Tourné en 1995 avec une dizaine d’élèves comédiens du Théâtre National de Strasbourg, qui a coproduit le film, L’âge des possibles ambitionnait d’illustrer les rêves, les questionnements et les désillusions des jeunes d’une vingtaine d’années. Volontairement tourné dans un style très théâtral, ce long-métrage a hélas mal vieilli, et malgré quelques séquences qui sortent du lot – on évoquera notamment la fête sur l’air de Peau d’âne – il est difficile de se sentir en empathie avec les comédiens qui font ici leur numéro avec une bonne volonté évidente, mais dont les histoires peinent à nous toucher.
Film commandé par Arte à Pascale Ferran, bourré de contraintes (5 acteurs et 5 actrices imposés, budget serré, obligation d'une scène de fête, etc.). Et comme pour le corset de la grammaire théâtrale au XVIème siècle, ces contraintes donnent un rendu exceptionnelle. Première partie d'exposition, où tous vivent dans leur coin, avant qu'une voix off ne commence à entrelacer ces jeunes destins. Touchant, vrai, juste.
Mon film préféré en 1996, en particulier pour le regard, plein d'empathie et d'humanité, de Pascale Ferran sur ses personnages, acteurs (en fait il est difficile de distinguer les 2).