Un film sponsorisé par Taco Bell, du délire virevoltant de virulence et de grossièreté sanguine, une satire drama-socio-politique hilarante. Bienvenu en Amérique, armée jusqu’aux dents, ses top modèles féminins désorientés par les mouvements de caméras. Il y a une agent de la PAF américaine d’origine mexicaine, une légendaire urbaine appelée SHE flingeuse reconvertie d’après les rumeurs planquée derrière son camion comme vendeuse de tacos, elle n’a pas dit son dernier mot, c’est le rebondissement. De l’excellente cuisine tex-mex guacamole coriandre piquante et du sexy, leurs points communs, tous americano-latinos. Le poste-frontière aux aguets pour réguler la vague d’immigration massive venue de la porte d’à côté, un voisin mexicain où la pauvreté est contrôlée par les cow-boys excités ultra-américains, appropriés de droits sans vergogne d’exercice de tir sur la vie et la mort. Ce scénario de barge débute la tragédie du machetteur, ancien policier mexicain disparu sans laisser de trace, puis réapparu de l’autre côté de la frontière pour devenir « desperado » afin de mener sa vendetta et honorer la rédemption. Une déception au dessus de la douleur personnelle tué par les pourries, c’est tout un système corruptible irrécupérable, la bonne conscience padre n’aura pas de chance crucifié, d’actrice au physique banal de pleurnicheuse, la vengeresse religieuse tourne à la dérision rieuse. La mise en scène est digne « d’une nuit en enfer », ça splash et n’en déverse pas trop, certain préfère démissionner plutôt que finir en rondelle d’oignon pour la sauce salsa de machette, une machine compresseur. J’aime bien le côté burlesque de la réalisation depuis le fascinant « The Faculty », un hommage aux qualités des série B. L’abonné Steven Seagal est un rôle de parodie, le super-gentil sauveur gringo dans ces petites productions est un super-méchant gringo dans celui-ci, le pire jeu d’acteur peut être sa meilleure prestation. Que de bonne idée dans ce scénario, le sénateur gringo manipulé pourri furtif nocturne n’échappera au temps passé le long des grilles électriques, son programme mural. Le premier film est toujours une référence que sa suite, c’est la logique du cinéma à rallonger les histoires.