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bsalvert
412 abonnés
3 582 critiques
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1,0
Publiée le 8 mai 2011
Que dire de ce film, qui pourtant débute sur un sujet intéressant, l'illettrisme, et qui, quelques minutes après, nous présente une femme qui parle de la mort accidentelle de sa fille comme s'il s'agissait du simple bris d'un vase
Très franchement, je ne connais absolument rien au cinéma de Claude Chabrol. J'ai toujours entendu parlé de ses films, mais je n'avais jamais eu l'occasion d'en voir un. On m'a vivement conseillé La Cérémonie. J'ai donc loué le DVD. Une heure et cinquante minutes plus tard, le générique de fin est lancé et j'ai une très mauvaise vision du film. Le film est d'une extrême froideur. Mais pas une froideur type Michael Haneke qui passionne aussi bien qu'elle glace, une froideur qui ennuie et qui donne au spectateur sans cesse l'envie de décrocher. Les performances des deux protagonistes sont convenables. Le rôle de Sandrine Bonnaire est juste à la limite du détestable et les dialogues sont d'une impertinence parfois injustifiée. Si Claude Chabrol est considéré comme un grand réalisateur - ce qui est tout à fait concevable du fait que je n'ai vu q'un film de lui - , il m'a fait une très mauvaise impression sur La Cérémonie. Espérons que je serais surpris par la suite de sa filmographie.
Longue, très longue mise en place. C'est d'avantage un ennui profond qu'une "attente insoutenable" comme lu sur une certaine critique.... Évidemment la fin est connue, et Chabrol filme cela comme un préparatif. L'étau se resserre dans la deuxième partie du film, beaucoup plus intense.
Film déroutant. Au départ on a l'impression de regarder un petit film français mal foutu, pas très bien joué et pas très bien réalisé. Et puis au fur et à mesure le malaise s'installe et le film éclore littéralement. La symbiose et la complicité excessive des deux héroïnes angoissent pour finir dans l'absurdité et l'horreur. Le pire et c'est la que le film est intéressant c'est que l'on a de la sympathie pour ces criminels. Sans doute grâce aux talents des deux comédiennes... Du Chabrol comme j'aime.
L' idée de traiter la folie dans un coin perdu de la Bretagne nous paraît fort intéressante. De Même trouver quelques arguments pour critiquer la vieille bourgeoisie européenne nous paraît un élément positif puisque ce conservatisme qui émane de ce thème peut donner une autre vision puisque ce film est tourné dans un endroit peu connu. Malheureusement le réalisateur n' a pas su développer dans ce film ces idées . Il s'agit d'une œuvre obscure et incohérente qui présente certes la la folie, mais sans aucune perspective. Il s'agit d'un argument qui est fondé sur des personnages maladifs mais qui n'aboutissent à rien. Le film en général oscille entre la médiocrité et la et mauvais goût. A la fin il n'y a presque rien à retenir sauf les acteurs qui n'ont pas su bien jouer leur rôle, l' analyse des personnages qui n' a aucune finesse et les coups de feu qui n'ont aucun sens. Pourquoi donc cette tuerie? Pour quel objectif? Quant aux images, il y a peu d'images qui montrent des paysages. Le spectateur est obligé de subir des scènes ennuyeuses dans les quels l' esthétique ne peut pas nous convaincre. Ce film a été choisi pour le programme d'un concours national. Je pense que le jury aurait trouvé un autre film plus intéressant
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1,0
Publiée le 3 juillet 2021
Chabrol fait-il preuve de maîtrise dans la représentation du suspense dans La cérémonie loin de là bien que le spectateur puisse se demander pendant la majeure partie de cette histoire quel est le but du film. Je ne veux pas dire cela d'une manière nécessairement négative. En réalité le point de vue du réalisateur qui pourrait être révélé dans la résolution du film reste enveloppé de mystère tout au long du film principalement parce que l'histoire du film est centrée sur deux jeunes femmes dont les personnalités semblent être haineuses et sans but. Ensuite il y a le point de vue du film sur les classes sociales et économiques. Quel que soit le message que Chabrol espérait délivrer sur la disparité entre les classes et la moralité inhérente à ces distinctions il est sapé et trahi par sa représentation des deux personnages principaux qui n'ont aucun point de vue moral. La fin de cette histoire est particulièrement artificielle et ridicule...
C'est le 50e film, à 65 ans, de Claude CHABROL et adapté du roman « L’analphabète » (« A judgement in stone ») de Ruth Rendell (1930-2015) et publié en 1977. Cela se passe près de Saint-Malo [tournage à Saint-Coulomb (35)] et raconte l’histoire d’une jeune femme (Sandrine Bonnaire) embauchée comme bonne par une famille bourgeoise recomposée (Jean-Pierre Cassel et Jacqueline Bisset) qui vivent dans un manoir isolé. On découvre qu’elle est analphabète et elle tombe sous l’emprise de la postière (Isabelle Huppert) au passé trouble. Les 2 actrices sont excellentes, Sandrine Bonnaire, toute en retenue et velléitaire, Isabelle Huppert, odieuse, sans gêne, vulgaire et sans surmoi (elle a eu, pour ce rôle, le César de la meilleure actrice en 1996).spoiler: L’histoire est aussi inspirée du fait divers des sœurs Papin qui ont tué sauvagement leurs patronnes au Mans en 1933 et qui a inspiré Jean Genet pour sa pièce « Les bonnes » (1947). Le film de Chabrol est lent et long (1h51) et manque de réalisme spoiler: (notamment la scène du crime où Virginie Ledoyen, fille du mari, respire encore après avoir été abattue au fusil !). La scène finale est un clin d’œil à Alfred Hitchcock (Chabrol a écrit en 1957, avec Éric Rohmer, le 1er livre sur le réalisateur), spoiler: révélant à la gendarmerie les circonstances des meurtres . Il y a, certes, une ambiance oppressante grâce à la musique de Matthieu Chabrol, 2e fils du réalisateur (avec sa 1ère épouse) mais cela ne suffit pas à donner de l’intérêt au film dont le sujet reste incertain : l’analphabétisme et l’illettrisme ? Les rapports maître – serviteur ? L’homosexualité féminine (suggérée mais non confirmée dans le film) ? Il reste l’intérêt historique avec la description d’un monde disparu : le minitel, des lunettes à 100 F, les émissions de Pascal Sevran… Le film reste familial (outre la musique) puisque le scénario est co-écrit par Chabrol et Caroline Eliacheff, fille de Françoise Giroud et épouse de Marin Karmitz qui a produit le film. Il y a même un auto-clin d’œil puisque Sandrine Bonnaire, fascinée par la télé, regarde un extrait des « Noces rouges » (1973) de… Claude Chabrol avec Michel Piccoli et Stéphane Audran (sa 2e femme). .
La Cérémonie est un très grand Chabrol, les acteurs sont fabuleux et Isabelle Huppert et Sandrine Bonnaire savent bien faire ressortir le côté antipathique et malsain de leur personnage. Le suspense va crescendo jusqu'au final percutant.
Doté d'un casting aussi excellent que prestigieux ( Sandrine Bonnaire, Isabelle Huppert, Jacqueline Bisset, Virginie Ledoyen ou encore Jean Pierre Cassel sont de la partie ), ce long métrage de Claude Chabrol peut se targuer de ne jamais laisser le spectateur dans l'ennui. Evidemment les performances de Sandrine Bonnaire et de Isabelle Huppert - qui font clairement les deux plus grosses prestations - y sont pour quelque chose, mais il faut reconnaître aussi que la réalisation du metteur en scène français est de grande qualité tout au long du film, qui trouve d'ailleurs son apogée lors d'un dernier acte bien surprenant. Une oeuvre assez spéciale mais qui est clairement à découvrir.
Un des sommets de Claude Chabrol, dans la période la plus récente de sa filmographie. C'est un de ces films qui peut s'enorgueillir d'être vu des fois et des fois sans perdre de son intêret, tant le scénario et la mise en scène sont riches de trouvailles, de sous-textes à profusion. Tel un horlogier suisse, Chabrol est passé maître en la matière. Comme souvent chez Hitchcock, à qui on le compare souvent à juste titre, il n'y a pas les bons et les salauds, la vertu et le vice. Jeanne la postière, censée être la curieuse du village, la sans gêne, la mère indigne et insolente n'est elle pas aussi une jeune femme pleine de bonté et de vie ? Sa rencontre avec Sophie, le secours catholique, "le film avec Paul Newman", le repas aux girolles incarnent une charmante simplicité tandis que la famille Lelièvre est bien sous tous rapports mais froide, bienveillante en apparence mais minée par les non-dits. Jeanne, un alter ego pour Sophie et vice et versa. Trop seule, trop isolée, elle va trouver non seulement une amie, une "soeur", mais aussi une alliée.
ce film frole la perfection.....Chabrol nous réalise une oeuvre simple et prenante comme ses deux protagnosites principales.....le cadre est parfait (la bretagne profonde) et l'ambiance tantot froide, tantot ambigue est géniale.......vu plusieurs fois, je m'en lasse pas.......assurément son film le plus réussi devant RIEN NE VA PLUS et MADAME BOVARY..............
On pourrait croire que M. Chabrol a fait ce film dans un but purement alimentaire tant le sujet est réchauffé, mais surtout bâclé. J'en veux pour preuve un final grotesque et sans crédibilité technique. En effet, qui peut encore croire qu'une carabine de chasse tire plus de 2 coups de suite et que l'on enregistre encore un concert sans câble audio...? Sans parler de la police de campagne rapplicant et élucidant tout en 2 minutes...( pour économiser de la pellicule ?...) Non, vraiment, ce film ne doit satisfaire que les naifs.
rien ! que dire de plus ? il n'y a rien à retirer de ce "film", ni la cohérence des personnages, ni la finesse leurs psychologies qui pourtant aurait pu être jubilatoire, ni même la tension impalpable...
J'ai pas aimé les personnages. J'ai pas aimé l'ambiance. Je me suis emmerdé. Je n'ai même pas pu me rincer l'oeil avec un beau petit derrière. Plus sérieusement je préfère largement des films comme "Bernie" dans le même genre.