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    Invisible Man
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    3,6
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    630 critiques spectateurs

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    🎬 RENGER 📼
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    6 287 abonnés 7 257 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 2 mars 2020
    Nous avions tout à craindre de la part de Jason Blum (producteur de films de genre à destination des ados et dont ses productions sont pour la plus part des navets).

    Mais fort heureusement, avec Leigh Whannell (Upgrade - 2018) à la réalisation, nous avons échappé de peu à l’archétype du film d’horreur. La mise en scène soignée et le casting viennent en grande partie sauver le film de sa léthargie. En effet, il faudra attendre la seconde partie du film pour qu’un semblant d’intérêt vienne piquer notre curiosité et nous sortir de notre apathie.

    Serait-ce l’effet #MeToo ou le hasard du calendrier ? Cette nouvelle relecture du roman de H. G. Wells s’intéresse aux violences faites aux femmes et se concentre sur le point de vue la victime et non sur celui de l’homme invisible (comme cela avait été le cas avec les précédentes adaptations).

    Divertissant mais pas révolutionnaire pour autant.

    http://bit.ly/CinephileNostalGeek
    PLR
    PLR

    413 abonnés 1 490 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 février 2020
    Moi qui n’aime pas trop le genre fantastique, mais qui apprécie les thrillers, je ne regrette pas le choix de ce film, le classant finalement davantage dans ce second registre que le premier. Un peu de fantastique donc, à renfort de haute technologie, mais surtout un thriller psychologique servi par l’actrice principale, métamorphosée, toute à son personnage. Son visage sur l’affiche en donne un aperçu. Conforme au genre thriller, le scénario permet au spectateur d’entrevoir la sortie de ce personnage principal des affres qui l’habitent et l’abîment. Non sans fausses pistes et donc rebondissements ! Ouah !!!
    Cinévore24
    Cinévore24

    304 abonnés 612 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 février 2020
    Elisabeth Moss vs mâle dominant, round 2.

    Une relecture moderne et plutôt bien ficelée du roman d'H.G. Wells.

    Rappelant, par certains aspects, le film "L'Emprise" (1981), le réalisateur-scénariste Leigh Whannell y jongle, avec une certaine aisance, entre l'intime et le fantastique.
    Malgré un dernier tiers plus ordinaire, un film de genre à la tension palpable et mis en scène de manière efficace et immersive.
    Fabien D
    Fabien D

    170 abonnés 1 107 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 7 mars 2020
    Invisible man est efficace tant qu'il joue sur les possibilités du registre fantastique, laissant le spectateur en proie à l'ambiguïté. Malheureusement très vite le scénario prend une tournure plus classique pour s'achever de manière très artificielle un peu comme un mauvais thriller des années 90. Bien qu'efficace, le film paraît un peu daté. Il se regarde néanmoins sans déplaisir grâce à l'excellente interprétation d'Elisabeth Moss et quelques scènes d'action bien menées. Pas révolutionnaire mais sympathique.
    Ufuk K
    Ufuk K

    472 abonnés 1 408 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 février 2020
    " invisible man" est un thriller fantastique qui sort des sentiers battus. En effet en dépit de quelques invraisemblances, l'histoire nous offre quelques séquences fortes avec un film qui nous démontre aussi comment un pervers narcissique peut détruire une personne, belle performance Élisabeth Moss impressionnante dans son rôle.
    Aubin C
    Aubin C

    8 abonnés 110 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 8 mars 2020
    J'y suis allé essentiellement car on me l'a vendu comme un film d'horreur, ce qui n'est absolument pas le cas. On se rapproche plus d'un thriller teinté de science-fiction. Bref, on suit l'histoire de Cécilia qui fuit son sociopathe de mari pour essayer de retrouver une vie paisible loin de lui. Son mari, Adrian, va se suicider suite à son départ, mais après que Cécilia ait constaté plusieurs phénomènes étranges, elle devient persuadée que son ex-mari a trouvé un moyen de devenir invisible dans le but de la tourmenter sauf que personne ne va la croire. Pas grand chose à dire sur ce film, la première partie est assez longue et ennuyeuse, il ne se passe absolument rien si ce n'est une porte qui s'ouvre toute seule comme dans "Paranormal Activity", je m'ennuyais vraiment dans mon siège. On notera quand même la scène du restaurant qui offre quelque chose d'assez inattendu pour être souligné, c'est probablement la meilleure scène du film. Globalement, le rythme et la mise en scène sont vraiment mal foutus et c'est dommage car le film part sur le fait que l'antagoniste ne va pas chercher à tuer Cécilia mais plutôt à lui attirer tout un tas de problèmes qui auront pour conséquences de lui ruiner sa vie et je trouve ce parti prit scénaristique assez original. J'aime bien aussi le fait que le film dénonce par moment les violences conjugales mais j'ai paradoxalement un gros problème avec ça aussi : spoiler: pendant tout le film, Cécilia n'obtient jamais la paix qu'elle mérite. A la fin du film, après qu'elle aie tué Adrian, la toute dernière image du film nous montre son visage pour la première fois apaisé et libéré de l'emprise de son démon, mais je ne peux m'empêcher de lever un sourcil. N'est-ce pas encourager au meurtre que de choisir de montrer cela sous cet angle? Parce qu'en tout cas, la libération dans les yeux du protagoniste après qu'elle aie tué son bourreau est vraiment visible et le film nous laisse avec ça. J'avoue n'avoir pas su trop quoi penser de tout ça en sortant du cinéma...
    . Voilà à peu près tout ce que j'ai à dire sur le film, sinon que le film ne fait pas peur du tout, les effets spéciaux et l'esthétique du costume plutôt convaincants, les acteurs sont normaux mais en même temps, les personnages n'ont rien d'original donc c'est dur d'amener un vent frais en tant qu'acteur quand les personnages sont aussi lisses, le scénario est vraiment très classique et hormis la scène du restaurant, on n'est jamais surpris si tant est qu'on a déjà vu un policier dans sa vie. Bref, je ne m'attendais pas à grand chose et je ne m'étais pas trompé. Pas terrible.
    Adelme d'Otrante
    Adelme d'Otrante

    151 abonnés 1 035 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 février 2020
    Émancipée dans Mad Men puis emprisonnée dans Handmaid's Tale, violentée puis libérée ici, Elisabeth Moss par ses choix d'actrice incarne parfaitement un féminisme revendicatif et salutaire. La maison Blum nous propose avec Invisible Man un très bon thriller horrifique qui reprend un mythe du cinéma fantastique pour illustrer habilement une thématique ultra-contemporaine, celle du harcèlement, de la manipulation psychologique et plus généralement de la violence faite aux femmes. Avec les lésions invisibles, les fantômes et les traumas qui restent même quand leur courage leur a permis de quitter l'enfer marital. Un film intelligent sur l'emprise, les blessures de l'âme et la résilience.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 février 2020
    Thriller excellent, très applaudi après sa projection,suspense et stress durant tout le film, on est sous tension en permanence et E.Moss joue très très bien, je recommande
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 5 avril 2020
    Film atroce.
    À un moment, on peut voir un spray d'autodéfense agir sur un personnage équipe d'une combinaison complète, lui couvrant tout le corps.

    Ce nanard est dénué de toute cohérence.
    À fuir comme la peste !
    Barroul
    Barroul

    7 abonnés 67 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 février 2020
    Les musiques sont inquiétantes, les plans larges sont magnifiques mais on manque d'explications sur la fin ce qui nous laisse perplexe sur plusieurs points. Bon film néanmoins avec des acteurs talentueux.
    léo P
    léo P

    29 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 5 mars 2020
    La rédemption d’une femme battue intégré à une histoire de film avec comme matière ce concept d’homme invisible, qui plus est produit par un studio tel que la Blum house (Get out, Paranormal activity etc.) est d’emblée une idée attirante qui mérite d’être souligné. Ainsi cette merveilleuse inspiration artistique nous mène à suivre une jeune femme, Cécilia Kass, persécutée par son mari qui va s’échapper de chez elle, terrorisé par celui-ci, et se morfondre dans sa peur chez des amis à elle jusqu’à ce qu’elle apprenne que son agresseur a fini par se suicider. Toutefois les choses s’emballent lorsqu’elle subit les violences d’une forme invisible qui lui pourri la vie, forme qu’elle soupçonne alors d’être son mari. Le sujet est donc très intéressant d’autant plus lorsqu’on commence à apprendre les motivations on ne peut plus narcissiques de l’agresseur, qu’il est d’ailleurs intéressant de transposer chez ces mêmes agresseurs qui sévissent encore aujourd’hui, jusqu’à malheureusement ce que le récit s’emballe vers une quête de spectaculaire qui le dessert complètement.

    Ainsi mis en perspective avec le reste du film, le scénario en tant que tel ne permet que très peu de s’attacher ou s’identifier aux difficultés rencontrées par l’héroïne tant la psychologie du personnage est balayée pour convenir à un spectacle qui déjoue très souvent. En effet, la première partie va à toute vitesse sans qu’on puisse se reconnaître en la protagoniste, celle-ci passe d’un état de peur, de faiblesse, dépendante des autres jusqu’à soudainement se métamorphoser dans la deuxième partie et devenir soudainement l’égal physique ou presque du frère comptable transformé alors en Terminator 2.0, personnage qui n’a d’ailleurs aucun intérêt si ce n’est de perdre complètement le propos de base. Le film s’égare dans la durée à trop vouloir s’égarer dans un spectaculaire forcé, alors que la peur peut tout à fait bien ressortir dans l’intimité, l’identification à un personnage ou même l’imaginaire et donner un effet semblable et tout aussi intéressant pour tout le monde. En effet puisqu’en rationalisant le fait d’être invisible, en sur-expliquant tout ce qui se produit à chaque moment de l’histoire sans laisser place à aucune imagination et donc implication du spectateur, on a le sentiment que tout sera dévoilé, justifié en nous tenant par la main sans part de mystère, et alors sans que ça vaille réellement la peine de voir l’histoire, autant la lire tant ce que l’on voit devient d’un ennui terrible. En mettant l’imaginaire de côté on enlève ainsi tout le charme et la part de mystère que peut produire le cinéma, car c’est ce qu’on ne voit pas, au final, qui est fascinant.

    La mise en scène est toutefois intéressante mais très déséquilibré sur tout le film où l’on remarque quelques scènes marquantes comme dans le restaurant par exemple ou au début dans la maison de ses amis mais sans pour autant être mémorable au point de pouvoir oublier les longueurs interminables des multitudes de combats sans intérêt s’enchaînant dans le dernier tiers du film. Le troisième long-métrage de Leigh Whannel réussi son pari lorsque ces scènes qui sont censés valider ce titre commercial de film d’horreur sont orchestrer de manière plus maline. Car en effet le concept d’homme invisible appel cette subtilité. Stimuler l’imaginaire du spectateur pour se demander où se situe la menace et le hors champs implique alors une tension qui provoque tellement plus d’effets qu’un combat armé avec un costume défectueux face à une héroïne qui au fil du film ne donne à aucun moment l’impression de pouvoir prendre le dessus sur son adversaire, si ce n’est par le coup du sort. C’est lorsque l’homme invisible est invisible qu’il nous intéresse et nous fascine, lorsqu’il hante la maison par de gestes très simples mais qui en deviennent alors terriblement terrifiant, et c’est par là que le réalisateur a perdu son sujet.
    vindiesel
    vindiesel

    4 abonnés 124 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 3 avril 2020
    pas aimé du tout .... au bout d un moment on d eccroche ... l histoire est tiré en long ... je ne le recommande pas .
    Naughty Dog
    Naughty Dog

    821 abonnés 395 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 février 2020
    Après un Insidious 3 en demi-teinte, et un Upgrade qui se révélait être une très bonne surprise, Leigh Whannell revient chez Blumhouse et Universal. Invisible Man se veut une refonte du mythe de l'Homme Invisible,dans une histoire de thriller-slasher sous tension !

    L'homme invisible ne date pas d'hier. En effet, H.G.Wells sorti le roman éponyme à la fin du XIXe siècle, et depuis, son héritage n'a cessé de faire fantasmer. Si bien que plusieurs œuvres sont nées, sur le grand ou petit écran. On connait évidemment L'Homme Invisible de 1933 (film culte de l'âge d'or des Universal Monsters, tels que la Momie ou la créature de Frankenstein), Les Aventures de l'Homme Invisible de John Carpenter, ou bien Hollow Man de Paul Verhoeven. De multiples itérations, nous montrant tantôt un héros devenu invisible, tantôt un être devenant maléfique. C'est sur cette dernière approche que Whannell a conçu Invisible Man !


    D'entrée de jeu, le film nous présente efficacement son postulat de base. Nous suivons Cecilia Kass, compagne terrifiée de Adrian Griffin, un scientifique sociopathe et pervers narcissique. Cette dernière décide un jour de s'enfuir pour de bon de sa prison luxueuse, lorsqu'elle apprend quelques jours plus tard qu'Adrian s'est donné la mort. Malheureusement, les ennuis ne feront finalement que commencer, lorsqu'elle découvrira la vérité : il a réussi à trouver le moyen de se rendre invisible. Ce sera donc le début d'une lente plongée vers la folie.


    De ce pitch de départ ne cachant à aucun moment la volonté de dépeindre la masculinité toxique et la terreur qu'elle génère, Invisible Man se révèle être un thriller sous tension fait avec un vrai sérieux. Prenant le temps de dérouler son récit et développer son personnage principal, Leigh Whannell prouve également encore une fois ses talents de mise en scène. Le réalisateur arrive à filmer le vide et suggérer la présence d'une menace invisible avec une facilité déconcertante. Chaque recoin, chaque espace est utilisé pour semer le doute et manœuvrer le suspense, le tout sans artifice.


    Une porte qui s'ouvre, une trace de pas, un déplacement d'objet une silhouette dans un fauteuil...des éléments à priori communs pourvoyeurs de tension. Et lorsque l'homme invisible se révèle plus explicitement, un simple couteau en l'air suffit à générer un effet maximal. Une économie de moyen qui se trouve totalement décuplée par une mise en scène ultra efficace, sublimée par un vrai travail de montage et un sens du découpage.

    Si faire de l'antagoniste principal un être très peu visible à l'écran (Oliver Jackson-Cohen, vu dans The Haunting of Hill House, est très bon du peu qu'on le voit réellement), Invisible Man est littéralement porté par son actrice principale. Elisabeth Moss (The Handmaid's Tale, Us) est tout bonnement excellente, parvenant sans mal à créer l'empathie et nous faire croire à sa plongée dans la paranoïa !


    Tantôt femme maltraitée en proie à un stress post-traumatique, tantôt femme battante et déterminée, on tient sans aucun doute un des rôles féminins forts de cette année. Le reste du casting, légèrement plus fonctionnel, est réussi et incarné, que ce soit Aldis Hodge, Storm Reid ou Michael Dorman.


    Si le film se révèle passionnant les 3 quarts du temps, Invisible Man n'est pas exempt de quelques scories. La faute a quelques facilités scénaristiques mais surtout un dernier tiers plus balisé, et plus convenu dans sa narration,amenant sa bonne fin de manière trop abrupte. De menus défauts qui ne pèsent pas forcément bien lourd sur la balance,mais empêchent le film de finir sur un upercut, bridant de belles idées pour un déroulé plus classique de slasher.


    Quoiqu'il en soit, Invisible Man demeure une chouette proposition, à contre-courant de l'industrie actuelle. Préférant traiter une histoire avec sincérité et développer ses personnages plutôt que de privilégier un festival d'effets numériques sans âme, Leigh Whannell livre un bon film réussi. Solide, tendu, souvent prenant, porté par une vraie performance d'actrice, un sound design anxiogène de Benjamin Wallfisch (Blade Runner 2049 , Shazam) et une mise en scène maitrisée, Invisible Man est le film de genre à ne pas louper ce mois-ci.
    Cinememories
    Cinememories

    444 abonnés 1 434 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 février 2020
    Plus de doutes chez Blumhouse, qui tranche sur le retour des monstres Universal avec une réelle conviction de réinventer les mythes. Et quand bien même la production excelle dans l’art du divertissement horrifique, parfois à outrance, il faut avouer que l’on tend vers un équilibre dramatique à suivre, notamment auprès des équipes qui ont la responsabilité d’innover et de garder la lame aiguisée. Le réalisateur australien Leigh Whannell est le premier dans le coup, après nous avoir fait comprendre que son “Upgrade” avait plus de potentiel qu’il n’y paraît. Il enchaîne donc avec une relecture intéressante de Griffin et les conséquences de son excentricité. Et pourtant, le scientifique n’est pas le coeur du sujet, mais il maintient ce rythme et cette tension autour d’une victime, dont on adopte le point de vue. L’idée peut s’avérer limité et même détourner à des fins plus subtiles, mais la finesse se trouve ailleurs, quelque part entre ce que l’on voit et ce que l’on ressent.

    Nous avons une femme en quête de rébellion, mais le courage ne fait pas tout, notamment lorsqu’il s’agit de violence conjugale ou relation toxique. Elisabeth Moss porte donc son personnage Cecilia avec une grande crédibilité. Jamais dans le surjeu, cette battante admet tout de même ses faiblesses, à savoir des cicatrices qui ont longtemps baigné dans des traumatismes douloureux et intérieurs. On ne révèle pas tous les aboutissant et la première partie nous laisse suggérer et déduire énormément d’hypothèses, avant de trancher entre une réelle folie ou bien l’oeuvre d’une menace invisible et palpable. Le récit repousse cependant plusieurs fois l’échéance et parvient à garder son jeu optique qui forge la paranoïa de Cécilia et peut-être même du spectateur. Toute la mise en scène repose sur les bases du harcèlement et des codes de l’horreur. Et le traitement passe inévitablement par l’aspect d’une guérison déguisée. Le fantôme ou encore le spectre d’un homme rôde pour insuffler de la peur et elle sait facilement traverser l’écran pour nous alerter. La mécanique verra sa pertinence et son efficacité s'atténuer, passé un certain acte percutant, mais d’autres détails peuvent irriter, car on se répète ou on perd de la visibilité dans la structure narrative.

    L’intrigue a vraiment du mal à trouver une conclusion, car il faut déclarer le triomphe ou la chute de l’héroïne. Mais avec les thématiques fortes du moment, il serait impossible voir cette fin se détourner de ses objectifs. Pas d'ambiguïté, nous avons un rapport de force qui change radicalement et qui jure un peu avec ce qui a été posé. L’influence de MeToo oriente encore certaines décisions et on ressent cette confusion au bout d’un moment. Ce qui ne nous gâche pas le plaisir pour autant, mais de la frustration s’en dégage inévitablement. Peut-être qu’un brin de subtilité aurait pu maquiller ces maladresses. Le travail du hors champ et des espaces vides est néanmoins réussi, ce qui nous prouve que ce film possède deux types d’emprise. D’un côté, nous avons un cinéaste qui use intelligemment du cadre et de l’autre nous avons un discours un peu trop badigeonné d’excès.

    Tout n’est pas parfait, mais tout semble maîtrisé et “The Invisible Man” (2020) s’installe convenablement dans les esprits. Il s’agit d’un beau rattrapage pour Blumhouse qui n’a pas hésité à limiter les effets visuels et à virer l’action décalé. Les fuyards seront prévenus, car il y a une forme de modestie qui ne peut plaire à tous les amateurs de gore ou de jump scare. Le Monster Universe devrait typiquement s’inspirer de cette première étape, qui mêle habilement la fantaisie et ce que le cinéma moderne a à offrir. Attention toutefois à ne pas étirer le support à l’excès comme Whannell a pu le faire sur des scènes qui ont beau l’air dynamiques, mais qui s’avèrent redondantes. Laissons donc une chance à la tragédie de se manifester et de rendre l’invisibilité possible, tout en la gardant mature.
    zorro50
    zorro50

    111 abonnés 249 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 26 février 2020
    Le film démarre mollement avec 30 minutes dissuasives de demeurer dans la salle malgré tout. Puis, cela s’améliore un peu quand enfin on rentre dans le feu de l’action. Ensuite, on assiste à un bon film pour frissonner, avec de bons nombreux coups de théâtre du fait que le danger omniprésent n’est pas visible. Finalement, le résultat global est positif et je le recommande volontiers à tous ceux qui aiment se faire peur
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