Le bon vieux film de monstre remis au goût du jour, tant par l’ensemble du style adopté qui nous met à 1000 lieux de ce qu’il se faisait jusqu’à alors dans le genre, mais cela est d’autant plus clair quand on voit la qualité visuelle du rendu a l’écran, et il est évidement que la caméra première personne aide beaucoup! Car que l’on aime ou pas ce style de mise en scène, il faut reconnaître unanimement une chose ici: on se croirait dans une vidéo amateur comme n’importe qui pourrait être amener à filmer. Le réalisme est incroyable, l’image impeccable, heureusement que le sujet traité ramène tout de suite à la vrai vie, mais vu la qualité des effets spéciaux, il est très facile de se faire embarquer avec ça, au même niveau qu’une vidéo virale et choc sur internet interpelle et scotch devant l’écran sans que l’on comprenne vraiment l’intérêt apporté ! Mais ça fonctionne impeccablement, sauf peut-être la manque de stabilité de l’image qui dans ce genre de film, rend rapidement l’expérience usante par le fait que l’on arrive pas à percevoir l’intégralité du potentiel visuel dans faire des arrêts sur images, ce qui est dommage. Pourtant on sent bien cette volonté d’être furtif dans ce qui se passe à l’image, afin de rester un maximum dans la suggestion, pas trop en montrer afin que chaque fois que l’on voit enfin ce que l’on attend, on est surpris, d’autant plus que les différentes caractéristiques physiques de la créature sont très intéressants, alors malgré une manière intelligente de monter avec un max de réalisme cette histoire, on espère en voir un peu plus, et moins être dans les mouvements pas toujours efficaces de l’action telle qu’elle se passe pour les protagonistes. L’autre petit bémol réside bien sur dans la trame de fond qui baigne cette catastrophe inédite dans le style, soit la pitoyable histoire d’amour qui introduit l’intrigue, et si ce n’est pour mettre en scène la fin incroyable de façon subtile, tout ce que représente cette idylle n’est que ramassis de niaiseries et de dialogues inutiles, alors on fait avec car c’est le fil conducteur de nombreuses scènes aux effets spéciaux magnifiques, mais ça en devient souvent lourd, mais heureusement le rythme effréné et la manière de traiter l’action fonctionnent. Nombreuses sont les passages qui se déroule sans qu’on s’y attende, osant même décapiter un monument archi connu d’un simple coup de caméra, d’autant plus qu’à travers un caméscope, le moment est incroyable et claque comme un coup de fouet dans l’air, cela étant l’un des nombreux exemples de la réussite de ce film en ce concerne l’ambiance et le rythme, car en dehors des jérémiades d’amour insensées du héros, le répit est assez rare, et quand ça cartonne, au moins ça ne fait pas semblant. Ainsi comme on pouvait le craindre vu le fil conducteur, le casting n’apporte rien d’incroyable, à part peut être un peu de chair à bestiaux ou tout simplement faisant office de trépied mobile pour la caméra, qui elle semble être le personnage le plus important (d'ailleurs seul son porteur semble être un personnage digne d'intérêt et qui offre un point de vue génial dans l'idée, soit celui de quelqu'un qui regarde partout où il le peux tellement ce dernier hallucine), en dehors de la créature. D'autant plus que l'image manque de lisibilité en ce qui concerne le point de vue apporté puisque la majorité du temps, le cadrage apporté ne correspondant pas du tout à ce qui serait logiquement vu par le personnage, du moins tel que cela est présenté, il est clairement difficile de juger réaliste ce que l'on voit (les chutes ne provoquent jamais rien sur la caméra que le personnage porte en bandoulière, de même quand il court, les angles de vues ne semblent pas probables), allant jusqu'à briser le truc en une seule scène prouvant aisément le manque d'intérêt pour l'écriture du personnage majeur qu'est la caméra. Alors il est vrai que le montage général du scénario donne lieu a un ensemble qui tient la route, annonçant dès le début certaines choses inconcevables tel quel mais qui finissent par se produire, et même si le pouvoir de suggestion a une place très importante, certaines scènes font littéralement vibrer devant la grandiloquence incroyable qu’elles peuvent imposer, avec rappelons le, ce qui est censé être filmer via un caméscope amateur. Donc c’est là que réside la toute puissance de ce film, mais surtout dans son plan final qui est tout simplement bluffant en quelques secondes, qui peuvent paraître complément inutiles si on ne sait pas où regarder... et rien que pour cela on a envie de recommencer, comprendre et tout simplement prendre son pied par ce visuel réaliste impressionnant. Au final un pur spectacle qui laissera personne insensible à tout ce qui se passe, au moins pour l’aspect catastrophique du film, qui est bien loin des standards du genre et que J.J ABRAHMS, en sa qualité de producteur, a su mettre en avant et peut être même inciter d’autres réalisateurs à développer ce genre de film quand certains utilisaient cette technique à tord et à travers, donc apportant peu d’intérêt à ce style, mais ici on se dit rapidement que sans cette caméra embarquée, le film n’aurait pas du tout la même saveur, et voir même aurait donné une autre série B sans intérêt et au scénario cul-cul, au moins ici on outrepasse l’aspect scénaristique sur le coup et on pense juste à ce qui va se passer d’encore plus fou tout en semblant vrai comme rarement dans le cinéma à effets spéciaux.