Voilà un film qui va en déconcerter plus d'un. L'humour "Groland" découpé en plans fixes afin de donner du crédit culturel à l'ensemble. Un esprit original parfois un peu abscons malheureusement flotte sur cette histoire somme toute assez banale. Une atmosphère unique, des personnages et des situations finement grotesques valent le déplacement. Ce n'est pas le coté tarabiscoté de certaines scènes qui me dérangent mais plutôt leur lecture parfois un peu difficile. (en tout les cas pour moi). Cela dénote un manque de maturité dans la mise en scène. Encore un peu d'expérience et de travail et le prochain film sera un chef d'œuvre.
WAOUH, ca fait du bien de voir un film aussi empreint de liberté. Et ca fait du bien de voir un film francais bien. Par contre, le coté mou marche bien mais au bout d'un moment on ne comprend plus pourquoi ils font continuer l'histoire.
Une satire sociale avec le ton décalé et l'humour noir très grinçant de Groland. La dénonciation du cynisme criminel du capitalisme financier "moderne", aux responsables inatteignables, est jouissive. Il y a de nombreuses longueurs avec un rythme lent caractéristique du duo Kervern/Delépine, tout comme le goût de l'absurde (l'interversion des sexes) et du gore (tête éclatée au fusil, la cancéreuse, le lapin dévoré cru), mais cela est compensé par des scènes excellentes (Yolande Moreau éclatée de rire devant "Aglaé et Sidonie", les expériences de Poelvoorde, le Président Salengro en gogo-danseur, le contrat sur le petit chien, etc.). Le pamphlet aurait pu être plus structuré et incisif, mais le message passe.
Le croisement de l'esprit bête et méchant avec la dérision et l'absurde belges. Il y a suffisamment d'authentique sens de la révolte dans ce film pour le rendre très recommandable. On est à l'opposé du rire beauf.
L’originalité et la subversion sont salutaires dans un monde où l’art, et spécialement le cinéma et la musique, sont formatés, politiquement corrects et ne doivent pas heurter les sacro-saintes communautés. Louise Michel se moque des conventions et du politiquement correct. Le film appuie là où ça fait mal et dénonce le cynisme de notre société en étant encore plus cynique lui-même. Au final, une œuvre drôle et inventive, entre « Les deschiens » et « Groland », à consommer sans modération.
Super surprise. On rit. Enfin… dans un film français. (enfin, c'est un film grolandais mais bon, on va pas faire la fine bouche) Les protagonistes sont épatants. Dommage que le scenario soit un peu maigre, un peu facile mais on va pas bouder notre plaisir.
Quand les auteurs de Groland s’attaquent au cinéma, c’est forcément pour faire du cinéma qui tâche ! « Louise-Michel » est donc un film bien barré mené tambour battant par le duo comique de l’année : les géniaux Bouli Lanners et Yolande Moreau. L’histoire, c’est celle d’un groupe d’employées d’usine qui se retrouvent au chômage du jour au lendemain et qui vont décider de faire liquider leurs salaud de patron en regroupant leurs maigres indemnités, et c’est Louise (Yolande Moreau) qui se charge du recrutement du tueur à gage. « Louise-Michel », comédie noire où l’on rit jaune, beaucoup et parfois pas du tout, est aussi un film anti libéral et politiquement bien à gauche, une farce politique et burlesque qui dénonce autant qu’elle nous réjouit. Ce film plonge dans la subversion tout azimut au point de proposer certaines séquences carrément trash (la jeune fille cancéreuse…), mais qui en disent long sur un certain état de notre société. Lanners et Moreau sont impayables dans des rôles écrits sur mesure, et la plupart des guests star font des apparitions détonantes : Mathieu Kassovitz, Christophe Salengro ou encore Albert Dupontel (pour ceux qui ne sont pas sortis trop vite du cinéma). Certaines scènes carrément énormes : comme celle où Louise s’esclaffe au PMU devant un épisode d’Aglaé et Sidonie : c’est carrément du culte en devenir ! Il faut cependant regretter que la mise en scène soit à ce point délaissée. Malgré tout, « Louise-Michel », sorte d’anti « Ch’tis » se révèle comme l’une des meilleures comédies française de l’année et c’est déjà pas mal!
sympa, pas prise de têtes, un bon bouquet d'acteurs copains, on en rigole, petit budget mais grand résultat !! très bon moment passé avant la fin d'année.
Grolandais pur et dur, c'est à dire jubilatoire mais parfois inégal, le film de Gustave Kervern et Benoît Delépine, part d'un postulat qui tombe à point en ces temps de crise financière: des ouvrières du nord de la France décident de rechercher (et éliminer) le patron-voyou coupable d'avoir subtilisé leur outil de travail et d'avoir fermé leur usine. La meneuse (excellente Yolande Moreau, déjà éblouissante dans Séraphine) va s'adjoindre les services d'un piteux tueur à gages (Bouli Lanners). "Louise-Michel" est un film décalé, méchant (des scènes où l'humour noir est poussé très loin) mais pas bête pour un sou. Et ses interprètes (souvent grolandais) sont irrésistibles (le génial Francis Kuntz, le Président Salengro, Benoît Poelvoorde, Albert Dupontel, etc.). Le ton décalé, les scènes absurdes et hilarantes (Yolande Moreau regardant à la télévision un film d'animation pour enfants, le patron de Nin-Nin International, etc.) en font un film-ovni décapant.
Hilarant. Pourtant, à la vue de l'affiche et du titre, nous pensions vraiment que c'était un film plus qu'ennuyeux. Malgré quelques scènes vulgaires et dérangeantes, le film est drôle du début à la fin. Benoit Delépine et Gustave Kervern utilisent une humour décalé qui fait son effet. Yolande Moreau et Bouli Lanners donnent l'impression d'avoir été fait pour ce rôle et sont entourés de très bons acteurs secondaires. Au final, un film sans artifice, pas forcément tout public, mais un film dont on se souviendra des scènes parfois cultes.
La révolte des esclaves de l'usine et du travail en général et la belle fin de ces patrons inhumains qui se croient immortels.L'argent ,toujours l'argent jusqu'au jour ou une Louise arrive...
Formidable comédie déjantée d’une drôlerie et d’un humour particulièrement décapant. Derrière cette farce irrésistible pointe une critique acerbe et réaliste du monde que nous vivons, et cette histoire de vengeance d’ouvrières exploitées contre un patron voyou vaut son pesant de réalisme. À noter la courte intervention de Benoît Poelvoorde qui va devenir une scène culte. Yolande Moreau est égale à elle-même, c’est à dire géniale, et son compère Bouli Lanners est une révélation en tueur à gage raté. Seules quelques petites longueurs aux trois quarts du film nous empêchent d’attribuer une quatrième étoile.
Voilà un film sur lequel on part avec un bon à priori : que l'esprit grolandais souffle un peu sur le monde du cinéma ne peut pas lui faire de mal. La première bonne surprise tient au scénario de cette histoire tout autant loufoque qu'ancrée dans le réel. Nous n'avons pas affaire à une succession de sketches, mais bien à un récit cinématographique dans lequel les personnages existent vraiment et sortent totalement de la caricature. On sent la sympathie des réalisateurs pour ces ouvrières désœuvrées, dont l'usine a été vidée de ses machines, et qui unissent leurs maigres indemnités de licenciement pour agir. La direction choisie a de quoi surprendre même si dans le fond, on en comprend totalement la motivation. Vient ensuite la rencontre entre les deux personnages principaux du film, ce couple mi-homme mi-femme, pas si improbable que ça, dont les liens vont se tisser peu à peu. Avec cette fable sociale, le mauvais esprit (et l'esprit de vengeance) qui l'habite, les réalisateurs réinventent la comédie à l'italienne dans laquelle le grotesque de Toto croiserait les héros mal polis d'Affreux sâles et méchants. Car si on rit très souvent (et très souvent à gorge déployée, ce qui est rare dans nos comédies franchouillardes), les deux acteurs principaux (irrésistibles) n'en oublient jamais d'aimer leurs personnages. Ainsi Yolande Moreau et Bouli Lanners forment-ils l'un des plus beaux duos comiques de ces dernières années. Ces Bonnie and Clyde mal fagotés nous font passer la pilule de la noirceur désespérée du contexte social (et clairement défini) dans lequel ils évoluent. La vengeance serait donc l'ultime arme dont les moins que rien disposeraient. Triste constat. Il est cependant regrettable que la mise en scène souffre d'une certaine paresse, tant sur la qualité de l'image que du cadre (Délépine et Kervern auraient été fort inspirés de demander conseil à leur acteur principal, réalisateur du superbe Eldorado). Mais ne boudons pas notre plaisir. Louise-Michel est drôle!