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Roub E.
986 abonnés
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3,0
Publiée le 19 janvier 2014
Une fois de plus les deux compères du Groland nous propose un film décalé et énervé souvent désabusé. Le film souffre d un manque de moyen évident qui contraste avec la somme de choses qu il souhaitent évoquer. Le film est avant tout un Focus sur les gens simple utilisés et broyés par le système et les puissants. Prônant une vie plus simple ou chacun pourrait du coup plus s épanouir, le film laissera sûrement des spectateurs de côté de par son aspect trop décalé par moment.
Des ouvrières decident de faire liquider leur patron alors que celui-ci vient de faire délocaliser leur usine. Sortant dans un contexte approprié puisque sur fond de crise économique, "Louise-Michel" est un petit film complètement disjoncté qui, entre quelques petites longueurs, attache de par son style simple (beaucoup de plans fixes et de dialogues hors-champ) et ses quelques tranches savoureuses d'humour noir. Le tandem principal y est de plus très bien interprété, et l'on repérera également quelques guest-stars très efficaces qui complètent ce petit film pas inoubliable mais fort appréciable.
Le couple le moins sexy de l'histoire du cinéma nous mène à travers une aventure sociale pleine de l'esprit décalé et du terrible humour noir propres à ses deux réalisateurs. L’attaque qui y est faite du patronat leur permet d’en faire un pamphlet politique d’un ton novateur où le réalisme du propos s’accorde parfaitement aux gags politiquement incorrects qui s’y accumulent. Les deux acteurs principaux, ainsi que les célébrités faisant une brève apparition, sont d’excellents choix dans leurs rôles respectifs. Une chose est sûre, cette comédie singulière qui ne plaira pas qu'à ceux qu'elle fait rire, mais surtout pas ni aux PDG présentés comme des tyrans ni les gauchistes prolétariens n’appréciant pas la caricature à travers laquelle leur lutte est illustrée.
Pour ce troisième long métrage, Gustave Kervern et Benoît Delépine délaissent le noir et blanc pour la couleur mais conserve cet humour noir et un brin décalé qui caractérise leurs films précédents ("Aaltra" et "Avida"). Camouflé par une ton absurde, ce road-movie n'en dénonce pas moins les travers du capitalisme et les abus d'un certain patronat. Le titre du film fait d'ailleurs explicitement référence à cette ancienne anarchiste qu'est Louise Michel. Kervern et Delépine, acteurs principaux de leurs premières productions, laissent ici la place à l'excellent duo Lanners/Moreau et on y perd pas au change. Cette comédie contraste avec celles, plus consensuelles, qui cartonnent au box-office et ça fait du bien. Rien de transcendant mais néanmoins plaisant.
Leurs 2 premiers opus étaient un peu difficiles d'accès mais avec leur 3ème long-métrage, Delépine et Kervern poursuivent leur petit bout de chemin au cinéma avec des films qui ne ressemblent à rien d'autre qu'à eux. Ce qui n'est déjà pas mal il faut en convenir. Bon, personnellement, si j'adore leurs délires grolandais, je suis un peu plus circonspect sur leur cinéma, qui me parle un peu moins et qui se retrouve être assez mal structuré au point de vue du scénario et assez timide au niveau de la mise en scène, leur refus du champ/contre-champ donnant lieu à des plans-séquences interminables parfois. C'est par contre toujours bien cadré et ils arrivent à dire ce qu'ils veulent avec. Ce qui est, reconnaissons-le, la marque des grands. Après, l'histoire reflète bien leur idéologie, que l'on peut considérer comme facho d'un certain point de vue mais qui se révèle aussi très libératrice en ces temps troublés (comme le sont les vigilante movies au fond). C'est anar, drôle, jouant à fond sur le pathos et peignant un monde en pleine décrépitude, un monde où l'homme s'est effacé. L'humanité surgit pourtant par éclairs et ça donne lieu à quelques belles scènes. Les acteurs sont au top bien sûr, dans des rôles en or et qu'ils ne doivent pas avoir à jouer très souvent qui plus est. Pour les fans, c'est indispensables, pour les cinéphiles c'est une vraie curiosité et un vrai univers et pour les sceptiques, c'est à éviter. Pour ma part, j'ai toujours beaucoup de mal avec eux. D'autres critiques sur
Comédie satirique au vitriole sur fond de drame social Louise Michel de la paire Delépine/Kervern ne lésine pas sur l’humour noir ! Il faut dire que le mélange Groland et Les Deschiens avait tout pour nous offrir une absurdité sans nom. Et c’est le cas ! À cela près que sous ses airs de comédie débile, le duo a des choses à raconter, et ça passe par ce scénario bien perché et ce casting de ouf. Si Bouli Lanners est fidèle à lui même c’est bien Yolande Moreau qui se déchaîne ici, elle est excellente et tous sont criant de vérité sous la houlette de cet humour made in Belgique. La première partie est franchement bonne, si l’on aime ce type d’humour évidemment, mais il est vrai que le road trip entre Louise et Michel s’essouffle un peu et devient longuet malgré quelques fulgurances. Dans l’ensemble ça fait quand même du bien et si l’on adhère au délire, il y a moyen de passer un bon moment.
Le pitch pourrait être le prélude à un thriller, voire un thriller noir : des ouvrières du Nord de la France licenciées décident de liquider leur patron en engageant un tueur à gage avec leurs indemnités de licenciement. Mais voilà, les scénaristes et réalisateurs de ce film sont Benoît Delépine et Gustave Kervern citoyens du Groland ! Du coup on se retrouve avec une comédie absurde où le genre des personnages sont trompeurs et où les événements tournent souvent en eau-de-boudin. Cette comédie de l'absurde est loin, très loin de la production hexagonale et la preuve la plus flagrante et que derrière celle-ci se cache une dénonciation féroce du capitalisme globalisé où des fonds de pension et des conseils d'administration font fermer des usines dont ils n'ont aucune connaissance. Ils y dénoncent aussi la dilution des responsabilités et les paradis fiscaux. Derrière ces oripeaux de comédie de l'absurde, ce film cache donc un militantisme farouche qui pourtant ne tombe pas dans un angélisme consensuel sur les classes laborieuses qu'il défend et qui sont croquées avec beaucoup de férocité elles aussi. Yolande Moreau et Bouli Lanners sont désopilant en bras-cassés de l'exécution sommaire et portent, surtout la première, le film sur leurs épaules. Une comédie aux antipodes des farces que le cinéma français produit et qui pour déconcertant qu'il paraisse au début, n'en mérite pas moins un coup d'œil. Je le recommande avec chaleur.
Lorqu'un matin elles découvrent leur usine vide, Louise et ses collègues ouvrières décident d'engager un tueur pour assassiner leur "patron voyou". Pour les plus distraits, le titre du film fait évidemment référence à la Commune. Le film de Delépine et Kervern est sans aucun doute subversif au sens où il légitime la vengeance et le meurtre du patron. Encore que ce sera plus compliqué que cela puisque derrière ce dernier, il y a les actionnaires, les fonds de pension, toute la nébuleuse de l'insaisissable capitalisme mondialiste. Et ce sera d'autant moins simple que Louise embauche Michel, un artisan travaillant dans la sécurité mais surtout un benêt incompétent doublé d'un fanfaron. Son duo avec Louise, elle-même particulièrement demeurée (Yolande Moreau dans son registre Deschiens) accumule les bourdes. Le film navigue aux confins de l'irréalité en mélant humour noir et macabre à un comique corrosif, dans l'esprit du Groland de Canal Plus dont Delépine et Kervern sont les auteurs. Sans embarras de morale, il touche au sordide aussi, spoiler: quand Michel prétend utiliser des malades en fin de vie pour accomplir sa mission! Il émane du film, de la mise en scène, un sentiment d'humanité sinistrée et grotesque, caractérisée par un capitalisme crapuleux et impitoyable que contestent deux prolos crétins. Cette combinaison comique, associée à des situations singulières, fonde le contenu et le style atypique de la comédie.
Hénaurme ! Une vraie réussite comico-sociale sur un scénario apparemment improbable mais en fait bien maîtrisé, de saynètes en saynètes, avec une distribution irréprochable, en tête de laquelle excelle le vrai/faux couple Louise/ Yolande Moreau Michel/ Bouli Lanners.
Après deux purs ofnis, les grolandais Delépine et Kervern accouchent d'un film plus facile d'accès mais toujours aussi barré, mêlant avec bonheur pamphlet féroce, humoir très noir et douce folie, interprété avec brio par le duo Moreau / Lanners et par une belle brochette de seconds rôles. Ne zappez surtout pas le générique de fin au risque de louper une apparition dantesque de Dupontel !
Belle surprise. Malgré une mise en scène assez basique, le duo développe un film où se côtoie la souffrance et l'espoir à travers des situations loufoques et terribles. Des acteurs extrêmement bons.
Benoît Delépine et Gustave Kervern sortaient en 2008 ce film à la fois militant, engagé, grotesque et bourré d’absurdités en tous genres. Ici, Yolande « Louise » Moreau, une ouvrière licenciée comme une malpropre avec ses collègues, décide d’engager un pseudo tueur à gages, Bouli « Michel » Lanners, pour assassiner son ex-patron. Mais dans les méandres capitalistes de ce début des années 2000, rachat après rachat par des propriétaires toujours moins traçables, trouver le « vrai » responsable du licenciement peut s’avérer une gageure. Trash, délirant, irrévérencieux : dans la plus pure tradition de Groland, d’où sont issus les deux réalisateurs. Avec en prime, la participation de nombreux amis du duo (Poelvoorde, Kuntz, Dupontel, Kassovitz, Siné, Katerine, Salengro...).
L'histoire d'une femme un peu frustre qui sait ce qu'elle veut, et qui rencontre un homme qui sait le reste. Enfin, tout n'est pas si simple. Quand l'anarchie laïque et militante se déchaîne avec talent, c'est toujours inattendu et parfois jouissif. Le premier travail d'auteur des Grolandais était professionnel et artistique mais un peu hermétique, le troisième est parfaitement abouti, à la fois drôle, inventif, incroyable et humaniste, à faire oublier le cynisme sans renier l'esprit potache venu du Groland. Une petite perfection bien éloignée de la paresse vulgaire des One man show du cinéma français d'aujourd'hui, sans parler du consensus mou de Danny Boon dans son aventure dans le grand Nord. Restez jusqu'à la fin, il y a une petite surprise du chef !
Il y a des films qui font du bien, et des films qui sont nécessaires. "Louise-Michel" est sans doute l'un des rares qui soit les deux à la fois. Alors que le système du capitalisme financier s'effondre, broyant dans sa chute des populations entières, voici enfin un film - français, de surcroît - qui ose montrer l'ignominie des uns et la veulerie des autres, et assume la nécessité de retrouver l'héritage des révolutionnaires des siècles précédents : le message est simple, flinguez les patrons indélicats, buttez les financiers à l'égoïsme monstrueux. Et on ne rigole pas, Sarko peut (enfin !) trembler pour ses copains. Par contre, dans la salle, on rigole bien, parce que, bien sûr, tout cet univers en pleine déliquescence, en haut comme en bas, se débat surtout en pleine confusion (des sexes, des repères moraux,... tout part à vaux l'eau !). Yolande Moreau fait peur, Bouli Lanners est merveilleux, et il ne manque à "Louise-Michel" qu'un vrai metteur en scène pour être un vrai grand film. Mais, dans l'état des choses, ce n'est pas grave, ça nous va bien comme ça !