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Plume231
3 959 abonnés
4 639 critiques
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4,0
Publiée le 3 mai 2014
Un sommet chabrolien que je ne découvre que très tardivement. Si j'étais de mauvaise foi, je dirais que c'est parce que la majorité de ses derniers films sont tellement sans intérêt que j'ai voulu me mettre en réserve pour plus tard son seul film qui hors sa brillante période pompidolienne soit considéré comme une de ses très grandes œuvres ; mais en fait ce sont juste le hasard et les circonstances... Bon bref toujours est-il que sa thématique récurrente de la bourgeoisie provinciale est plus que présente ici et il l'oppose ici au prolétariat. Mais on n'a pas affaire à un quelconque film manichéen Chabrol complexifiant les pistes, les bourgeois sont plein de bonnes intentions mais ne peuvent pas s'empêcher de montrer une certaine condescendance à travers quelques petits gestes ou paroles, le prolétariat est ici représenté par deux cas sociaux pour lesquels on peut parfois ressentir de l'empathie (en particulier en ce qui concerne la souffrance du personnage de Sandrine Bonnaire par rapport à son analphabétisme !!!) mais franchement pas de la sympathie allant beaucoup trop loin pour ça. Autant le dire, l'atmosphère devient très vite anxiogène et ce n'est pas le talent des deux remarquables actrices principales, ici véritablement au meilleur de leur forme, ainsi que celui des comédiens en général qui viennent arranger les choses. "La Cérémonie" mérite sans conteste sa réputation de sommet chabrolien.
J'ai décidément du mal à accrocher en général au style de Chabrol. Si le début qui montre la difficulté pour une anaphabête à vivre dans notre société m'a intéressé, la finalité du film m'a laissé froid. D'autant que la fin est à mon sens plutôt mal jouée et bâclée. On a l'impression d'avoir perdu notre temps.
C'est toujours un réel plaisir de voir jouer Isabelle Huppert, mais c'est sans doute le seul intérêt de ce film. Le concept est peu crédible mais après tout pourquoi pas ? L'histoire se suit assez bien (bien que certaines pistes resterons toujours inexplorées) jusqu’à ce qu'apparaissent les premières absurdités (ce repas aux girolles trop vite bâclé, cette scène de collecte de vêtement se voulant délirante mais qui n'est que lourde, le curé trop ridicule) Quant à la fin c'est du grand n'importe quoi (la crise de folie est ratée, quant au massacre, il réussit l'exploit de transformer des carabines à deux coup en fusils à répétition. Sinon on en a dit des conneries sur ce film, certains y ont même vu une critique de la bourgeoisie (je ne vois pas trop ce qu'on aurait à leur reprocher aux bourgeois du film, sinon d'être des bourgeois). Quant à l'affirmation que ce film aurait été inspiré par le crime des sœurs Papin en 1933, il semble qu'il ne s'agisse là que d'un argument publicitaire.
Ce film est troublant. Tant par sa perfection que par la dureté de son histoire ( spoiler: le terme plus approprié est le mot "horreur" mais il dévoilerait une partie du scénario ).La toute fin est diabolique. Le film interroge son spectateur : qui est le bien, qui est le mal ? Les deux simplettes ( Bonnaire \ Huppert ) méchantes et folles ou les bourgeois pour qui la vraie faute est leur propre nature de " gâtés " ? Car oui, si les principes d'éducation de cette famille de la "haute" sont douteux, que leur générosité semble dérisoire, que leur " noblesse " ne soit due qu'à quelques conserves...Ces gens ne sont pas mauvais, ni pourris de l'intérieur. Ils sont comme quiconque mais bénéficient d'un peu de vernis si je puis dire. Et leurs mécontentements sont les même que ceux des autres, et ils font avec. Le vrai mal semble justifié par la folie alors pourquoi pas justifié ce " mal " par l'argent. Les deux peuvent rendre idiot, non ? Au fond, tout le monde est mauvais dans une plus ou moins grande partie...Et cette Sophie ( de malheur ), d'où tient-elle sa bêtise ? De la télé ? Télévision où - comble de l'ironie - l'on parle de cet autre mal qui la ronge qu'est l'analphabétisme ! Mais ce susdit mal, n'est-ce pas las faute des autres, qui ne l'on pas éduquée ? Bref, un film passionnant et doté d'un scénario véritablement méphistophélique ainsi que d'acteurs remarquables ! Un bijou du cinéma français.
L' idée de traiter la folie dans un coin perdu de la Bretagne nous paraît fort intéressante. De Même trouver quelques arguments pour critiquer la vieille bourgeoisie européenne nous paraît un élément positif puisque ce conservatisme qui émane de ce thème peut donner une autre vision puisque ce film est tourné dans un endroit peu connu. Malheureusement le réalisateur n' a pas su développer dans ce film ces idées . Il s'agit d'une œuvre obscure et incohérente qui présente certes la la folie, mais sans aucune perspective. Il s'agit d'un argument qui est fondé sur des personnages maladifs mais qui n'aboutissent à rien. Le film en général oscille entre la médiocrité et la et mauvais goût. A la fin il n'y a presque rien à retenir sauf les acteurs qui n'ont pas su bien jouer leur rôle, l' analyse des personnages qui n' a aucune finesse et les coups de feu qui n'ont aucun sens. Pourquoi donc cette tuerie? Pour quel objectif? Quant aux images, il y a peu d'images qui montrent des paysages. Le spectateur est obligé de subir des scènes ennuyeuses dans les quels l' esthétique ne peut pas nous convaincre. Ce film a été choisi pour le programme d'un concours national. Je pense que le jury aurait trouvé un autre film plus intéressant
Un film très noir qui dresse un portrait très acide de différents personnages pour lesquels on a pas beaucoup de sympathie, que ce soit du côté des bourgeois ou des employés de classe modeste. Personne n'est épargné. C'est un parti pris que j'ai trouvé réaliste et très intéressant. La mise en scène, les dialogues, le jeu des acteurs, tout cela concorde de manière subtile sans incohérences ni longueurs. Un film que vous recommande de voir, sauf si vous n'aimez que les films positifs.
ce film frole la perfection.....Chabrol nous réalise une oeuvre simple et prenante comme ses deux protagnosites principales.....le cadre est parfait (la bretagne profonde) et l'ambiance tantot froide, tantot ambigue est géniale.......vu plusieurs fois, je m'en lasse pas.......assurément son film le plus réussi devant RIEN NE VA PLUS et MADAME BOVARY..............
Bien que j'apprécie moyennement CHABROL (Betty, Une affaire de femmes, rien ne va plus...) La cérémonie se révèle être son meilleur film et de loin selon moi..Une interprétation juste, une ambiance froide et un déroulement mécaniquement bien agencé...La palme revient à re, froide (comme d'habitude) et moins "simplette" que l'on pourrait le croire.....Le rôle du pere joué par Cassel est bien rendu....les presque deux heures de film passent bien vite.....La scène finale est assez inattendue et brute de pomme.....Un film a avoir par tout bon cinéphile qui se respecte....Un must dans le genre et assurément l'un des meilleurs films français......donc rare (je parle d'un bon film made in france)....
Chabrol nous livre avec "La Cérémonie" un chef d'oeuvre de précision en terme de mise en scène, un suspense psychologique impressionnant, voire même absolument terrifiant, disséquant les mécanismes du meurtre, mais surtout ceux de la frustration, de l'humiliation, du mépris, de la méchanceté... Tous les acteurs sont bien entendu impeccables (avec quand même une mention particulière pour Sandrine Bonnaire, glaciale), et le tout a une force - psychologique, mais pas seulement - redoutable. En ce sens, "La Cérémonie" est l'un des films les plus violents jamais réalisés : une remarquable descente aux enfers, froide mais parfois drôlatique (Huppert est ici irrésistible en folle furieuse), menée par un Chabrol en pleine maîtrise de ses moyens. Un Chabrol qui arrive - enfin - à transcender son habituel discours sur la province française et la haine et la violence qui fermentent derrière la bonne bouffe et la télé. Vu de 2013, alors que la décomposition du lien social s'accélère en France, notre sympathie ira sans doute plus franchement qu'en 1995 pour "les autres", dont la bourgeoisie - et les politiciens - considèrent que les malheurs sont sans conséquence aucune : faudra-t-il que s'organise une telle "cérémonie" hallucinée pour mettre fin - définitivement - à l'absence de dialogue ?
Une famille bourgeoise et tranquille victime de la frustration de deux femmes ... Chabrol est spécialiste de ce genre de sujet, qu'il maitrise à la perfection. En alliant à son actrice préférée (huppert) sandrine bonnaire, il a créé un duo explosif qui fonctionne vraiment très très bien... Quand la frustration devient tellement insupportable qu'elle se transforme en une haine dévastatrice... Un film boulversant.
On suit le chemin entre folie et bêtise humaine, emmenés par une garce un peu dingue et une simplette influençable... Mise en scène froide et juste, Huppert et Cassel sont particulièrement bons, les autres bof bof... A voir, mais à revoir? peut-être pas...
J'aime bien le début (les 3/4 du film). Une fille au pair est engagée par des bourgeois dans leur maison isolée. Elle accomplit parfaitement sa tâche, et une partie de la famille l'apprécie pour son travail, une autre la défend contre l'exploitation. Mais elle étonne par son comportement renfermé et solitaire. Elle cache son handicap : elle ne sait pas lire, et trouve des ruses pour accomplir les listes de courses sans être démasquée. Elle se cabre quand la fille découvre sa différence et lui donne un nom. La dispute dégénère en licenciement avec préavis. Son unique amitié - avec la postière fêlée et révolutionnaire, en conflit avec le maître de maison - fait dégénérer le conflit (oh ben vous avez vu le trailer, spoiler: les fusils de chasse de Monsieur sont utilisés par les deux Calamity révoltées ; mais je n'aime pas la fin). (J'oubliais que les deux comparses se sont essayées aux Bonnes Oeuvres dans la petite paroisse locale, mais leur service sans tact ne satisfaisait pas, et le prêtre obtus a préféré les renvoyer avec encore moins de tact, que de les corriger charitablement.)
J'ai beaucoup aimé , on rentre bien dedans et d'un point de vue psychologique et sociologique le film est assez puissant et poussé . Tous les acteurs sont convaincants et l'intrigue est bien mené et surprenante
Je partage totalement l'analyse d'Escalé (en plus sévère: 1 étoile pour moi); Le thème promettait mais voilà... rien à sauver malgré Huppert; Passons sur des rôles qui arrivent à surjouer des caricatures, mais un scénario qui passe de l'invraisemblable au ridicule lasse puis devient pénible; J'ai arrêté dès le début de la boucherie.