Film pas très apprécié visiblement que ce Congo, qui s’avère un sympathique divertissement, mais il est vrai décevant dans sa seconde partie.
Le casting est sympa, avec surtout l’excellent Tim Curry. Il tire vraiment son épingle du jeu ici malgré un rôle secondaire, et il truste clairement la première place. Dylan Walsh, théoriquement doté du rôle principal ne démérite pas, mais son personnage est plus fade, et Curry s’impose donc, comme d’ailleurs d’autres acteurs charismatiques et aux rôles truculents, comme Ernie Hudson. La présence féminine est sinon assurée par Laura Linney, charmante et piquante, qui elle aussi livre une bonne composition. Globalement les acteurs sont complémentaires, complices, et amusants, donc pas de vrais loupés.
Le scénario est original, c’est certain. La première partie du film est très bonne. De l’humour, du rythme, de l’action, des idées surprenantes, Congo est très attrayant, et promet beaucoup. Un peu trop peut-être car la seconde partie elle tend plutôt à décevoir. L’humour et le second degré se raréfie alors même que les trucs délirants se démultiplient. Du coup certaines scènes semblent un peu ridicules. Il faut aussi dire que tout va un peu trop vite dans cette partie, que rien n’est franchement expliqué, et j’ai eu le sentiment que le réalisateur et le scénariste ont été obligé de faire une version réduite faute de temps. C’est de fait brouillon, et on ne profite pas de tous les bons moments que pouvait nous proposer cette aventure.
Visuellement on retiendra bien sur les singes, très bien faits et qui changent clairement des images de synthèses foireuses de bien des blockbusters actuels. En revanche quelques décors restent un peu carton-pâte, mais rien de très choquant, d’autant que les fx restent encore bien acceptable vu l’âge du film, et qu’on sent quand même un honorable budget qui permet à Congo de ne pas démériter. La bande son est dans le ton du film aussi, mais pas mémorable.
En fait Congo convainc fortement dans sa première heure, puis ensuite c’est le délitement lorsqu’il entre dans le vif du sujet. Si le budget du film, l’entrain du casting, et la maitrise du réalisateur habitué au genre parviennent à en faire une série B de luxe distrayante, il est vrai que le film n’est pas vraiment à la hauteur de ses ambitions et de son intrigue astucieuse au départ. A voir, mais en sachant quand même que toutes les intentions sur le papier ne sont pas remplis. 3.