Il est timide et émotif, elle est timide et émotive, leurs chemins vont se croiser et Cupidon entrer dans la partie, le tout dans l'univers gourmand du chocolat. Belle idée de départ, sympathique, que Jean-Pierre Améris a eu l'inspiration judicieuse de traiter sur le mode de la comédie sentimentalo-musicale façon Demy, tout en décors surannés, habillant son film d'un kitsch soigneusement travaillé. Mais au-delà de ce choix artistique parfaitement adéquat, la réalisation, pataude, bourrée de clichés, déçoit beaucoup et l'on se dit que le format atypique de ce long-métrage -1 petite heure 10 minutes- eh bien, finalement, ça suffit, parce que la magie n'opère pas. Jamais emporté, on reste jusqu'à la fin à la lisière de l'émotion. Les comédiens n'y sont pour rien, le duo Isabelle Carré/Benoît Poelvoorde, déjà réuni avec succès dans le passé par le 7e art, n'est pas en cause. Simplement, l'honnêteté professionnelle avec laquelle ils interprètent chacun leur rôle ne parvient pas à masquer les lacunes de la direction d'acteurs et du scénario. C'est lourd, vraiment lourd ! Les bonnes idées de départ (comme la sacoche de chemises) sensées déclencher le rire, sont à ce point surexploitées qu'elles agacent plus qu'elles n'amusent. Le risque d'y aller à la louche, c'était d'ailleurs le côté savonnette de cette bluette entre 2 émotifs empêtrés dans leur timidité maladive. La communication difficile de ces amoureux inhibés offrait des perspectives alléchantes. Dommage que le résultat ne soit pas aussi léger que les créations chocolatières d'Angélique...
On a beau dire ce qu'on veut, mais Poelvoorde dans les rôles dits "sérieux" est la meilleure facette de l'acteur. Il a un jeu extraordinaire quant il s'agit d'interpréter des personnages types "gros nounours". A la grosse différence de certain, il s'est s'adapter et entreprendre la bonne tonalités. Je parlerai peut-être pas de modèle, mais en tout cas c'est un exemple à ne pas omettre. Dans le film, il crève l'écran, et c'est à lui tout seul que revient le mérite d'un film dans l'ensemble cohérent, pas forcément aider pourtant. Scénario creux et seconds rôles bien pâles.
Une réalisation portée à merveille par Isabelle Carré : émouvante, sublime et convaincante. Benoît Poelvoorde s'en tire plutôt bien malgré quelques faiblesses, tout comme le film en lui-même. Fin, ambigu, court, attendrissant, on se laisse aller dans ce monde étonnant.
Bon pour moi très personnellement ce film a un avantage à savoir qu'avant sa vision je me croyais un timide assez maladif mais en comparaison des personnages je me sens un Casanova en puissance, promis fin de la parenthèse personnelle... Faire d'une sorte d'"handicap" qui touche pas mal de monde, plus ou moins gravement (là vraiment très gravement pour les deux protagonistes !!!), un sujet de comédie est très bonne idée ; mais dommage que celui-ci ne soit qu'abordé en surface, ne soit pas plus creusé (la confrontation des timides face à la Société par exemple !!!) car là il y avait largement du potentiel même en maintenant un ton léger. Cela dit le film reste plaisant à regarder en très grande partie grâce à l'évidente complicité qu'il y a entre Benoît Poelvoorde, qui bien dirigé peut être un très bon acteur, et l'adorable Isabelle Carré, LA meilleure comédienne française de sa génération, ce qui fait qu'on s'attache sans mal à leurs personnages.
Un film qu'il est bon de voir chez soi et non au cinema, mais qui reste un petit bijoux de comédie amoureuse française. Bon ca innove pas non plus des masses mais c'est classique et surtout léger. La fin est vraiment bien j'ai adoré. A voir.
Une comédie romantique douce amère qui se délecte avec une délicatesse sans pareille. Jean-Pierre Améris (Mauvaises fréquentations) signe (et soigne !) son pétillant fondant (son film) de cette acidité qu'on retrouve dans un chocolat savoureusement élaboré entre melon et amande, tel un calisson où l'on sentirait les fleurs d'amandiers des Alpilles. Cette onctuosité est non seulement le mélange exaltant de sa qualité (scénaristique, des dialogues, de montage...) que de son parfum, aussi charnel soit il, embaumé par la fraîcheur de son couple formé par Poelvoordre-Carré. Une consistance sans pareil qui rend leur jeu on ne peut plus subtil. Et cette prestance, cette classe... vraiment une partition sans fausse note de la part du chanteur de Podium et de l'actrice césarisée. Les émotifs anonymes, c'est tout simplement un petit bijou de la comédie, magnifiée par une bande-son agréable, et qui donne un peu de peps par un soir où le manque de chocolat se fait sentir. "Se souvenir de belles choses", sans aucun doute, j'y mets un point d'honneur, surtout devant une telle délicatesse et ce savant dosage d'onctuosité partagé à merveille entre un Poelvoorde tout en retenu et une Isabelle Carré pétillante à souhait. Jean-Pierre, ça coule, ça fond, c'est bon, ça fait du bien, et moi, j'en redemande. Spectateurs, l'abus de chocolat n'est pas recommandé. En revanche, du bon chocolat (le film), ça oui ! Surtout en période de crise... !
Portés par deux bons acteurs, ce film est, malgré ces quelques défauts de narration à quelques moments est plutôt pas mal! Il y a de bonnes situations, et bien sur le film reste dans le thème des émotions en nous faisant passer par de multiples états d'âmes !
Une comédie romantique ( un peux plus romantique que comédie ) assez courte , 1h10 seulement ! Je dit bien 1h10 en enlevant le générique de fin . Ce film manque un peux de piquant mais en tout cas , il ne manque pas de charme . Porté par un duo d'acteur que j'adore ( Poelvoorde/Carré ) et des seconds rôle prometteurs , qui certes , n'ont pas eu beaucoup de temps d'apparition , voir même des personnages muets ! Je parle bien sûr de Pierre Niney et Grégoire Ludig, que j'ai découvert dans le Palmashow . Un sujet plutôt original pour le genre de la comédie romantique , avec en fond d'histoire une fabrique de chocolat qui apporte le côté douceur et gourmand aux personnages . Je pourrais noter également les passages ou le personnage d'Isabelle Carré chante, qui ne sont pas vraiment indispensable , ça donne un petit coté "cul-cul" si j'ose dire, dont le film n'a vraiment pas besoin . Malgré une fin tout de même attendu , on suit avec plaisir le jeu plaisant des deux comédien .
Formidable interprétation de Isabelle Carré. J'adore également les seconds rôles, Loretta Cravota en tête. La photographie est très chaleureuse et le chocolat fondant à souhait. Si tous les films Français nous faisaient passer un aussi bon moment...
L’originalité du scénario m’a séduit. Chouette duo d’Isabelle Carré et de Benoit Pooelvorde, lequel est tout en retenue et surtout moins excessif qu’à l’accoutumée. Un peu kitch et à l’aspect rétro, « les Emotifs Anonymes » est une charmante comédie, avec de vrais moments drôles et sensibles. Il est d’ailleurs quasi impossible à la visionner sans manger du chocolat.
Le film n'est pas grandiose, mais il faut bien reconnaître qu'il a comme un charme un peu particulier tout de même. La présence d'Isabelle Carré n'y est sans doute pas étranger dans la mesure où elle incarne assez bien le personnage qu'elle joue ici, le casting apparaît ainsi comme très cohérent. Maintenant, il faut aussi souligner qu'il y a une vraie originalité, non seulement en ce qui concerne le thème et l'histoire, mais aussi dans l'atmosphère créée, assez "douceureuse". Il y a une vraie histoire, en revanche, cela ne bouge pas beaucoup, c'est sans doute le "revers de la médaille" et l'aspect un peu moins positif de cet univers mis en place. Une production pas inintéressante à suivre.