Je suis le capitaine de mon âme et je suis le maître de mon destin
Clint Eastwood réalise l'exploit d'un septième chef-d'œuvre consécutif – et le deuxième en un an avec "Gran Torino" ! Comme d'habitude avec Clint Eastwood, c’est la (quasi-)perfection : adaptation, scénario, production, montage, casting, interprétation et bande son. En bref, Clint Eastwood devrait être le lauréat ultime d'un Oscar chaque fois que les sujets qu'il couvre sont transformés en œuvres cinématographiques majeures.
Il le mérite, car la quasi-totalité de son travail, à la fois en tant qu'acteur que réalisateur, est une quête constante de vérité et de justice.
Avec "Invictus", il nous offre une autre grande fresque humaine, où triomphent grandeur d'âme et force de coeur, rendant ainsi hommage à l'un des plus grands hommes d'Etat de l'histoire : Nelson Mandela.
L'atmosphère qui régnait en Afrique du Sud à la fin de l'Apartheid au début des années 1990 est parfaitement récréée. Quant à Morgan Freeman, il est tout simplement l’incarnation du leader de l'ANC, promu président de la République d'Afrique du Sud. Sa performance époustouflante est également digne d'un Oscar du meilleur acteur.
Merci M. Clint Eastwood, et félicitations pour ces grands et purs moments de cinéma, indispensables examens de conscience afin de ne pas oublier.
Invictus de William Ernest Henley
Dans les ténèbres qui m’enserrent,
Noires comme un puits où l’on se noie,
Je rends grâce aux dieux quels qu’ils soient,
Pour mon âme invincible.
Dans de cruelles circonstances,
Je n’ai ni gémi ni pleuré,
Sous les coups du hasard,
Ma tête saigne mais reste droite.
En ce lieu de colère et de pleurs,
Se profile l’ombre de la mort,
Et bien que les années menacent,
Je suis et je resterai sans peur.
Aussi étroit soit le chemin,
Nombreux les châtiments infâmes,
Je suis le maître de mon destin,
Je suis le capitaine de mon âme.
4.9/5