Une femme qui craque, sevrée d'amour et torturée par la jalousie. Un homme qui fuit, léger, sereinement irresponsable. Une autre femme, entre les deux, au milieu de la tempête. Un trio instable, impossible.
Dans un style réaliste, brut et sec, Jacques Doillon plonge dans l'enfer du couple et des relations amoureuses. Il en tire un drame sur le vif, névrotique, dont la force doit beaucoup à l'interprétation de Dominique Laffin, fragile et rageuse, sans retenue, dans un rôle borderline. Voilà qui impressionne et met aussi un peu mal à l'aise, tant l'actrice semble avancer douloureusement, entre masochisme et catharsis, sur le fil d'un scénario qui serait en partie inspiré de sa vie... Scénario cruel sur l'amour, l'incommunicabilité, la liberté. Tout en introspection. Éprouvant. Pas forcément très "aimable", mais juste et marquant.
La Femme qui pleure est le quatrième long-métrage de Jacques Doillon, ainsi que le quatrième film de la courte carrière de Dominique Laffin, décédée en 1985.