Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Xavi_de_Paris
293 abonnés
2 854 critiques
Suivre son activité
2,0
Publiée le 8 septembre 2020
Un film assez bizarre, dans lequel soit le spectateur accroche soit il décroche. Personnellement, je me trouve dans le deuxième camp, même si quelques éclairs de fulgurance m'ont sorti de l'ennui profond. L'humour décalé est certes assez drôle, mais que de digressions inutiles et faussement originales. Le message social est trop appuyé pour être crédible, et Yolande Moreau tête à claques avec son visage inexpressif habituel. Seul le personnage incarné avec brio par Bouli Lanners est intéressant et amène un peu de vie à cette farce sans réelle épaisseur.
Le croisement de l'esprit bête et méchant avec la dérision et l'absurde belges. Il y a suffisamment d'authentique sens de la révolte dans ce film pour le rendre très recommandable. On est à l'opposé du rire beauf.
Voilà un film sur lequel on part avec un bon à priori : que l'esprit grolandais souffle un peu sur le monde du cinéma ne peut pas lui faire de mal. La première bonne surprise tient au scénario de cette histoire tout autant loufoque qu'ancrée dans le réel. Nous n'avons pas affaire à une succession de sketches, mais bien à un récit cinématographique dans lequel les personnages existent vraiment et sortent totalement de la caricature. On sent la sympathie des réalisateurs pour ces ouvrières désœuvrées, dont l'usine a été vidée de ses machines, et qui unissent leurs maigres indemnités de licenciement pour agir. La direction choisie a de quoi surprendre même si dans le fond, on en comprend totalement la motivation. Vient ensuite la rencontre entre les deux personnages principaux du film, ce couple mi-homme mi-femme, pas si improbable que ça, dont les liens vont se tisser peu à peu. Avec cette fable sociale, le mauvais esprit (et l'esprit de vengeance) qui l'habite, les réalisateurs réinventent la comédie à l'italienne dans laquelle le grotesque de Toto croiserait les héros mal polis d'Affreux sâles et méchants. Car si on rit très souvent (et très souvent à gorge déployée, ce qui est rare dans nos comédies franchouillardes), les deux acteurs principaux (irrésistibles) n'en oublient jamais d'aimer leurs personnages. Ainsi Yolande Moreau et Bouli Lanners forment-ils l'un des plus beaux duos comiques de ces dernières années. Ces Bonnie and Clyde mal fagotés nous font passer la pilule de la noirceur désespérée du contexte social (et clairement défini) dans lequel ils évoluent. La vengeance serait donc l'ultime arme dont les moins que rien disposeraient. Triste constat. Il est cependant regrettable que la mise en scène souffre d'une certaine paresse, tant sur la qualité de l'image que du cadre (Délépine et Kervern auraient été fort inspirés de demander conseil à leur acteur principal, réalisateur du superbe Eldorado). Mais ne boudons pas notre plaisir. Louise-Michel est drôle!
L’humour potache des « Groslandais » n’est pas toujours très fin, c’est le moins que l’on puisse dire. Ce qui me gêne le plus dans leur parti pris c’est qu’on ne sait jamais le regard réel que les deux compères portent sur le petit peuple. Est-ce de la compassion ou du mépris ? Le film dénonce malgré tout in fine le comportement hors-la-loi des patrons et la charge est pour le moins violente. Quand on voit au 20h les ouvriers menacer de faire sauter leur usine on se dit qu’on n’est pas loin du temps où des contrats seront mis sur leur tête grâce à l’adjonction de leurs modiques indemnités de licenciement. Il y a quelques fulgurances dans le film mais la sauce reste quand même un peu indigeste avec une Yolande Moreau qui en rajoute dans l’air bovin et les borborygmes. Bouli Lanners lui est renversant d’humanité avec son personnage de looser un peu vantard qui se rêvait jeune fille. Comme souvent les deux scénaristes ont choisi de choquer le bourgeois, ici en faisant exécuter les contrats par des pauvres hères en fin de vie que l’on vient tirer de leur torpeur pour commettre un acte salvateur pour leur communauté avant qu’ils rejoignent le paradis des paumés. A noter quelques participations amusantes comme celle de Poelvorde ou de Kassovitz et un ton général qui rappelle quelquefois Mocky.
L'histoire d'une femme un peu frustre qui sait ce qu'elle veut, et qui rencontre un homme qui sait le reste. Enfin, tout n'est pas si simple. Quand l'anarchie laïque et militante se déchaîne avec talent, c'est toujours inattendu et parfois jouissif. Le premier travail d'auteur des Grolandais était professionnel et artistique mais un peu hermétique, le troisième est parfaitement abouti, à la fois drôle, inventif, incroyable et humaniste, à faire oublier le cynisme sans renier l'esprit potache venu du Groland. Une petite perfection bien éloignée de la paresse vulgaire des One man show du cinéma français d'aujourd'hui, sans parler du consensus mou de Danny Boon dans son aventure dans le grand Nord. Restez jusqu'à la fin, il y a une petite surprise du chef !
La révolte des esclaves de l'usine et du travail en général et la belle fin de ces patrons inhumains qui se croient immortels.L'argent ,toujours l'argent jusqu'au jour ou une Louise arrive...
Une satire sociale avec le ton décalé et l'humour noir très grinçant de Groland. La dénonciation du cynisme criminel du capitalisme financier "moderne", aux responsables inatteignables, est jouissive. Il y a de nombreuses longueurs avec un rythme lent caractéristique du duo Kervern/Delépine, tout comme le goût de l'absurde (l'interversion des sexes) et du gore (tête éclatée au fusil, la cancéreuse, le lapin dévoré cru), mais cela est compensé par des scènes excellentes (Yolande Moreau éclatée de rire devant "Aglaé et Sidonie", les expériences de Poelvoorde, le Président Salengro en gogo-danseur, le contrat sur le petit chien, etc.). Le pamphlet aurait pu être plus structuré et incisif, mais le message passe.
Un film culotté, anar et incroyablement drôle , à condition d'aimer l'humour noir et le politiquement incorrect. Une nouvelle fois, Yolande Moreau est incroyable et els seconds rôles de kassovitz à Dupontel s'en donnent à coeur joie.
On s’esclaffe aux situations non-sensiques et on applaudit sans réserve la conduite d’un récit intelligent, original et bien écrit. Gustave Kervern et Benoît Delépine, des as de la nouvelle cuisine, nous ont mitonné un plat fort appétissant assorti d’une sauce délectable. Trois toques.
Un film gras et lourd dans sa forme mais d'une belle humanité dans son fond qui fait du mauvais goût sa ligne directrice. Louise-Michel peut paraitre creux au premier abord mais se révèle d'une grande richesse si l'on se laisse embarquer dans cet univers pleinement assumé. A cela s'ajoute de nombreuses apparitions qui rajoutent un charme non négligeable au film. Une belle surprise.
Une comédie plutôt sombre dans laquelle l'humour noir est très présent mais fait parfaitement mouche. Il y a bien quelques longueurs mais le film tient bien la route dans l'ensemble, faisant la part belle aux émotions et aux personnages abîmés, tout en multipliant les clins d’œil à l'univers de Groland. Certes, on rit beaucoup, mais on rit jaune, et le scénario sert aussi de base à une réflexion plus avancée. Quant aux acteurs, ils sont fantastiques.
J'ai pas aimé. Je n'aime d'ailleurs pas spécialement l'humour des mecs de Groland. C'est un peu comme les nuls, c'est marrant au début, mais a la longue c'est lourd vraiment lourd. Et en plus ils font un film. Ce film ne casse pas trop pattes à un canard. Tous les moment drôle du film sont dans la bande annonce. Il y a deux trois autres moments, mais bon j'ai connut mieux. Après la morale du film qui critique la société actuelle c'est super. Mais dans le film sa fait flop. Rien de neuf. On apprend juste que les gars de groland son fan d'orange mécanique.
Super surprise. On rit. Enfin… dans un film français. (enfin, c'est un film grolandais mais bon, on va pas faire la fine bouche) Les protagonistes sont épatants. Dommage que le scenario soit un peu maigre, un peu facile mais on va pas bouder notre plaisir.
Après Aaltra et Avida, Louise-Michel est la troisième collaboration des réalisateurs Gustave Kervern et Benoït Delépine. Ils nous livre un film d'un réalisme incroyable au scénario complètement loufoque. Le film remporte d'ailleurs le Prix du scénario au Festival de Sundance, et oui quand même ! Un sujet complètement barjo pour les deux réalisateurs mais parfaitement maîtriser. Les têtes d'affiches au talent déjà rudement prouvé surtout pour la doublement césarisée Yolande Moreau. Elle est tout simplement parfaite dans ce rôle assez dur et éprouvant. Bouli Lanners, révélation de ce film est tout aussi doué par le 7ème art. Des seconds rôles en or pour des pointures comme Albert Dupontel, Benoît Poelvoorde, Philippe Katherine, Mathieu Kassovitz. Une histoire incroyable et en pleins dans la crise, un petit bravo pour ce film déjanté et jouissif ! Des personnages hauts en couleur comme on les aime !
4 561 abonnés
18 103 critiques
Suivre son activité
0,5
Publiée le 7 octobre 2020
Louise-Michel est une comédie noire française de Gustave Kervern et Benoît Delépine où être alternatif devient quelque chose pour lui-même car à la fin on ne sait pas ce qu'il en est. La première partie montre un mélange sarcastique parfois aliénant de situations et d'humeurs contrastées suscitant donc des sentiments contrastés du plaisir à la tristesse. Si l'on pense au contraste entre le cousin mourant et la scène vraiment drôle avec le chien on est tombe désorienté. Le ton général peut paraître trop sardonique manquant de sensibilité mais j'ai pensé c'était quelque chose de recherché pour éviter une attitude trop mélodramatique en dépeignant la mutabilité de la vie humaine avec ses virages soudains de la joie à la tristesse. Mais au fur et à mesure que l'histoire avance le film va de plus en plus profondément dans le plus pur non-sens et c'est quasiment impossible de trouver un sens si ce n'est l'absence totale de sens dans la vie humaine. La scène où Louise et Michel dansent ivre après avoir tué quelques personnes m'a rappelé les deux protagonistes de En attendant Godot, le pièce de théâtre la plus représentative du théâtre de l'absurde de T. Beckett où deux clochards se traitent violemment et dansent dans un monde complet de pure absurdité où prévaut l'absurdité. Je ne sais pas si la scène finale a pu être conçue comme une sorte de rédemption de tout le mal que nous avons vu dans ce film mais je ne l'ai pas perçue comme telle étant d'ailleurs mêlée à une confusion inutile entre les sexes plutôt ridicule...