Si vous aimez l'humour iconoclaste de Jean Pierre Mocky et bien sûr de Groland, alors vous devriez apprécier ce petit film pas si bête, qui sur un scénario assez mince parvient à enchaîner les situations drolatiques.
Kervern et Delépine nous offrent une fable politique et sociale, en appuyant avec délice là où ça fait mal. Ce road movie déjanté à travers la Belgique de Yolande Moreau et Bouli Lanners, comme toujours excellents, est un savoureux mélange de franche rigolade, de cruauté et de plaidoyer anti-capitaliste. Un excellent moment de cinéma, avec en prime quelques seconds roles mémorables.
S'il y a bien une chose que je déteste au cinéma comme dans la vie, c'est la prétention. Je ne supporte pas les gens dont les chevilles enflent pour une raison ou pour une autre. Ainsi, lorsque je me rends dans les salles obscures, voir les démonstrations narcissiques et auto-satisfaites de jeunes arrivistes ou de vieux aigris ayant une expérience sortie on ne sait d'où me rend fou. Pour faire simple, la masturbation intellectuelle me gonfle et celle-ci est bien plus présente que ce que les idées reçues laissent penser. De cette façon, je me réjouis et encourage en tant que spectateur les réalisations de tous types à partir du moment où celles-ci sont décomplexées et se fichent pas mal des institutions cinématographiques financières comme morales actuellement en place. Suivre le "Groland" m'amuse franchement tant je trouve juste leur ton moqueur et cynique livrant un portrait au vitriol d'une souvent déprimante actualité. Comment dans ce cas ne pas se laisser tenter par le troisième passage derrière la caméra du duo Délépine-Kervern ? Il faudrait vraiment être très occupé ou préférer se tirer une balle en allant voir un énième drame psychologique qui est sans conteste le chef-d'oeuvre de la décennie (comme chaque semaine) pour le louper... Si le casting et le synopsis sont très alléchants, reste l'essentiel : le film lui-même, que vaut-il ? Dans un premier temps, il ne faut surtout pas tenter d'y voir une analyse profonde de notre société. On peut plutôt chercher a détecter les prémices d'un discours militant, mais ça n'importe quel abruti lambda est capable de le faire. Non, il faut juste accepter de rentrer dans une farce et une fable cocasse globalement inattendue, où le rythme admirablement établi ne laisse aucun répit à nos abdominaux régulièrement sollicités devenus très faibles sur la fin. Mieux mis en scène que les opus précédents (qui reposaient sur une ambiance simple techniquement) et mieux joué, "Louis Michel" est la petite perle de cette fin d'année.
Les grolandais signent un film politique et utilisent des armes lourdes et non conventionnelles. Ils osent ce que beaucoup aimeraient savoir montrer, vont très loin dans le glauque mais ne rient jamais contre leurs personnages ou leur public. Bouly Lanners est renversant; on aime beaucoup ou on déteste mais si l'on déteste c'est que l'on n'aime pas être bousculés; le cinéma grolandais est un cinéma extrême.
Au final, j'ai adoré ce film non-conventionnel! Un humour complètement décalé, souvent surréaliste. Le personnage campé par Yolande Moreau y fait beaucoup. Force de la nature débridée, impressionnante, elle fauche les pourris pour notre plus grande détente morale! Il y a bien des moments où on se sent un peu paumé, un peu comme elle, mais c'est au moins un expérience de cinéma intéressante, avec des bouffées de poésie inattendue. Je comprends que le film en laisse plus d'un perplexe...
J'attendais avec grande impatience ce troisième film de Delepine & Kervern, car j'avais été scotché par Aaltra et comblé par Avida. Malheureusement, je n'ai pas retrouvé dans Louise-Michel la forme si particulière des deux précédents films : dans celui-là il y a beaucoup de dialogues, un fil conducteur dont on s'échappe rarement (à pars peut-être les scènes collectors avec Poelvoorde ou bien la scène de la ferme écolo, décalée à souhait), une histoire racontée dans l'ordre (hormis deux flash-blacks) et de la couleur... Bien que l'esthétique du film ne soit pas vraiment celle qu'on attendait des deux cinéastes, on ne peut, encore une fois, qu'applaudir leur cran et leur intelligence... Un scénario complètement délirant qui ressemble pourtant bel et bien certains aspects cachés de notre société actuelle, un film franc, sincère, très pertinent dont vous vous rappellerez sans nul doute...
Encore un film où yolande moreau explose.Le scénario n'est pas trés fin mais il tient la route.MAis surtout ce qui frappe c'est cet humour noir trés noir qui vous suit tout du long.C'est n'est pas hilarant mais certaines scénes apportent quelques rires.A voir
Une comédie noire comme l'ébène, très méchante avec un discours anar complètement assumé et catharsique. C'est vraiment drôle, une galerie de personnages parfois pittoresque, touchant, monstrueux, des situations à la limite de l'absurde, puis une histoire qui part d'un argument assez attractif (des ouvriers veulent engager un tueur professionnel pour buter leur patron malhonnête) pour déboucher sur un récit vraiment inattendu et plein de surprises. La mise en scène, elle, est quelque fois inspirée et d'autre fois pas, puis l'image n'est pas soignée avec une mise au point un peu approximative.
Un bon trois étoiles pour cette comédie déjantée, mais attention! âmes sensibles s'abstenir... C'est du second degré, voir plus. Sinon, c'est quand même bon un film rebelle loin du politiquement correcte, quand on rigole, c'est vraiment de bon coeur, il est plein de subtilités, je vous dirais presque d'aller le voir deux fois, le début suprend, on est loin des décors de rêve, il monte en puissance au fur et à mesure de l'histoire sans jamais faiblir par la suite, la BO est super sympa. J'aime voir ces gens totalement décalés qui pétent les plombs, ça fait du bien. Merci aux réalisateurs. Ps : Ne pas louper le bonus à la fin du générique.
Comédie noire et déjantée : les patrons "pourris" n'ont qu'à bien se tenir, la révolutionnaire Louise Michel est de retour. Des guest-stars dans de petits rôles savoureux. A voir pour chasser la morosité ambiante! Un conseil : rester jusqu'au bout du générique de fin, une petite surprise vous y attend.
une petite merveille d'humour noir, qui oscille entre provocation, humour grolandais et dénonciation de la société. dommage qu'il n'ait pas eu de meilleur publicité de ce film.