L'histoire d'un choix à faire, et de ce qu'il faut endurer pour retrouver la paix de sa conscience.
Il y eût « Prédictions », insupportable outil de prosélytisme protestant finissant en guimauve nauséuse. Il y aura « The boxe ». Dans le domaine de la prise de conscience, on pouvait tellement imaginer tout autre chose, une légèreté, une profondeur du non dit ou de l'évidence littérale, bref, sur une bonne idée de départ, tous les chefs d'œuvres étaient possibles. Tous sauf un, l'apologie de la religion avec son corollaire, la morale. Elle ne s'est jamais vérifiée, et ce ne sont pas les Bush et autres Sarkozy qui vont démontrer que l'on paye au centuple le fric honteux que l'on s'est mis dans la poche ou le sang que l'on a sur les mains.
La morale n'a jamais démontrée son utilité, puisque depuis que l'on est censé savoir ce qu'il faut faire pour espérer une vie meilleure au moins sur terre, la majorité fait le contraire, et ça se voit jusque dans un simple embouteillage parisien. Bref, puisque c'est un combat perdu d'avance, qu'au moins on nous épargne le pan religieux de la morale qui ne sert à rien depuis l'invention de la civilisation. Il existe des lois, on les respecte, et pour la morale, tout le monde s'arrange avec sa conscience. La justice n'existant nulle part, (ça se verrait au moins sur terre puisque au Paradis personne n'est revenu pour nous le dire), autant vivre en profitant et en s'arrangeant avec son propre courage à dépasser les bornes.
Ici, même si le début du film peut faire illusion, on arrive au grand guignol et au salmigondis dès la première demi-heure. Avec des relents de films d'horreur à la petite semaine sans l'humour au deuxième degré.
Et c'est bien dommage, car le déterminisme de nos actes était un vaste sujet que même des petits films comme « Destination Finale 2 » avaient traités de manière magistrale.
Quand en plus on frôle le pathétique avec un relent de complot à la Roswell, rien ne va plus.
On reste grâce à la photo, dans le pur jus « Inside Job » en mieux, une belle évocation des années 70 mêlant bâtiments d'époque à peine repeints et magnifiques automobiles presque neuves. Le jeu des acteurs est grotesque mais ce n'est pas désagréable à regarder tellement l'image est travaillée.
Mais c'est aussi lent, déstructuré, les originalités (la rencontre avortée dans la bibliothèque) ne sont pas exploitées, certaines choses sont laissées en jachère, tout est bâclé « religieusement ».
C'est vraiment dommage, mais on ne s'attendait pas non plus à un miracle vu le choix des acteurs, tous de deuxième zone. Et à priori le budget à été phagocyté par les effets spéciaux et la restitution, très au dessus d'une série B et même d'un film grand spectacle, preuve s'il en est qu'il doit y avoir des investisseurs fortunés dans l'ombre aux idéaux lumineux pour ne pas dire illuminés.