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evariste75
173 abonnés
205 critiques
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4,5
Publiée le 13 novembre 2024
Un très bon Chabrol, un excellent duo Huppert-Bonnaire, analyse de deux marginalité, une analphabète et une mère indigne... Ambiance chabrolienne à souhait dans une bonne famille bourgeoise de province...À voir et revoir !
une réflexion sur l'écart des classes et un scénario qui bascule de l'anecdotique à l'horreur absolue. Chabrol filme parfaitement la violence avec un rendu simple , détaché mais direct. quelles actrices!
"La cérémonie" est un classique de Claude Chabrol, long métrage malaisant au possible. De manière très habile il installe l'histoire en douceur, nous présente ses personnages pour exploser dans un final des plus inattendus. Son actrice fétiche Isabelle Huppert joue très bien en postière délurée et malhonnête. Sandrine Bonnaire en femme de maison analphabète est remarquable. Chabrol se moque encore de la bourgeoisie rurale dans un pamphlet noir vraiment très noir. Excellent
Quel plaisir de revoir un excelllent film noir du grand Chabrol. Adaptant un roman méconnu, Claude Chabrol s’épanouit encore dans le crime en milieu bourgeois, promenant sa caméra d’entomologiste avec brio mais sans jugement. Il n’influence pas l’histoire, il montre simplement la bourgeoisie bien pensante, égotiste, humiliante bien que compréhensive et sympathique, et les « gens de peu » dirait Macron, humiliés, frustrés, victimes souvent malgré eux. Et par petites touches, la pression monte vers le drame. L’interprétation et la direction d’interprètes sont impressionnantes et furent d’ailleurs récompensées. Un grand film, profond et glaçant, sur l’âme humaine et ses arcanes mais aussi sur une société malade mais qui ne le sait pas… et qui ne le sait toujours pas alors que le mal empire !
Claude Chabrol s'offre les services de deux actrices au sommet de leur art pour réaliser un film d'ambiance précis au final implacable. Il nous dépeint comme souvent le monde de la bourgeoisie avec cette fois une famille finalement plutôt bienveillante, mais c'est le duo infernal et complexe joué par Isabelle Huppert et Sandrine Bonnaire qui constitue le coeur du film, lui donne toute sa force et son originalité.
Je suis un inconditionnel de Chabrol et je pense que c'est là son meilleur film. Isabelle Huppert et Sandrine Bonnaire sont absolument glacantes Une intensité dramatique pratiquement inégalée. Quand le petit peuple se révolte contre la bourgeoisie jusqu'au paroxisme. Un chef d'oeuvre 5 / 5
un excellent film servi par deux actrices magnifiques. Les acteurs du film sont tous excellents de justesse et de sensibilité. Le scénario est très bon et haletant. La réalisation de Chabrol est efficace et sobre. A voir!
Un excellent duo d'actrices permet au film de faire froid ds le dos. Chabrol réussit à nous faire entrer ds la vie et la psychologie de ces personnages. Très bon film
Adaptation du roman L’Analphabète de Ruth Rendell, La Cérémonie est clairement un des meilleurs films de Claude Chabrol. Ce dernier, habitué à filmer la bourgeoisie, le décrivait pour rire comme un film marxiste. Cette boutade n’est néanmoins pas infondée car la lutte des classes est en plein centre de ce récit et le film aborde même un thème très rarement traité au cinéma : celui de l’analphabétisme. Chabrol réussit parfaitement sa peinture de deux classes sociales ne pouvant jamais communiquer réellementspoiler: (même lorsqu’un personnage, comme celui de Mélinda interprétée par une excellente Virginie Ledoyen, cherche à dépasser ces barrières) . Le scénario est passionnant de bout en bout et l’interprétation de haute volée : si c’est Isabelle Huppert qui fut récompensée du César de la meilleure actrice pour ce film, on aurait pu préférer que ce soit Sandrine Bonnaire, qui faisait également partie des nominations pour ce prix (Jean-Pierre Cassel et Jacqueline Bisset le furent aussi pour ceux des rôles secondaires), qui soit sacrée tant elle arrive parfaitement à retranscrire la frustration et le sentiment d’infériorité ressentis par son personnage. La Cérémonie (qui concourait également pour les César du meilleur film, meilleur réalisateur et meilleur scénario) est donc une œuvre passionnante prouvant qu’après trente-sept de carrière de réalisateur et de très nombreux films, Claude Chabrol était encore capable de livrer de grands morceaux de cinéma.
J’en avais gardé un souvenir terrifiant à sa sortie ! C’était pour moi un véritable film d’horreur car le récit s’inscrit dans la réalité, dans ce qu’on appelle « les faits divers ». Un crime crapuleux qui m’avait dérangé. Isabelle Huppert, l’extravertie et Sandrine Bonnaire l’introvertie ; deux jeunes femmes Jeanne et Sophie au passé très troublant se révèlent au fil du récit venimeuses. Deux compositions remarquables. Le rôle de Sandrine Bonnaire m’a paru moins évident que celui d’Isabelle Huppert. La grande majorité du travail de Sandrine Bonnaire passait par son visage, ses yeux, des esquisses de sourire, ses silences. Une belle composition d’acteur. La scène où Melinda (Virginie Ledoyen) découvre avec compassion spoiler: l’analphabétisme de Sophie est brutale d’ingratitude, de méchanceté. A ce moment du récit, le spectateur connaissait le handicap de Sophie mais avec l’arrivée de Jeanne, je percevais Sophie, pour qui j’avais dès le départ une certaine compassion, comme une ennemie de la famille Lelièvre. C’est de loin le Chabrol que je préfère parce qu’il a su installer une ambiance pernicieuse assez rapidement avec son personnage Sophie.
La cérémonie, film français signé Chabrol, tient sa place de choix parmi les meilleurs thrillers des années 90. Film pourtant assez peu connu, il n'en est pas moins un des sommets du cinéma noir avec ce jeu des 2 actrices au sommet de leur art que sont Isabelle Huppert et Sandrine Bonnaire. Mention particulière à Sandrine Bonnaire qui démontre dans ce film son immense talent avec ce rôle énigmatique, qui sous un aspect un peu simplet, glacé et soumis s'avère être torturé, dépressif et inquiétant. On ressent chez cette Sophie un passé de victime bien chargé qui la rendue gravement malade. Elle est prête à se venger de cette société de puissants et de riches parvenus qui l'exploite sans scrupule, représentée dans le film par la famille Lelièvre, une famille de bourgeois qui est plongée dans son confort, dans sa bulle, incapable malgré elle de se pencher avec une réelle sincérité sur le sort de ces victimes dans le dénuement. Sa rencontre avec Jeanne, la postière, dont l'histoire est fort semblable à la sienne, déclenche en elle une folie insoupçonnée. Le film prend subitement une tournure inattendue avec des personnages qui révèlent sans retenue tout le noir de leur personnalité. Vraiment du grand spectacle. Qui sont réellement les méchants dans ce film: les parvenus qui profitent de la vie et des autres en se fichant pas mal de ceux qui crèvent sous leur fenêtre tout en feignant de faire des actions sociales pour soulager leur âme, ou bien les victimes dans le dénuement qui décident de passer à la violence? Les deux sans doute, mais dans ce monde, la justice a fait son choix.
Second film de Claude Chabrol que je vois et je n'adhère toujours pas. Dans La Cérémonie, le réalisateur ouvre des pistes qu'il n'explore pas et en explore certaines qu'il a tout juste ouvertes. Si les actrices ne sont pas mauvaises, les situations et les dialogues sonnent terriblement faux. Difficile de trouver un quelconque intérêt dans ce scénario mal emmené, mal ficelé et qui, pourtant, se devine très rapidement. On tourne vite en rond et, plus problématique, le film devient très vite pénible. Une déception.
« La cérémonie » est pour moi un des meilleurs films de Claude Chabrol (1995). On se retrouve bien sûr dans le milieu de la petite bourgeoisie de province et – comme souvent chez ce réalisateur – dans une famille recomposée. Sandrine Bonnaire est Sophie, la nouvelle bonne engagée par les Lelièvre (Jean-Pierre Cassel et Jacqueline Bisset) qui « ne manquent de rien », et Isabelle Huppert, Jeanne, la postière du bourg curieuse de nature et hostile aux Lelièvre. Toutes les 2 ont des antécédents et par un mécanisme d’auto-entrainement suite au fait que la fille de la maison a découvert que Sophie était analphabète, la tension va aller crescendo de façon mécanique et implacable jusqu’au drame final sur la musique du Don Juan de Mozart. Un excellent film maniant l'humiliation, le mépris, la perversité avec en apothéose le générique de fin qui laisse entendre l’enregistrement du drame !