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kinophil
20 abonnés
262 critiques
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4,5
Publiée le 13 mars 2013
j'ai vu ce film à sa sortie en salle (1967) , en ai le souvenir d'un excellent film plein de poésie (et de troupeaux d'oies) et désespère de le voir éditer en dvd. Pourquoi un film grand prix à Cannes, disparait alors que tant de navets inondent les bacs de vendeurs de dvd?
Petrovic est le meilleur représentant du cinéma yougoslave des années 60/70 (Trois, Il pleut sur mon village, Portrait de groupe avec dame). J'ai même rencontré des tziganes heureux est son plus célèbre, Grand prix du jury à Cannes, nommé aux Oscars. Très beau film, esthétiquement parlant, à la narration éclatée qui est autant un drame qu'une comédie avec valeur de documentaire sur la vie des tziganes en Voïvodine. Réaliste, façon slave, et nourri de plumes d'oie et de nombreuses chansons "folkloriques". Le film a été classé 2ème meilleur film serbe de la période 1947-1995 derrière Qui chante là-bas de Slobodan Sijan.
Grand Prix au Festival de Cannes 1967, J’ai même rencontré des Tziganes heureux bénéficie d’une restauration en 2017. C’est un film sur les gitans qui décrit le parcours de Bora qui tombe amoureux de la jeune Tissa. Mais son père est un rival jaloux et agressif et la jeune femme est promise à un autre homme. Tourné en Yougoslavie, aujourd’hui rattaché à la Serbie, le film montre la misère sociale qui règne dans les années soixante dans le pays. Aleksandar Petrovic nous montre une communauté qui ère et vit détachée de tout, accrochée, sans s’en rendre compte, aux pratiques ancestrales. C’est un long-métrage déstructuré qui mêle chants mélancoliques et ivresses poétiques. C’est un film qui met aussi bien l’allégresse que le chagrin en scène. J’ai même rencontré des Tziganes heureux est un des rares films tournés dans la langue tzigane et interprété par des comédiens authentiques. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44
Peut être était-il pertinent à l'époque, j'y ai pourtant trouvé très peu d'intérêt. Le film ne m'a pas raconté d'histoire, j'ai simplement été témoin d'enfantillages adultes dans un village tzigane... Le jeu d'acteur est médiocre, les actions inintéressantes, les musiques inaudibles ou inappropriées, une quantité hallucinante d'éléments inutiles,... Et la liste est encore longue. C'est dommage, car je pense qu'un tel propos aurait pu être nettement mieux amené et raconté. Je pense sincèrement que vous pourriez trouver mieux à regarder....
24 fois la vérité par seconde. Voici un objet filmique qu’il n’est pas aisé d’identifier. C’est l’histoire de Bora, un Tzigane yougoslave trafiquant de plumes d’oies (oui oui). Il rencontre la jeune et belle Tissa et ça va semer pas mal d’embrouilles dans cette contrée pas tout à fait hospitalière. Dès les cinq premières minutes, on se rend compte que l’on a devant soi un truc dans lequel tout peut arriver. Le film oscille entre un réalisme austère proche du documentaire et un surréalisme jubilatoire et foutraque. On assiste pêle-mêle à des scènes de danses trad dans la boue du village, des morceaux chantés qui pourraient rappeler Dujardin dans OSS ou un duel au couteau dans un nuage de plumes blanches. C’est cracra et beau à la fois. Ce qui frappe surtout ce sont ces portraits de locaux aux traits durs et rieurs à la fois. Il y a une forme de magie dans l’enchaînement de scènes qui n’ont pas grand-chose à voir les unes avec les autres. Alors ni documentaire, ni tout à fait fiction ce bout de pellicule usé méchant et drôle vaut toute l’attention de ceux qui aiment être surpris. A noter que le film a été remarqué à Cannes à l’époque.
Grand prix spécial du jury ( cannes 1967), ce film d'Alexandre Petrovic rata de peu la palme d'or ( attribuée à "blow up" d'Antonioni). Selon le témoignage de Claude Lelouch qui démissionna du jury en protestation, la palme d'or avait été promise au cinéma italien.
La traduction du titre original est " les ramasseurs de plume" et repose sur un scénario minimaliste ( un tzigane sédentaire de Serbie fait le commerce de plumes d'oies. Il tombe amoureux d'une jeune femme qui est sous la coupe de son concurrent).
Regard sur le peuple Tzigane, cet opus de Petrovic ( cinéaste d'origine yougoslave né et décédé en France) a forcément inspiré Kusturica ( " le temps des gitans " notamment).
Au plan formel, " j'ai rencontré..." fait penser à l'univers des premiers opus de Pasolini ( utilisation d'acteurs non professionnels au milieu de professionnels).
On peut regretter le montage et le script qui rendent parfois difficile le repérage du spectateur dans le déroulement du scénario, mais c'est un titre important, très réussi, parmi les meilleurs du cinéma d'Europe de l'est communiste.