'avère être un film extrêmement bien fait.
Dès le début du film, si on parvient à s'accommoder des expressions équivoques de l'actrice, on se demande bien à quoi vont mener ces échanges téléphoniques et ces déambulations d'un blouson à col de fourrure et d'un pantalon rouge moulé sur des fesses dodues... Elle semble avoir un objectif après lequel elle va se poser. Puis on découvre que Lorna est en mission permanente. Pas si dure que prévu. D'intrigante elle devient bouleversante (ces poussées délirantes avec brusque arrêt) pour s'égarer dans un monologue qu'on suppose transitoire. Changement de tenue, valse de billets, on s'attend au pire. Belle prestation générale, subtilité du scénario plein de méandres, rôle féminin captivant, tout cela suppose une chute. Les conditions de l'immigration peuvent bien être plus favorables qu'en réalité, des exceptions existent dans la débrouillardise puisque maints trafics continuent à échapper aux autorités... Seulement voilà, la chute sera pour une autre fois : m'attendant à plus clinquant vu la rébellion en marche, je reste un rien déçue du délitement final.
C’était un des mid climax les plus puissants et efficaces que j’ai vu.
Dommage pour le reste du film parce qu’on y croit pas tellement. Les acteurs sont pourtant loin d’être mauvais. Et puis c’est quand même toujours la même chose avec les Dardenne.
Le cinéma de Jean-Pierre et Luc Dardenne est réputé pour son genre austère et misérabiliste. Pourtant, avec ce film sorti en 2008, on a l’impression que les deux frères ont essayé d’arrondir leur style (une photographie moins dégueulasse que d’habitude, une mise en scène plus pausée sans caméra à l’épaule et même un peu de musique). Malgré tout, l’histoire de cette femme albanaise impliquée dans de faux mariages pour obtenir de l’argent ne parvient pas à passionner. Et ce n’est pas faute d’avoir délaissé le coté documentaire pour un aspect plus fiction qui permet d’attiser les émotions. Bref, même si ce long-métrage demeure plus accessible que d’autres productions des réalisateurs belges, la froideur du propos écarte toute empathie pour les personnages.
Le film a obtenu à Cannes un prix du scénario mérité ; pas pour la trame générale de l’intrigue à mon sens, mais pour sa construction, qui, utilisant montage efficace et ellipses bienvenues, génère un intérêt constant, avec révélations progressives et surprises. Chose remarquable dans un film dont les dimensions principales sont sociale et psychologique : dans le milieu trouble des mariages arrangés pour obtenir la nationalité Belge, l’histoire de Lorna est celle d’une impressionnante détermination qui va se fissurer, celle d’un dilemme moral intense, qui aboutit à des conflits intérieurs aux conséquences importantes. Ces dimensions sociale (surtout) et psychologique sont bien l’essence du cinéma des frères Dardenne, mais ici, scénario, écriture, construction, montage efficace, sens des plans, placent le film bien loin au-dessus du pénible « Rosetta », qui avait obtenu à Cannes une palme d’or pour des considérations (morales et éthiques) autres que cinématographiques…
Beau film digne et noir, dans la lignée des réalisations précédentes des Dardenne. Ce personnage d'étrangère en déroute pourrait être la cousine de Rosetta ou de l'ado de "La Promesse". Les thèmes de la culpabilité et des choix moraux sont admirablement traités dans un style dépouillé. Indiscutablement l'un des événements de la rentrée, qui n'a pas volé son prix du scénario à Cannes. Certains pourront toutefois ne pas retrouver la surprise du choc que suscitèrent les premiers films des cinéastes.
Excellent film. C'est même un des meilleurs que j'ai vu cette année. Les frères Dardenne nous offre un film hyper travaillé :la mise en scène est nickel, le scénario est génialissime et la prestation des acteurs est tout simplement epoustouflante. Du grand cinéma.
Tout est minutieux, rien n’est insignifiant, chaque scène, chaque plan, chaque mouvement d’acteurs, chaque mot à son importance, rien n‘est laissé au hasard. Arta Dobroshi est saisissante, remarquablement talentueuse et doté d‘un charisme inqualifiable, elle offre une composition exceptionnelle en incarnant le rôle d’une femme ambitieuse, à la fois manipulatrice, égoïste, vénale mais très humaine, sensible et compréhensive. Jérémie Rénier, sobre, très amaigri, épate autant qu’il émeut. Bouleversant, beau et révoltant à la fois, LE SILENCE DE LORNA est un magnifique film flanqué d’une palette d’acteurs irréprochables au service d’un scénario dignement récompensé dont les parents de ce chef d’œuvre peuvent être fier.
Le trafic de mariages arrangés prend une drôle de tournure dans ce film des frères Dardenne, où l'appât du gain et les sentiments ne font pas bon ménage, et mènent à la culpabilité. Original mais un peu lent.
"Le silence de Lorna" des frères Dardenne ("L'enfant" et "Rosetta", c'est eux !) montre une histoire superbement bien écrite (par eux mêmes !) où drame familial, thriller, policier-polar et film de gangsters, autant de genres se téléscopent pour parler drogue, sexe, argent, amour (possible ou impossible), toxicomanie, peur, honte, mensonge ... et j'en oublie. Magnifiquement interprété (Dobroshi, Rénier ("Démineurs"), Rongione, Gourmet) et doublé d'une photographie minutieusement préparée, ce film lorgne vers une réalisation documentaire, quasi-prenante. Jean-Pierre et Luc nous entraînent dans cette plongée apocalyptique pour nous montrer combien la vie est encore difficile en Europe. Ce qui pêche lourdement, je trouve, c'est la lenteur de la réalisation et la quasi-objectivité du message du film. Uniquement. Je ne mets pas en doute les talents des frères Dardenne (en aucun cas !) mais je reste sur ma faim. Pour moi, les problèmes ont été abordés, mais il manque quelque chose : je ne dis pas que Arta Dobroshi joue mal (bien au contraire) ; de plus, Jérémie Rénier m'a bluffé... Ces frangins ne dépassent pas 25 décibels. Dommage ...pour un film d'auteur !
Belle histoire pourvue d'un scénario très riche sans être incohérent. Lorna possède une personnalité complexe, chaque fois guidée par une morale qu'elle est la seule à sauver. On regrette tout de même non pas la fin en elle-même mais les quelques minutes brouillonnes qui la précèdent.
Les Frères Dardenne frappe encore très fort et en plein cœur avec LE SILENCE DE LORNA, l’histoire d’une jeune immigrée albanaise naïvement idéaliste qui accepte de prendre part à un sombre marché dans lequel elle va très vite se retrouver prise au piège, prisonnière de ses choix et de sa recherche d’un profit qu’elle ne trouvera finalement pas. Les Dardenne livrent alors une cruelle analyse de la noirceur humaine, d’une société pourrie par le seul objectif de la satisfaction personnelle, et ce à n’importe quel prix ; dont la grande maturité et la grande subtilité de l’œuvre se confirment dans un final où la tension tragique prend toute son ampleur et atteint bel et bien son paroxysme. Au final, un nouvel opus très Dardennien, doté de l’intense sobriété qui caractérise leur cinéma et qui en fait l’éclatante puissance : un style épuré, discret et sans fioriture, à l’image d’un cinéma documentaire qui n’a pas jamais besoin d’effet de style visuel ou sonore, car bien mieux, il sait faire naître l’émotion sans la provoquer, seulement avec des personnages d’une véritable profondeur, ainsi qu’avec un scénario d’une sincérité et d’une sensibilité authentiques. Pour ce grand chef d’œuvre - un des meilleurs de 2008 - pas moins d’un Prix du Scénario au 61ème Festival De Cannes, mais surtout, une grande révélation d’interprétation, celle de l’inconnue Arta Dobroshi, bouleversante dans le rôle de l’emblématique Lorna, qui partage l’affiche avec le toujours parfait Jérémie Rénier.
Une grande désillusion. Voila se qui résume ce dernier long métrage des frères Dardenne. Tout est long, trop long. On s'ennuie, le scénario est pas particulièrement recherché. B.O inexistante. La seule étoile va au jeu des acteurs remarquable. En plus de ça, je n'ai ressenti aucune émotion, assez rare, même pour les films mauvais. Dommage.