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AMCHI
5 914 abonnés
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4,0
Publiée le 27 février 2014
Les Colts au soleil n'est pas particulièrement un western bénéficiant d'une réputation enviable et c'est regrettable car je l'ai trouvé tout à fait à mon goût. Le scénario de Les Colts au soleil est solide avec cette histoire d'amnésie mais c'est aussi une ouverture très prenante et un final dantesque sans oublier cette scène de fusillade dans le fort. Peter Collinson, le réalisateur a su à merveille se servir des décors naturels en nous offrant de supers plans. Le casting est pas mal aussi entre Richard Crenna en tueur amnésique et Stephen Boyd (un peu sous-exploité). Les Colts au soleil est un bon mixte entre le western américain et italien typique d'une certaine production du genre dans les années 70.
Peter Collinson n'a pas l'étoffe d'un grand réalisateur, mise à part quelques films d'intérêt moyen comme "L'or se barre" ou "Les baroudeurs". Ce western anglo-espagnol tourné à Almeria, au sud de l'Espagne, en est l'illustration. Sur un scénario alambiqué, Collinson nous sert une trame confuse avec des héros fades incarnés par un Richard Crenna sans conviction et un Stephen Boyd qui est venu se fourvoyer dans cette pellicule insipide, à mi-chemin entre le spaghetti et le western US. A part une ou deux bagarres au poing de courte durée, l'ensemble est une suite de balades à cheval, de parlotes lassantes et de batailles insensées cassant un rythme déjà pantelant. Les combats sont maladroitement filmés, les armes semblent posséder des munitions inépuisables, les victimes ne meurent qu'au terme de plusieurs balles et le héros se relève après une chute vertigineuse de plusieurs mètres. Bref, les invraisemblances sont nombreuses et renforcent le sentiment d'indifférence que l'on éprouve en regardant cette histoire. Richard Crenna n'est pas crédible et manque totalement de charisme dans le rôle du tueur impitoyable. Le moment de distraction passé, ce film est à oublier rapidement.
Malgré des rôles principaux confiés à des acteurs américains (Richard Crenna, Stephen Boyd et Farley Granger), ce western britanno-italien n'est jamais convaincant, à commencer par Richard Crenna en tueur d'élite. Le scénario confie la direction des opérations à deux femmes, interprétées par Rosanna Schiaffino et Patty Shepard curieusement sous exploitées. Peter Collinson médiocre metteur en scèner dont la seule réussite reste "The Italian Job" ("L'or se barre") réalisé en 1969 livre un pseudo western italien dont il n'a guère les qualités visuelles et musicales. Même s'il fait l'effort sur les rôles secondaires, grand point faible du western spaghetti (Corbucci et Leone exceptés), iil ne parvient cependant jamais à faire croire au mythe U.S., permettant ainsi de se demander quelle était réellement l'ambition de ce film médiocre, à part faire de l'argent. Le titre original : "Un hombre llamado Noon" fut glorieusement traduit par "Les colts au soleil". Vous reprendrez des bolognaises?
Du pur cinéma distractif sans autre prétention que d’imiter le western spaghetti tout en cherchant à l’améliorer par une mise en scène plus travaillée, des acteurs renommés et un scénario étrange que l’on a du mal à suivre à cause de ses approximations et de ses cachoteries. Reste le plaisir d’admirer Stephen Boyd d’autant qu’il demeurera l’homme le plus mystérieux du couple qu’il forme avec Richard Crenna. On voit trop peu Rosanna Schiaffino de même que la jolie brunette qui tire les ficelles. C’est le deuxième paradoxe : ce sont les femmes qui influencent les événements. Les extérieurs se remarquent énormément, ils écrasent tout, ce qui donne à ce film une fausse apparence de grandeur mais lui confèrent son originalité. L’immense caverne sous la colline aurait pu être théâtre de duels rares aux pistolets mais Collinson à choisi le plein air et en a fait vraiment beaucoup, c’est à croire qu’il souhait dépasser tout ce qui avait été montré avant lui. Dans ces conditions, la fin du film est ce qu’il y a de moins réussi. Il reste à retenir cet étrange cocktail pour un genre américain : un réalisateur anglais, un acteur anglais, deux acteurs américains, une actrice italienne et de nombreux figurants espagnols .
On s'attendait à des colts... au soleil. Guère de colts et plutôt du brouillard que du soleil. Film mou qui lassera vite les inconditionnels du "bon la brute et le truand". La réalisation n'est pourtant pas mauvaise, mais manque de punch. Quelques scènes loufoques qui ont dû échapper à la vigilance du monteur. Les acteurs ont du métier; ce qui sauve à peine le tout.
Le western spaghetti est le genre par excellence se permettant les hybridations les plus diverses. « Les colts au soleil » restitue une ambiance typique du western italien (ou hispano-italien), avec sa violence, ses plans baroques, ses décors crépusculaires et fantomatiques, ses paysages… avec un scénario de thriller, ou même de roman noir bien opaque à la Chandler. L’idée de base, l’histoire d’un pistolero amnésique avec une identité à double fond est une bonne variation sur le héros solitaire westernien, sans attache, avec un passé occulté, sans nom ou à l’identité flottante. La musique est un pastiche d’E. Morricone, mais en très réussi et certaine séquences ferroviaire font penser à « Il était une fois dans l’Ouest ». Une curiosité et un bon film.