Kenneth ‘’Walander’’ Branagh révèle Thor, alias Chris Hemsworth, à la planète Blockbuster. Synonyme de la croissance de la firme Marvel au cinéma, Thor fût l’étape numéro deux, après Iron Man, du processus ayant mené jusqu’aux Avengers. Tourné en 3D, le film de Branagh marque de multiples engagements dans le procédé de création de l’industrie Marvel tout en permettant à un cinéaste de créer à sa propre image une vision très plastique du super héros inspiré de la mythologie nordique, Thor, fils d’Odin, successeur de son père sur le trône du royaume des dieux qu’ils sont. Déchu pour faute grave, Thor se retrouve à errer sur terre, envers et contre tous, alors que son frère conspire au royaume pour prendre le pouvoir.
Rien de bien extravagant, d’autant qu’une bonne majorité du film s’avère nettement moins bonne que l’autre partie. Si l’évolution du personnage de Thor sur notre planète terre est amusante voire engageante, l’univers du royaume Viking n’est, quant à lui, que très peu surprenant, alors même que l’usage de la 3D ne démontre ni beauté ni réelle innovation. Pour ainsi dire, il s’agit ici d’un énième film usant de ce procéder pour rien, alors qu’il n’est non seulement pas nécessaire mais en plus mal utilisé, sans effets ni franche augmentation de la profondeur de champs. Si quelques séquences peuvent être spectaculaires, bien d’autres sont franchement en dessous du lot, très loin derrière le traditionnel Iron Man de Jon Favreau.
Peut-être l’acteur, d’ordinaire, Kenneth Branagh, n’était pas un choix des plus marquants. S’il est un acteur de grande qualité, le cinéaste officiant ici derrière la caméra, n’avait sans doute pas les épaules pour donner à Thor une réelle impression de puissance dans le divertissement. Par ailleurs, si le personnage de Thor est amusant voir attachant dans les Avengers de Joss Whedon, il n’est ici, du moins dans la première partie du film, qu’un illustre gonflé à la grosse tête si volumineuse qu’il en devient vite déplaisant. Certes, sont image s’en trouve améliorée par le suite, mais l’on ne gardera pas un souvenir très amical de Chris Hemsworth sous les traits du héros à la fin de l’exercice. Il en est toutefois un autre qui paraît s’en sortir beaucoup mieux, en la personne de Loki, incarné par Tom Hiddleston, fidèle compagnon de Branagh à l’écran sur une certaine série policière suédoise.
En bonus, nous avons la participation de Natalie Portman, pas très convainquante, et d’Anthony Hopkins, dans un rôle d’un composition peu digne de sa stature de vétéran de grand cinéma. Un Blockbuster estival pas très bien goupillé qui décevra sans doute beaucoup tout en se contentant de divertir un minimum syndical. Peut-être la suite, attendue fin 2013 sera-t-elle meilleure? L’on peut clairement l’imaginer du fait que le personnage dont il est question a bien été améliorer par Whedon. En ces termes, Les Avengers constitue une formidable plus value au film, trop impersonnel, de Kenneth Branagh. 09/20