Avis sur Hardi pardaillan

Si « Le Chevalier de Pardaillan » était loin d’atteindre les sommets du film de capes et d’épées à la française, « Hardi ! Pardaillan » est carrément un désastre. Partant d’un scénario poussif (le coup des lettres, au secours !!!), entrelardé de gags répétitifs et balourds et de duels qui tournent au n’importe quoi, prouvant que Borderie a perdu la main, le film ressemble aux réalisations télé de l’époque. Sans passion ni intérêt, mais avec une certaine compassion pour Valérie Lagrange qui semble être la seule à y croire. Pas nul, mais pas bien meilleur.

Sur fond d'Histoire de France et et de zizanie entre les trois Henri du moment, le chevalier de Pardaillan joue les entremetteurs pour le Roi, le Béarnais et le Duc de Guise. Mais son action est parfaitement insignifiante. On ne peut pas s'en étonner tellement le scénario est simpliste jusqu'à la puérilité, tellement le personnage joué par Gérard Barray est creux.
Quand on a dit que le héros est souriant et séducteur (et baratineur lourdingue), on a tout dit. Toutes les femmes que Pardaillan approche succombent à son charme au premier regard. C'en est franchement grotesque. Les péripéties du film, tournées aux abords de jolis châteaux des bords de Loire, décors flatteurs d'une action médiocre, se résume à quelques bagarres redondantes avec les hommes en noir de Maurevert -le sévère Guy Delorme, rappelez-vous, ce préposé aux rôles de méchants dans les films de cape et d'épée qu'on reconnait entre tous.
L'aventure n'en est pas une, faute de souffle et d'envergure, et son caractère de comédie relève d'un humour de cour d'école. On peut résumer le sujet à quelques chevauchées stériles et à l'aptitude du courageux Pardaillan à tomber entre les mains de ses ennemis.