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Unc-Scrooge
51 abonnés
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4,0
Publiée le 6 juillet 2012
Enfin ! Mazel Tov, Inch’Allah, Alléluia ! Enfin une pépite de l’animation française! Bon, il faut le reconnaitre, le chat du rabbin commençait mal : un dessin un peu brouillon (quel est donc ce chat en patte à modeler?), une bestiole un peu trop bavarde (les premières répliques tenant du capharnaüm !), une histoire qui sent bon le réchauffé… Pourtant, par je-ne-sais-quel-miracle, la magie finit par opérer: le dessin se transforme, révélant alors une fresque maghrébine au détail habilement dosé. Surtout, le scénario révèle une boite de pandore dans laquelle sont jetées pêle-mêle toutes les religions par un chat qui n’est lui-même pas exempt de défaut. Les jeux de mots et autres répliques cinglantes (comme en atteste l’affiche) fusent de cette bestiole (qui a dit satanique ?), les confessions de chacun sont remises à leur place. Pourtant, tout n'est pas si rose au miaou d'Eden. On reprochera en particulier certaines longueurs narratives. Mais, dans l’ensemble, la prestation du tout dernier césarisé dans la catégorie du film d’animation est à saluer, en particulier auprès des néophytes de la BD. Yallah!
Je dois le reconnaitre, j'ai eu du mal, le propos sur les religions manque de sel et est un peu répétitif et lassant sans atteindre à aucun moment une beauté philosophique...Voila pour le fond...Quant à la forme elle est inégale et brouille les styles, tantot travaillé, tantot peu nuancé, les inégalités de dessin sont flagrantes et appauvrissent la qualité. du film.Le scénario est assez décousu et peu perdre l'attention du spectateur....La référence à tintin et à son racisme me semble très désuète et presque raciste elle aussi....Bref pas mal de porte à faux dans ce dessin animé...Malgré tout cela reste un film d'animation donc une curiosité dont il ne faut peut être pas se priver...
Super sympa. Même si on ne rit pas à pleine dents, on sourit beaucoup. Les répliques du chat sont toujours mordantes, truffées de clins d'oeils et de questions polémiques subtilement abordées. Les graphismes sont beaux, on est transportés dans cette Algérie du début du siècle puis dans le reste de l'Afrique, même les personnages ont des accents qui nous donnent vraiment l'impression d'être plongés en orient. Le bémol par contre, c'est la voix donnée à Zlebia qui m'a un peu énervée. Et il y a quelques longueurs. Mais à côté de ça c'est vraiment un film très agréable à regarder et qui soulève avec habileté et ironie un paquet de sujets sensible. On nous parle des religions avec humour mais toujours avec respect. Les répliques de la serveuse noire sont particulièrement savoureuses. Et le gros plus : François l'embrouille en Tintin ! Hilarant !
Alger, 1920, la ville est cosmopolite ; juifs, chrétiens et musulmans se côtoient assez paisiblement. Un chat, athée mais pas dénué de spiritualité, est épris de sa maitresse. Un jour, il se met à parler, le père de sa maitresse, un rabbin, est effrayé par les mensonges du chat et ses propos de non croyant. Outre le plaidoyer pour l’harmonie entre les religions, le chat démontre que la spiritualité se retrouve aussi chez les laïques. Poétique et drôle, ce conte milite contre l’intolérance de manière intelligente… parfois même trop intelligente. Les 30 premières minutes lorsque le chat minaude auprès de sa maitresse sont délicieuses ; la suite est moins croustillante. En effet dès lorsque le chat à la langue bien pendue disparaît, la pofusion de propos sur les religions en fait un film trop didactique qui s’enlise. De fait, durant une heure, on s’ennuie souvent devant ce film poussif au rythme trop lent. Les chutes de rythme lui sont fatales. Y’paraît que la 3D n’est pas terrible et que le film n’apporte rien de plus que la BD. Le très intelligent Joann Sfar a voulu faire un film trop intelligent… On perd le côté décalé sympathique du début.
Une fois n'est pas coutume, l'adaptation ciné serait presque meilleure que la BD, souvent excellente mais qui parfois traîne en longueur. Et je trouve que d'avoir poli (arrondi) légèrement les traits rend les dessins plus élégants. La voxographie est de qualité, l'histoire très originale, le rythme adéquat, le message sympa (sans verser dans le politiquement correct). Un très joli conte.
Un dessin-animé atypique dans la lignée de "Persepolis" avec des questions sur la religion surtout, le réalisateur de "Gainsbourg:vie héroïque" adapte sa propre bande-déssinée éponyme. Le personnage principale qui est un chat est parfois mise en scène comme un être humain, que se soit quand il prend la parole ou pas. En revanche un film qui n'est pas trop pour les enfants de moins de 10 ans vu certaine scène assez violente. Très drôle, c'est la rencontre de l'humour noir et burlesque pour un bijou d'intélligence et de satire concernant la religion. Le personnage du chat est dans son délire de vouloir être un bon chat juif et a une fixation sur une bart-misva et le côté désespéré qui en ressort est très drôle. Après je comprends pas pourquoi on l'a fait en 3D comme le film "Titeuf" la 3D est aussi plate que sur les dessins de bande-déssiné, je comprends pas pourquoi les animateurs français font un fixation dessus, ça marche pas dans ce genre de dessin-animé, malgré ça je reconnais que les dessins sont très esthétiques et assez soignés. Ce qui est drôle après il y a un petit clin d'oeil à Tintin qui fait une apparition et on le fait passer pour une sorte de caricature d'abruti naif avec l'accent belge et j'avout que ce moment est assez drôle. En conclusion une film d'animation satirique et intélligent sur la religion "Le chat du rabbin" est à voir.
Des dessins atypiques et plaisants dans le pur style de Sfar, ce film est rempli de fond et de leçons sans jamais être lourd. On peut ajouter à cela un humour de très bonne qualité. Par contre, la fin ne m'a pas vraiment plus.
Même si je n'ai jamais lu une seule planche de la BD, mon attente quant à l'adaptation ciné du Chat du Rabbin n'en était pas moins grande. Série littéraire louée par tous, bande annonce très prometteuse, et surtout un Gainsbourg (vie héroïque) qui a su hissé immédiatement Joann Sfar au rang des réalisateurs les plus prometteurs. Du coup, s'il est loin de décevoir totalement, Le Chat du Rabbin ne comble pas non plus toutes les attentes.
Sur le fond, rien à redire. Sfar tourne en dérision les conflits religieux et ethniques, les travers de certains principes et la bêtise humaine en général, sans pour autant dénigrer quelque religion ou culture que ce soit. Le propos est juste, les questions posées pertinentes. Et tout ça à travers les yeux d'un chat qui observe depuis toujours le genre humain, et peut enfin lui balancer ses contradictions en pleine figure, maintenant qu'il est doué de la parole. Et cette parole est d'autant plus jouissive qu'elle a la délicieuse plume de Sfar et la drôlissime voix de François Morel. Les dialogues aux petits oignons et l'excellentissime casting vocal sont sans doute les plus belles réussites de ce Chat du Rabbin.
Le problème du film est en fait purement cinématographique. Le scénario souffre de son découpage en petites histoires peu développées et sans vrai fil conducteur entre elles. Du coup, le film manque de rythme et le spectateur peine à s'attacher à des personnages insuffisamment approfondis (hormis le chat) et à s'intéresser à leurs aventures dépourvues d'enjeux notables. S'il décroche parfois, le même spectateur pourra toujours se consoler en admirant les superbes dessins, magnifiques jusque dans les moindres détails (les décors tout particulièrement).
Mais alors si ce Chat du Rabbin vaut surtout pour ses dessins et ses dialogues, ne vaudrait-il pas mieux que je me plonge dans la lecture des cinq tomes sur papier ? Ouai, je crois que je vais faire ça, même si la voix de François Morel risque de me manquer un peu...
Un film drôle et attendrissant, mais sans commune mesure en émotion par rapport à la bd originale de Joan Sfar... Le dessin est moins onirique, l'animation presque élémentaire. François Morel est excellent dans le rôle du Chat... Il manque à ce film la finesse du discours et la finesse du dessin présentes dans la bd originale.
Film assez sympathique! Beaucoup de couleurs, des scènes marrantes. Dans l'ensemble j'ai bien aimé même si, comme souvent, on aurait pu retirer 10" du film.
C'est lent surtout dans la deuxième partie du film, trop brouillon et malgré une bonne animation on a le droit a des décor immobile, dommage. Le fond est intéressant mais le fait que ce film veuille aussi toucher les enfants ne permet de creuser un peu plus les sujets abordé au court du film (laïcité, respect entre les religion etc.). Le scénario est aussi trop brouillon il manque un vrai fil conducteur ou alors ce fil arrive tard dans le film, la fin est un peu trop brusque et un manque d'aboutissement pour certaine scène/personnages finalement inutile (le cousin du rabbin). Évidemment le chat est très attachant et ses répliques très drôles, on regrettera par contre que le musulman n'est pas était assez exploité et aussi un mauvais doublage de la fille du rabbin est l'actrice qui double est tout simplement nul. Par contre la scène avec tintin est hilarante, bref je n'ai pas franchement aimé mais ça conviendrait à des pré-adolescents...
Je pensais en lisant les critiques que ce film serait moyen, et pourtant... je suis ressortie de la séance en affichant un grand sourire béat! Drôle, fin, beau, et fidèle à l'esprit de la BD (remarquez, vaut mieux pour son auteur/réalisateur). Le tintin avec la voix de François Damiens est juste hilarant.
Pour sa seconde réalisation au cinéma (après Gainsbourg, vie héroïque), Joann Sfar, accompagné d'Antoine Delesvaux, adapte sa propre bande dessinée. Sur le papier : un formidable conte philosophique, original, intelligent et drôle. À l'écran : une transposition qui restitue l'esprit caustique, le message humaniste et le style graphique, mais qui perd en harmonie et en subtilité. La faute à un scénario composé d'éléments épars de différents albums, pas forcément bien équilibré (entre la vie à la casbah et l'aventure à travers l'Afrique, l'action prenant le pas sur les joutes verbales), ni abouti (la fin laisse sur sa faim). La faute aussi à une animation peu convaincante, dont la 3D est sans intérêt, et à un casting de voix peu naturelles, en général. Du coup, même si l'on apprécie quelques saillies ironiques, le côté frondeur en matière d'idées reçues et d'étroitesse d'esprit, quelques piques contre l'intolérance religieuse ou le colonialisme (référence insolente et amusante à Tintin au Congo), l'humour et la réflexion passent globalement moins bien qu'en BD.
Avant d'accepter l'autre ne faut-il pas d'abord s'accepter ou se questionner soi-même, profondément ? Est-il seulement d'autres voyages que celui que nous avons à faire seul, dans la recherche et la refonte de soi ? .. Petit bijou à tous les points ( ou presque ), 'Le chat du rabbin' est une perle d'intelligence et de subtilité, que ce soit au niveau du dessin, intime et précis parfois grossier comme pour caricaturer l'Homme, au niveau des dialogues évidemment ainsi qu'au niveau du message de tolérance qu'il tend à délivrer .. Et même si le scénario souffre de quelques lacunes, le tout compense largement ce petit défaut et les réflexions se feront nombreuses au sortir de ce film d'animation tout simplement prodigieux.. 'Je n'ai jamais cessé de parler, c'est toi qui ne m'écoutais plus' dit le chat.. N'est-ce pas ?