Film d'épouvante, coécrit et réalisé par Lamberto Bava, Démons est un long-métrage hélas peu qualitatif malgré la présence et l'influence de Dario Argento derrière le projet. L'histoire nous fait suivre Cheryl et Kathy, deux amies qui décident de se rendre au Métropol, un cinéma, après avoir reçues un prospectus faisant la promotion d'un film de la main d'un mystérieux homme au visage à moitié caché par un masque. Entourées d'une vingtaine d'autres curieux, les filles vont vivre une séance mouvementée. En effet, à peine les quinze premières minutes passées, des événements atroces se produisent dans la salle obscure tout comme dans le film projeté. Ce scénario, prometteur sur le papier, n'est malheureusement pas très prenant dans les faits. Effectivement, malgré une durée relative d'une heure et demie, on s'ennuie ferme devant cette mise en abyme. La faute à une intrigue n'ayant absolument rien à raconter. Résultat, c'est long, notamment à la défaveur d'une structure en quasi huis clos redondante. On assiste simplement à des scènes gores gratuitement, sans aucun fond. En témoigne les personnages totalement inintéressants faute de profondeur que l'on suit. Ces derniers sont en plus interprétés par une distribution sans charisme comportant entre autre Urbano Barberini, Natasha Hovey, Paola Cozzo, Karl Zinny ou encore Fiore Argento. Hélas, aucun de ces rôles n'a de consistance et le désintérêt est donc profond concernant leur sort. D'autant plus que leurs rapports ne dégagent absolument rien. Il faut dire qu'ils ne sont pas aidés par des dialogues creux. Sur la forme, la réalisation du cinéaste italien s'avère bonne. Cependant, l'environnement étriqué dans lequel évolue sa mise en scène est assez rébarbatif. En outre, le visuel est souvent trop sombre dû à l'obscurité de la salle de cinéma. Ces images sont accompagnées par une b.o. très présente, dont les compositions créent une atmosphère sonore inquiétante en parfait accord avec le thème. Cette séance unique s'achève sur une fin tombant un peu comme un cheveu sur la soupe, laissant une sensation d'inachevé à ce Démons, qui, en conclusion, est un film dispensable.