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Un visiteur
4,0
Publiée le 7 février 2011
4 étoiles pour l'originalité, le jeu extra ordinaire des acteurs et la fraicheur. On rit mais dommage qu'il y ait quelques longueurs et on reste sur sa faim. Mention spéciale à Monsieur Poelvoorde vraiment mais vraiment génialissime.
Ce qu'il y a de drôle depuis les années "De Funès" dans le cinéma français, c'est que le style humoristique est devenu roi dans ce pays.
De ce fait, on voit naître chaque année un florilège de films comiques, tous plus mauvais les uns que les autres (à de rares exceptions près).
Malheureusement, "les émotifs anonymes" ne fait pas partie de ces exceptions. Malgré un Poelvoorde surdoué et grandiose (comme à son habitude) qui écrase complétement le jeu fade d'Isabelle Carré (mais pourquoi a-t-elle été nommée aux césars celle-là ?) avec une prestation qui sort totalement de ses rôles habituels, le long-métrage se classe définitivement comme mauvais. Bien que le côté simple, aérée et enfantin de cette comédie n'est pas pour nous déplaire, le film souffre d'un scénario terriblement ridicule et digne d'un amateur. Le récit va trop vite, les nœuds dramatiques sont mal préparés, de nouvelles choses arrivent sans prévenir et ne servent à rien, sans pour autant être surprenantes (exemple : la victoire au concours du meilleur chocolatier) et, pour terminer, l'histoire est risible.
Le scénario est un immense brouillon dont la narration est grossière et les idées lamentables indignes d'un long-métrage cinématographique (autre exemple : le prénom de l'héroïne est "Angélique Delange", notez toute la finesse du jeu de mot). Un téléfilm aurait amplement suffit.
Le tout est agrémenté d'une bande son à s'en boucher les oreilles.
Les français semblent à court d'inspiration et ne savent plus quoi inventer pour tenter de nous faire rire. On assiste, du coup, à un film ringard qui frise parfois le ridicule par sa simplicité insultante et quasiment irrespectueuse. Payer 20.- pour aller voir ça ? Autant regarder un épisode de Joséphine Ange gardien bien au chaud dans son canapé.
Ce film est tout comme l'affiche beau à regarder, la photographie a été soignée. Poelvoorde joue tout en retenu dans le rôle de l'emotif caché, Carré est formidable dans l'ingénue émotive. L'histoire patine quelque peu à un moment mais l'idée est géniale. Ce n'est quand même pas la comédie à se rouler par terre. Mais ça reste très sympa pour voir autre chose.
Un vent frais souffle sur le cinéma français en ce moment et ça fait du bien. Drôle, touchant, gourmand, ce film jouit d'un casting de premier rôle parfait pour faire passer le courant et donner envie de partir avec eux dans le monde du chocolat. Poelvoorde est vraiment un formidable Monsieur, car il sait tout jouer. Toutes les émotions lui vont à ravir. Il y a de tout dans ce film ; de la couleur, de la douceur, de la musique qui a l'air de sortir d'un autre monde, du pétillement. On ressort avec la banane et une terrible envie de chocolat et c'est ça qui est génial. On a juste envie de dire miam!
Ce film presque autobiographique de l'émotif Améris nous contes l'histoire de deux charmants amoureux. Où le chocolat, les larmes, les rires et les sourires s'entrechoquent pour donner à ce film une délicieuse saveur de printemps. A déguster !
Le petit feel-good movie made in France du moment est une bonne surprise. On pouvait s'attendre à quelque chose de gentil et proprement mené, et globalement, c'est toujours à peu près le cas. C'est un peu formaté, très balisée, mais le parti pris évident du conte de fées justifie parfaitement l'ambiance surannée, surcolorée de cette jolie histoire d'amour et de chocolat. Jean-Pierre Améris réussit à nous transporter avec ses personnages avec une générosité et une modestie qu'on ne peut que saluer. C'est un petit film, certes mais un grand petit film.
Le film est surtout souvent très drôle : c'est très fin, très bien écrit, très subtil et on rigole beaucoup (mais jamais d'un rire moqueur) devant la maladresse de ces deux angoissés qui tentent tant bien que mal de surmonter leur maladresse et leur incapacité à exprimer correctement leurs sentiments. Et d'ailleurs le film n'est jamais aussi bon que quand il exploite ses affinités poussées avec la forme théâtrale, du marivaudage au vaudeville. La scène du restaurant est absolument hilarante, tout comme celle de la chambre d'hôtel ou celle de dégustation intime des chocolats, fortement teintée d'érotisme.
Mais la principale force du film, c'est évidemment son duo d'acteurs principal. On pourra pardonner à Benoit Poolevoorde tous ses nanars rien que parce qu'il peut nous offrir des performances comme celle-ci. Et Isabelle Carré prouve après l'extraordinaire Refuge de François Ozon qu'elle est une des meilleures actrices du cinéma français, en tout cas l'une des plus attachantes. Comble de joie, ils chantent tous les deux très bien.
Ce film est finalement une sorte de gros carré de chocolat à lui, truffé çà et là de quelques éclats de guimauve (tant qu'on ne tombe pas dans l'excès, c'est très bon la guimauve), fondant et généreux. Un vrai petit plaisir.