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Un visiteur
4,0
Publiée le 4 novembre 2008
Un excellent duo d'actrices permet au film de faire froid ds le dos. Chabrol réussit à nous faire entrer ds la vie et la psychologie de ces personnages. Très bon film
Un des plus grands films de Claude Chabrol,incontestablement."La Cérémonie"rend mal à l'aise,car il rend compte insidieusement et avec perversité,de la lutte des classes.Une famille bourgeoise de St Malo,qui ne manque de rien.Presque trop propre dans son bonheur.De l'autre coté,une bonne analphabète introvertie et une postière dynamique et vulgaire.Entre les 2 fossés culturel et financier,un drame se noue,inévitablement.C'est un modèle de mise en scène que maitrise là Chabrol.Cette demeure apparait étouffante,piège des frustrations passées et à venir.Le dialogue entre riches et prolétaires,sous couvert de courtoisie,est impossible.Isabelle Huppert,dans sa folie maitrisée,fait froid dans le dos.Sandrine Bonnaire,elle,tout en douleur contenue,touche par son inhumanité.Un grand sujet,de grandes actrices,un grand réalisateur...Un grand film!
Certes, d'un pointde vue cinématographique, l'oeuvre n'est pas exempte de qualité, loin s'en faut. La mise en scène d'avère d'une très grande précision, la construction de l'ensemble bien menée, les dialogues bien écrits, les acteurs convaincants... Mais alors? Et alors Chabrol a tout simplement oublié le principal : nous offrir du plaisir. Car rare sont les oeuvres qui vous rebutent autant à certains moments, tant la démonstration parait parfois peu convaincante, les personnages présumés positifs se révélant finalement encore moins attachants que les présumés "négatifs". C'est là tout le paradoxe de cette oeuvre, qui réussit fort bien d'un point de vue cinématographique, et qui pourtant nous laisse un gout fort désagréable dans la bouche, ce dernier trouvant d'ailleurs son point culminant dans la détestable dernière scène. Voila donc probablement un bon film, mais qui se révèle tellement douteux et déplaisant qu'il ne peut en définitive quasiment provoquer que le rejet. Regrettable...
Rigueur, simplicité et précision : la mise en scène de Claude Chabrol trouve, avec cette adaptation au scalpel d'un roman de l'excellente Ruth Rendel, le matériau le plus singulier pour démontrer à quel point il est un grand cinéaste. Sa vision d'une société où riches et laissés pour compte vivent côte à côte dans une fausse harmonie est glaçante. Lentement, la folie des deux héroines gangrène l'univers tiède d'une famille à peine haissable. S'entrainant l'une l'autre, deux pièces d'un jeu de massacre que l'une sans l'autre n'aurait jamais commis, Isabelle Huppert et Sandrine Bonnaire (géniales toutes deux, avec mention pour Bonnaire, qui frise le génie) nous entraînent dans une "cérémonie" de sang, aussi incompréhensible que stupéfiante. Tant de précision dans la dramaturgie et dans le cadrage laisse bouche bée. LA CEREMONIE est sans doute l'un des meilleurs films d'un maître, et un chef d'oeuvre dont les visions successives n'épuisent pas les richesses. Inoubliable !
Librement adapté d'un roman de Ruth Rendell la cérémonie est incontestablement une des pièces maîtresses du cinéma de Claude Chabrol mais si la réalisation est parfaite il faut insister sur la dimension apportée par le duo Huppert -Bonnaire. Elles sont toutes les deux époustouflantes dans des rôles totalement opposés la première dans un personnage (jeanne) culottée ,dévergondée et a la limite de la folie , la seconde (Sophie) inquiétante , toute en pudeur , en silences et en regards fuyants . Les deux comédiennes livrent ici une interprétation de très haute qualité (avec a la clé un césar amplement méritée pour Huppert) .Leurs scènes communes depuis leur rencontre ; l'amitié naissante , les secrets et le passé trouble de chacune d'entre elles tout ici nous entraîne minutieusement , implacablement vers une tragédie que l'on devine inévitable. Autour de ces deux actrices formidables les seconds rôles ne sont pas en reste (Virginie Ledoyen et jean pierre Cassel sont irréprochables mais Jacqueline Bisset par contre semble assez peu a l'aise ,elle est a mon avis la seule erreur de ce casting (presque) parfait . Malgré ce petit bémol, La cérémonie est de bout en bout un film envoutant et fascinant avec un final terrifiant ou plane l'ombre du grand Hitchcock.
Le meilleur film de Claude Chabrol très certainement. Cette adaptation du roman de Ruth Rendell est d'une précision absolue. C'est la mise en scène qui permet de saisir le trouble du personnage joué par Sandrine Bonnaire avant que cela ne soit révélé au spectateur par l'intrigue(voir la scène de la gare puis du bar au début du film où l'on comprend qu'elle est différente). Une fois installé ce paramètre, le film devient une mécanique qui entraîne chacun vers son fatal destin. Le montage est remarquable (aucun plan de coupe). Vivement recommandé !
J'ai pas aimé les personnages. J'ai pas aimé l'ambiance. Je me suis emmerdé. Je n'ai même pas pu me rincer l'oeil avec un beau petit derrière. Plus sérieusement je préfère largement des films comme "Bernie" dans le même genre.
de bon acteur dans un bon film! le film vaut le coup sauf peut etre la fin qui est un peu brouillon mais dans l'ensemble ce film tient la route! bravo a isabelle hupert sandrine bounnaire ainsi que virginie ledoyen
A mon humble avis, le meilleur Chabrol à ce jour, car non seulement servi par des actrices (Huppert et Bonnaire) au sommet de leur art, des seconds rôles eux aussi parfaitement impliqués, le père Claude ne divulgue pas l'intrigue! Ni avant, ni pendant le récit à proprement observer. En effet, tout est basé sur la "politique" énigmatique et inconsciente des héroïnes. Que dire sur la bande son et la musique (sa meilleure aussi) de Matthieu Chabrol? Le réalisateur n'est jamais aussi bon que quand il tourne en Bretagne c'est clair. Il égale, et le dépasse peut-être(sic)son maître de toujours Hitchcock himself!! Personnellement (et c'est de l'inconscience aussi me direz-vous, j'ai vu ce chef-d'oeuvre entre 15 et 20 fois), mais ça tout le monde s'en fout lol. Alors cassez, amusez-vous à disséquer les défauts (0 étoiles, n'importe quoi, c'est un règlement de compte?), jamais thriller n'a été plus pervers et expéditif que celui-là.
Ce film de Claude Chabrol est très noir et met en scène une intrigue mystérieuse(une liaison d'amitié particulière entre une femme de ménage et une factrice) doublée d'une critique acerbe de la bourgeoisie. Il se trouve que la réalisation est beaucoup trop longue et n'apporte de l'impact qu'à la fin bien particulière et inspirée. Mais le grand point fort demeure la distribution tant Isabelle Huppert et Sandrine Bonnaire récitent une partition très convaincante et habitée par l'ambiance bien spécifique du film. Néanmoins, le côté soporifique de la réalisation de Chabrol l'emporte trop souvent sur la force dramatique de la conclusion et de la situation de départ. Ce film confirme que j'ai du mal à accrocher à l'univers de Chabrol.
completement decaler,chabrol nous emmene dans un gros delire qui peut certe choquer,mais cele fait tout le charme du film ammener par 2 actrices exeptionelles.
La Cérémonie est un très grand Chabrol, les acteurs sont fabuleux et Isabelle Huppert et Sandrine Bonnaire savent bien faire ressortir le côté antipathique et malsain de leur personnage. Le suspense va crescendo jusqu'au final percutant.
Le meilleur des Claude Chabrol sur fond de lutte des classes. Isabelle Huppert illumine le film de sa démence et de sa froide ironie. Cette petite postière marginale et très simple s'oppose en tous points à la sophistication de la famille bourgeoise dans laquelle sa copine travaille. Chabrol éclaire avec son génie de narrateur cette fracture cinématographique, psychologique et idéologique à merveil. La fin dramatique sur Mozart n'est pas un hasard mais vient du fait que Mozart à toujours été prolétaire faux-aristocrate, provocateur, et un brin dément. Dans la froide cruauté de la scène finale nous appercevons le fossé de deux mondes, de deux groupes, de deux classes qui n'appartiennent pas à la même classe, la même nation, la même humanité. Il y aurait une barrière invisible entre ses deux mondes dont l'affrontement semblerait la conséquence du mépris et de l'ignorance. Godard excellent narrateur film parfaitement le contraste de comportement entre les deux groupes de personnages, et même ne film jamais les mêmes plans suivant le "camp" du personnage filmé. La bourgeoisie est immobile, invisible, familiale, distante, complexe la classe populaire est proche, mobile, brouillonne, franche et simple. La performance d'Isabelle Huppert est comme d'habittude absolument parfaite et la chute du film semble reposer à elle seule sur le talent d'Huppert. Cette femme sait décidemment tout faire et la démence de la femme bafouée et inférieure est parfaitement incarnée par cette femme sarcastique et pleine de grandeur. Ce découpage idéologique et scénaristique finit par éclaté dans une soudaine dynamique proprement dramatique. Chabrol filme les choses de manière rapide de façon à ce que nous ressentions l'intensité de la déchirure et la démence des personnages. La fin tragique de la postière semble une formalité scénaristique qui permet l'équilibre des forces et se réalise dans le naturel et la spontanéité d'une injure.