Louise Michel, ou comment faire d'un sujet prometteur, à savoir des ouvrières se cotisant pour faire tuer leur patron voyou, une daube. Car le film est médiocre avec deux gags potables. les comédiens ont l'air d'improviser, les longueurs s'enchainent et le film tourne en rond. Je me suis laisser flouer par les critiques ciné et spectateurs, ne faites pas la même erreur car ce film est véritablement consternant avec un humour parfois plus que douteux.
Avec le recul, ce film fait penser à "effacer l'historique" pour la critique de la société et la déshumanisation des patrons. Sauf qu'ici l'ouvrier se venge froidement. Sans état d'âme et à en une délectation cynique. J'adore l'humour noir caustique et froid. Typiquement du Nord. Excellent
Comédie satirique au vitriole sur fond de drame social Louise Michel de la paire Delépine/Kervern ne lésine pas sur l’humour noir ! Il faut dire que le mélange Groland et Les Deschiens avait tout pour nous offrir une absurdité sans nom. Et c’est le cas ! À cela près que sous ses airs de comédie débile, le duo a des choses à raconter, et ça passe par ce scénario bien perché et ce casting de ouf. Si Bouli Lanners est fidèle à lui même c’est bien Yolande Moreau qui se déchaîne ici, elle est excellente et tous sont criant de vérité sous la houlette de cet humour made in Belgique. La première partie est franchement bonne, si l’on aime ce type d’humour évidemment, mais il est vrai que le road trip entre Louise et Michel s’essouffle un peu et devient longuet malgré quelques fulgurances. Dans l’ensemble ça fait quand même du bien et si l’on adhère au délire, il y a moyen de passer un bon moment.
Film communiste et communard ? Après tout, il est question de dessouder du grand patron, symbole du capitalisme et il y a cette citation et photo de Louise Michel en fin de film. Soyez peinards, il n'est pas question de ça. Puisqu'il ne s'agit que d'un prétexte comme un autre pour que Kervern et Delépine puissent déployer un humour absolument abject, ô combien réjouissant et franchissant allègrement les limites de l'acceptable. Le tout porté par d'un côté Yolande Moreau, impayable dans la peau de la nunuche analphabète au regard bovin (et qu'elle surjoue avec délectation) et de l'autre Bouli Lanners bien dans ses pompes dans le rôle du tueur à gages dégonflé (avec un petit supplément inattendu). On notera aussi, même si fugace, l'apparition fendarde de Benoît Poelvoorde. Sans doute plus accessible qu'un "Aaltra" ou "Avida", mais nettement meilleur, selon moi.
Nous y sommes. Au bout de 3 essais nous sommes à ce que fait de mieux la 1/2 Groland Team...acide, dérangeant mais cet humour dévastateur et ferme ouvre l'esprit et la réflexion sur un univers. Un univers qui parle de notre monde de ses travers, ceux des hommes qui capitalisent et (font) mal. L'interprétation est audacieuse et tout en ambiguité. La sincérité de l'engagement des auteurs/réalisateurs et comédiens se fait sentir très fortement sur plus 1h30 de film ou le temps passe trop vite. Le film rythmé avec effort et une belle idée de départ est calibré tel un boris vian qui rencontrerait un monsieur Bernie. On adore, les guest ne servent pas que de caution mais sont bien présents pour faire parti du projet à bon escient. Enfin un film ajusté d'une vraie comédie française de son époque et malgré la claque des propos, on assiste à quelque chose de juste, sincère et complètement déconnant. Qui a dit que propos salvateur, déconnade et gras ne pouvaient pas rimer avec cinéma.
Le pitch pourrait être le prélude à un thriller, voire un thriller noir : des ouvrières du Nord de la France licenciées décident de liquider leur patron en engageant un tueur à gage avec leurs indemnités de licenciement. Mais voilà, les scénaristes et réalisateurs de ce film sont Benoît Delépine et Gustave Kervern citoyens du Groland ! Du coup on se retrouve avec une comédie absurde où le genre des personnages sont trompeurs et où les événements tournent souvent en eau-de-boudin. Cette comédie de l'absurde est loin, très loin de la production hexagonale et la preuve la plus flagrante et que derrière celle-ci se cache une dénonciation féroce du capitalisme globalisé où des fonds de pension et des conseils d'administration font fermer des usines dont ils n'ont aucune connaissance. Ils y dénoncent aussi la dilution des responsabilités et les paradis fiscaux. Derrière ces oripeaux de comédie de l'absurde, ce film cache donc un militantisme farouche qui pourtant ne tombe pas dans un angélisme consensuel sur les classes laborieuses qu'il défend et qui sont croquées avec beaucoup de férocité elles aussi. Yolande Moreau et Bouli Lanners sont désopilant en bras-cassés de l'exécution sommaire et portent, surtout la première, le film sur leurs épaules. Une comédie aux antipodes des farces que le cinéma français produit et qui pour déconcertant qu'il paraisse au début, n'en mérite pas moins un coup d'œil. Je le recommande avec chaleur.
Comedie plutot sympa avec une bonne histoire.Yolande Moreau est superbe dans ce film,sont role est superbe. Il y a quand meme quelques plat maisbon ils se font oublier assez facilement.
Après avoir loupé Séraphine, je n'allais pas laisser Louise Michel sur le quai ! Et que cela se passe en France ou en Belgique, cela vaut la peine de faire des voyages en Thalys avec eux ! Quelle gloablisation quand même, Joyce, il est grand temps que tout pête !
Digne des meilleurs sketchs des déchiens... humour noir et décalé, personnages hors normes, histoire improbable, un vrai moment de tuerie dans un monde hallucinant. A voir pour le trippe ou pour les fans des déchiens.
Si vous aimez l’humour déjanté, « Louise-Michel » (2008) de Gustave Kervern et Benoît Delépine vous plaira ! En Picardie, un patron délocalise une usine de textiles et déménage durant la nuit toutes ses machines sans prévenir ses ouvrières. Celles-ci mettent en commun leurs indemnités de licenciement et sur proposition de Louise (Yolande Moreau), elles font appel à Michel (Bouli Lanners) pour assassiner ce patron indigne. Mais celui-ci - même secondé par Benoît Poelvoorde - s’avère mythomane (il a appris son métier à la guerre – le chemin des Dames, l’Indochine, la Corée… - et il dit même avoir participé à l’assassinat de Kennedy !) et ce « tueur à gages » s’avère en fait totalement incompétent et lâche. Louise, analphabète, va même devoir l'assister pour qu’il puisse exécuter son contrat. Le film est une succession de saynètes d’humour variable mais tout à fait dans la lignée des 2 réalisateurs co-auteurs et acteurs des émissions humoristiques sur le pays « Groland » de Canal+. On peut regretter une certaine lenteur dans ce film mais Yolande Moreau y est superbe. A noter à la fin, un hommage à Louise Michel, institutrice aux idées féministes, militante anarchiste et figure majeure de la Commune de Paris.
Il est toujours réjouissant de découvrir un nouvel univers filmique, de découvrir un long-métrage original et totalement décomplexé par rapport à l'institution cinématographique. Delepine et Kevern valent le détour, ne serait-ce que pour cette originalité, qui devient parfois assez rare. "Louise-Michel" est ainsi un film drôle et en même temps très surprenant, par l'humour inhabituel, la structure narrative non conventionnelle (proche du film à sketches) voire même l'identité sexuelle des protagonistes (ceux qui l'ont vu savent de quoi je parle). Bref, nous sommes dans le deuxième voire dixième degré et c'est tant mieux! Il y a beaucoup de passages très drôles, même si d'autres le sont un peu moins. Le film reste du coup un peu inégal, mais ce n'est pas le plus important, tant on se laisse prendre par cette atmosphère particulière. De l'humour donc, humour noir et volontairement provocateur, qui prend les puissants du capitalisme comme cible. On est alors devant un procédé réjouissant qui rappelle un petit peu les derniers Tarantino : donner la possibilité, le temps d'un film, à ceux qui sont dans le camps des perdants (esclaves noirs chez le cinéaste américain, ouvriers chez les deux complices Grolandais) de prendre leur revanche sur ceux qui sont censés les dominer (nazi, esclavagiste, ou patron). Bien entendu, par après, Louise-Michel ne fonctionne pas du tout sur le même type d'humour que Tarantino. Les deux cinéastes ont leur propre humour et ça fonctionne bien avec moi. Il faut dire aussi que le film bénéficie d'un casting parfait. Yolande Moreau et Bouli Lanners sont parfait pour ce duo de loosers apprenti killers. Ils n'ont pas peur de paraitre ridicules, tant physiquement que mentalement. Ils forment du coup l'un des couples les plus improbables du septième art, sorte de parodie loufoque de Bonnie et Clyde. On se réjouira aussi des seconds rôles qui viennent donner beaucoup de souffle au long-métrage. Louise-Michel, un film drôle et décalé, qui justifie très bien son titre : c'est en fait une anarchie cinématographique.