The Box reconfirme le talent prometteur de Richard Kelly. Adaptation d'une nouvelle fantastique d'à peine 8 pages, je ne savais rien du film lorsque je l'ai vu, et je n'ai pas été déçu. Ce long-métrage n'est qu'une succession de choix de la part des protagonistes, avec une bonne dose de mystère autour. On est très partagés entre le film psychologique, le mélo-drame, on sent les inspirations de Kubrick (originalité) et de Lynch (personnages mystérieux/scènes inexpliquées).
L'intrigue démarre assez vite, pour retomber dans une enquête classique, qui tour à tour changera l'optique du film vers le polar, le fantastique, puis une sorte de destinée. L'attention est centrée sur la famille Lewis, qui elle aussi sera étudiée sous plusieurs points : amour conjugual, amour paternel/maternel. Sentimentalement parlant, ce film est une franche réussite, car il évite le travers de 90% des films où l'enfant est au centre de l'enjeu durant toute la pellicule, où l'amour des parents n'est que suggéré. Ici, on veut nous faire comprendre que leur amour est concret, Mardsen et Diaz sont très bons (un des 1ers films où je trouve que cette dernière joue réellement bien).
Langella est au sommet, campant un mystery man inquiétant et omniscient.
Les décors, quand à eux, sont magnifiques, les années 70 (il me semble) sont aussi bien dépeintes que ne l'étaient les années 80 dans Donnie Darko.
Ce film a aussi un fond impressionant : théorie des cycles, destinée, subjectivité, moralité...
Dans tous les cas, Kelly refait mouche. J'avoue que le film peut déplaire de par un rythme d'analyse plus qu'une vraie fluidité. En revanche, je ne comprendrais pas ceux qui diront que ce film est complexe...comparé à un Lynch, ou même à un Donnie Darko, ce film est relativement simple.