Ce film m'a mise mal à l'aise du début à la fin. Le discours du personnage infantile joué par Sami Frey est aujourd'hui inécoutable. Le malaise des actrices (Juliet Berto, Juliette Binoche, Mara Goyet, Aina Walle) est palpable à l'écran. C'était une époque où l'abus, la manipulation et la perversion, n'étaient pas nommées comme aujourd'hui. L'interview de Mara Goyet (Libération - 29 mars 2024) en dit long sur la souffrance de la jeune actrice et sur la protection dont elle a cruellement manqué pendant ce tournage. Juliette Binoche y est revenue elle aussi (Libération - 26 avril 2024). Je ne sais pas comment on peut parler de cinéma d'auteur. Pour moi Doillon réalise juste un cinéma complaisant et creux, dans ce film comme dans bien d'autres (La drôlesse, La femme qui pleure, Mes séances de lutte, entre autres).