Votre avis sur Little New York ?
3,5
Publiée le 19 octobre 2012
A la lecture du résumé, on peut avoir l'impression de trois histoires sans grands rapports entre elles. D'ailleurs, le film est découpé en trois chapitres distincts, séparés par des intertitres évocateurs : "Le maffieux obstiné et sa quête de gloire éternelle", "L'introspectif vidangeur de fosses septiques" et "L'épicier sourd et muet et ses aventures au pays de la viande froide".

Pourtant, cette construction reprend le principe de "Pulp Fiction" : raconter différents morceaux d'une même intrigue en se fichant de la chronologie, et en montrant un même événement du points de vue des différents personnages. Du coup, chaque épisode éclaire d'un jour nouveau les péripéties vues précédemment, avec comme lien le quartier de Staten Island qui a donné son titre original ; une nouvelle fois, les distributeurs français ont trouvé pertinent de traduire un titre anglais par autre titre anglais... Peur de la confusion avec le "Shutter Island" à venir de Martin Scorsese, ou volonté de capitaliser la notoriété de New York, en récupérant au passage la clientèle de "Little Odessa" ?

Le film commence d'ailleurs par un documentaire en couleurs sixties sur Staten island, dont on nous explique qu'il s'agit du seul quartier de New York à ne pas avoir le droit à des prévisions de températures sur le bulletin météo, le conseil municipal l'ayant oublié quand il a voté les crédits. Puis le commentateur se met à vanter la mixité sociale de l'île, qui accueille des hommes d'affaires, des avocats, et autres professions libérales, mais aussi des pompiers ou des policiers... avant de souligner son exceptionnelle population de maffieux, attirés par ses bois qui facilitent l'enterrement des corps.

On l'a compris, la tonalité est volontairement décalée, avec des personnages plus proches des stéréotypes des films maffieux que de la pure réalité sociologique. Parmie, incarné par un Vincent d'Onofrio d'anthologie, possède tout l'attirail du goodfella : costard blanc, pompes bicolores, lunettes à grosse monture : mais il a aussi son violon d'Ingres : le projet de battre le record d'apnée en piscine, sans doute un reminiscence du personnage de Baleine dans "Full Metal Jacket" ?

Ethan Hawke, méconnaissable, campe le vidangeur magouilleur avec un mélange de suractivité et de fragilité plutôt convaincant, même si une ou deux scènes basculent dans le too much quand il se trouve confronté aux conséquences angoissantes de ses petites affaires. Quant à l'épicier sourd et muet, il est joué brillamment par Seymour Cassel, acteur fétiche de John Cassavettes, à qui James DeMonaco inflige un traitement malicieux mais légèrement grandguignolesque.

Il y a un certain nombre de scènes savoureuses, filmées avec un sens de la composition qui souligne bien l'intention du réalisateur, comme ces plans de la mère de Parmie en fauteuil roulant s'adressant avec un mégaphone à son fils perché dans un arbre suite à une brusque prise de conscience écologique un brin intéressée, ou la boîte en fer blanc où Jasper collectionne les boutons, macabres trophées de son petit boulot imposé par Parmie.

Tout n'est pas parfait dans ce "Little New York", et certains effets font flop, comme le ralenti sur le le lancer de saucisson ou la rencontre un peu appuyée entre l'aigle et lé néo-écolo maffieux. Mais il y a un véritable sens du rythme, une construction à la fois ambitieuse et futée qui ne tombe pas dans l'exercice de style mais au contraire se met au service d'un intrigue qui fonctionne, et une distribution d'acteurs dont on sent le plaisir à participer à cette aventure qu'est toujours un premier film.

http://www.critiquesclunysiennes.com
3,0
Publiée le 26 février 2010
La mise en scène est pas mal et les personnages principaux sont intéressant, surtout Jasper qui offre la partie du film la meilleur.
3,0
Publiée le 29 octobre 2011
Très original dans sa conception, ce film est plutôt bon. En revanche le revisionner est assez dur.
3,5
Publiée le 26 février 2014
C'est vrai que ça ressemble fortement à Pulp fiction : Plusieurs petites histoires mettant en scène plusieurs personnages étant plus ou moins liés à la mafia et dont leur histoire se croisent. Le tout étant sur un fonds d'humour noir. Alors certes, c'est un peu du sous-Tarantino mais il faut quand même reconnaitre à ce film qu'il est très bien écrit, que la narration est fluide et que la fin est très belle et vient donner un sens au tout.
3,0
Publiée le 21 décembre 2010
Un bon film sur Staten Island, la voisine de Manhattan avec ces travers, ces truands et ces gens ordinaires. Une introduction sympa, de bons acteurs, le trio Vincent D’Onofrio, Ethan Hawke et Seymour Cassel est épatant malheureusement le film s’essouffle légèrement sur la fin et le dénouement est prévisible.
3,0
Publiée le 8 mai 2018
Scénariste doué pour Coppola et Richet, futur réalisateur des American Nightmare, James DeMonaco faisait ses premiers pas comme metteur en scène avec Little New York produit par Luc Besson. Un polar où l'on suit les destins d'un mafieux, un égoutier et un épicier sosie de Jean-Pierre Mocky. Tous trois rêvant de grandeur, d'un destin flamboyant, mais finissant inévitablement par être déçus. Hélas, si ce postulat de départ pouvait laisser promettre une épopée à la Tarantino ou à la Paul Haggis, une ambiance à la Scorsese, Leone ou Coppola, DeMonaco se fiche des dialogues et de l'action. Si ces trois personnages vont tous se croiser à un moment, leurs rêves idiots (conquérir un territoire, vouloir un enfant surdoué, gagner aux courses) ne rendent pas l'ensemble palpitant. Ce rythme mollasson, renforcé par la bizarrerie de certaines situations, ne m'a pas vraiment intéressé là où les American Nightmare délivrent un plaisir coupable et une tension de tous les instants. Comme DeMonaco débutait, il fallait bien qu'il se fasse la main. Je lui laisse le bénéfice du doute pour cette fois.
3,5
Publiée le 14 novembre 2010
Traduire en français un titre anglais par un autre titre anglais semble par principe le comble de la nunucherie civilisationnelle. Même si Staten Island n’évoque pas grand chose dans l’inconscient collectif français, laisser le titre tel quel était l’occasion rêvée d’enseigner à ce public français ce que pouvait représenter dans l’inconscient collectif américain ce « Borough » de New York City. Car, le film, dès le départ, et avec un humour très singulier, annonce la couleur, et se montre efficacement didactique. Poétique aussi, à certains moments, et surtout vers la fin. Il est dommage que James DeMonaco fasse prendre sa mayonnaise si tardivement dans le film, car ce mélange de violence propre au film de gangster, d’humour décalé, de poésie, et de reconstruction narrative est fort ambitieux et dans l’ensemble assez réussi. Surtout grâce à un Seymour Cassel magnifique.
3,5
Publiée le 25 janvier 2015
Bien sympa et original ce énième film de mafieux. Ne pas s'attendre à un film classique sur le milieu, vous seriez déçu! Une espèce de comédie qui nous montre un petit gangster vouloir devenir un gros bonnet à tout prix malgré ses petits moyens et ce personnage interprété par D'Onofrio est vraiment excellent, il vous fera obligatoirement sourire spoiler: (veut devenir célèbre soit dans son sport l'apnée (!!!) soit dans le milieu ou par dépit en défenseur de la forêt !!! c'est pas banal!)
. Ethan Hawke, plus sérieux qui rêve d'un meilleur avenir que le sien pour son futur enfant, est une fois de plus très bon, fait bien ressentir sa détresse face à son désir de rêve américain. Et un excellent Seymour Cassel , qui même sans parole à être le personnage le plus attachant... Un film à tiroir bien mis en scène, un scénario original, une interprétation impeccable qui renvoie chacune une émotion particulière font de ce film un excellent divertissement. Je conseille!
3,0
Publiée le 2 décembre 2011
Little New York prend le contexte de la "petite" mafia new-yorkaise située sur l'île de Staten Island pour raconter ce film assez bien réalisé et plaisant à regarder dont l'heure et demie convient parfaitement. L'histoire et le scénario sont pas vraiment recherchés mais on ne s'ennuie pas même si l'action n'est pas vraiment au rendez-vous. Little New York suit la mode des films dont les vies des personnages se croisent. spoiler: La fin du film nous transmet une légère émotion, ce qui lui vaut cette troisième étoile.
3,5
Publiée le 17 décembre 2011
Little New York a tout du film de gangsters : les maffiosi, l’argent, les armes et New York, ou plutôt, Staten Island ce qui faut l’avouer vu de ce côté de l’Atlantique est quasiment la même chose (!), mais effet « Soprano » et « Maffia blues » oblige c’est un film décalé. En effet les trois protagonistes sont pour le moins inhabituels : un parrain en mal de célébrité, un videur de fosses septiques qui rêve d’un fils plus intelligent que lui grâce à la procréation médicalement assistée et un employé de traiteur italien adepte des paris hippiques. Ces trois personnages se croisent et interfèrent dans leurs destins dans une narration éclatée où le point focal que constitue la tentative d’assassinat du parrain va les précipiter dans la violence. Le film pâti d’un début un peu mou qui s’explique et trouve sa valeur quand on commence à voir où veut nous emmener le réalisateur et le reste de la narration même si elle n’est pas enlevée bénéficie du secours d’un second degrés bienvenu. Les trois acteurs principaux donnent corps de façon convaincante à leurs personnages respectifs avec une mention spéciale à Vincent D’Onofrio génial en parrain fils à sa maman qui recherche désespérément à se faire un nom dans l’histoire peu important le moyen : criminel, apnéiste ou défenseur de l’environnement ! Même la fin est douce-amère et nous évite un happy end qui aurait desservit le film. Un bon moment avec un film qui jongle habilement entre le film de genre, le film noir et la comédie
3,5
Publiée le 7 avril 2011
J'ai bien aimé ! Le film se partage en plusieurs parties afin que l'histoire des personnages soit bien développée. J'ai adoré la scène entre Ethan Hawke et Julianne Nicholson quand il lui annonce dans quoi il s'est fourré. J'ai trouvé l'interprétation de Seymour Cassel très touchante. Ce n'est pas l'un des meilleurs thrillers que j'ai vu mais il se laisse regarder, j'ai passé un bon moment.
3,5
Publiée le 4 novembre 2013
La réalisation de ce film de gangster est particulièrement original. Le film change de style et recentre l'action sur chacun des trois personnages principaux. Les traits de caractères sont finement décrits, ce qui fait que l'on s'attache facilement à chacun de ces 3 personnages. Le scénario est original même si le sujet est plus que connu. L'humour est très présent.
3,0
Publiée le 23 juillet 2010
Premier film entre humour noir (et même très noir : le "nettoyage" artisanal de Jasper dans l'arrière-boutique du Deli a des airs de Sweeney Todd) et chronique (un peu spéciale...) d'un quartier bien attachant de New-York, Staten Island, lequel lui donne son titre original. Trois destins, trois personnages atypiques : Jasper, le sourd-muet, qui se rêve en gagnant aux courses mais qui ne sait que faire de ses gains inattendus, Sully, le vidangeur, qui rêve pour son enfant à naître d'une vie aux antipodes de la sienne et croit s'en donner les moyens en s'essayant à la cambriole et "Parmie", petit caïd mafieux qui aspire à un destin exceptionnel, et s'y essaie de façon désordonnée, de recordman de l'apnée à héros improbable de la cause écologiste - leurs vies vont se téléscoper avec brutalité, et même dans une violence extrême et définitive pour les deux derniers. De très bons acteurs animent ces personnages fantasques dans une histoire rythmée, au montage frénétique : Seymour Cassel bouleversant d'humanité en Jasper, Ethan Hawke, misérable à souhait, et Vincent d'Onofrio, complexe et inquiétant "mobster". Un bon moment, aux antipodes du film classique de gangsters auquel on pourrait s'attendre.
3,0
Publiée le 25 août 2013
Un bon film , Une Mise en scène original. A voir ...
3,0
Publiée le 4 septembre 2011
Que se passe t'il dans la tête de Besson, après nous avoir abreuvé de films formatés banlieusards qui tapent sur la police et la morale, voilà que depuis « Taken », on se récupère un gentil français où seuls les faibles et les gens bien s'en sortent, en dégommant les méchants si possible. Étonnant, sauf si l'on croise ce facteur avec l'âge du capitaine et ses récentes déconvenues avec le monde si amusant et plein de surprises du Neuf Trois. A moins qu'il ne se soit aperçu que pour faire du fric, il y avait en France plus de vioques et de beaufs bien lepénistes que de jeunes branleurs, donc il lui fallait changer de cible, ce qui me semble une explication plus plausible vu la soif de réussite du bonhomme.
Il n'empêche que si l'on passe sur la niaiserie gentille du propos et les longueurs du récit (qui plus est renforcées par le procédé du flash back systématique) on passe un bon moment. Avec notamment une belle photographie, une originalité (travaillée) sympathique et une histoire (téléphonée) qui donne l'impression d'avoir vu un vrai film, alors que le parallèle avec une énième série B (pour Bessonniène) était tentant.
La musique est pas mal non plus, surtout le petit morceau du générique de fin.
Depuis « Taken », le virage n'est pas désagréable, espérons seulement que ce soit sincère, et qu'il arrête de prendre les spectateurs pour des béta testeurs de jeunes scénaristes ou jeunes réalisateurs, on peut aussi relancer de bons « vieux » réalisateurs dont on n'a plus de nouvelles depuis trop longtemps.
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