Y'a des moments de notre vie où l'on tient une ambiance, quelque part dans notre tête, on se trouve génial... mais, sauf si l'on est un ado qui fait ses premiers pas dans l'écriture, on sait bien qu'une ambiance ne suffit pas à faire une histoire, même si ça peut être un bon point de départ.Enfin, on sait bien... Visiblement, le scénariste de "la Cité de l'ombre", lui, l'ignore... et le réalisateur n'a pas jugé bon de lui rappeler.Cela dit, avant d'aller voir ce film, en réalité, soit j'ai fait un blocage, soit je n'ai vu passer aucune bande annonce car je l'ai découvert par hasard en consultant les horaires de séances. Et il n'attend pas beaucoup d'entrées, puisque la dernière séance de la journée est celle de 16:00.Mais revenons à l'intrigue : le monde a subi un cataclysme (un hiver nucléaire ?) et les scientifiques décident de garder des humains sous terre pendant 200 ans pour les préserver. Lesdits humains, quand le temps sera venu, ont entre les mains une boîte qui s'ouvrira et leur livrera les instructions pour remonter à l'air libre. Evidemment, la boîte va être perdue et l'humanité arrive à la fin de son temps au sein de la ville enfouie : le générateur qui produit l'électricité est en train de s'éteindre, la nourriture vient à manquer...La cité sous terre a une ambiance intéressante : une sorte de fantasy gnome, avec les ouvriers qui branchent leur casque sur une prise électrique avant d'explorer une galerie, les boîtes de conserve d'ananas qui sont un met rarissime... La population est visiblement nourrie chichement, alors que son maire est gros (était-ce si dur de demander à l'acteur de prendre de vrais kilos avant le tournage plutôt que d'aborer un ventre de femme enceinte ?). Tout est fantasystement crasseux, vétuste...Hum ?Pourquoi nos scientifiques du début n'ont-ils pas doté leur cité souterraine du meilleur de la technologie ? Pourquoi cet éclairage de vieilles lampes pendues au plafond ? Pourquoi... ?Pourquoi le réalisateur a-t-il rêvé de mettre en scène une cité crassouillette en prétextant de la SF ?Cela dit, l'incrédibilité de la situation aurait pu être levée facilement : a priori, les insectes à la surface sont devenus immenses (les héros retrouvent une énorme corne de scarabée, par exemple), le maire est louche... et l'on attend d'être pris par des mystères et autres suspens... sauf que, au final, ben... je crois que le terme exact est "pétard mouillé".Bref, si j'ignore ce qu'un enfant pourra en penser (car, malgré tout, c'est le public visé) et son imagination sera sans doute chatouillée par les décors, pour les adultes, je déconseille. -- 23/12/2008