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Un visiteur
3,0
Publiée le 2 décembre 2015
"La Chute" version Staline. Le tyran soviétique perçu de manière plus humaine et intimiste, fatigué et à l'approche de la mort. Il y a du bon. On sent toute cette souffrance physique, toute cette lourdeur dans le chef du vieux leader communiste, via une interprétation assez intense de Dussollier. Problème, là où dans le film sur Hitler, il s'agissait de rendre le dictateur plus humain sans pour autant réhabiliter l'homme en aucun cas, ben ici justement, ce n'est pas si clair. Staline, il est modeste, lucide sur le monde, il porte dans les excès de son régime une responsabilité à revoir à la baisse, il n'a d'ailleurs jamais voulu sincèrement de cette terreur. Hum, hum...On parle quand même de quelqu'un qui a fait éliminer la totalité de ses rivaux à la succession de Lénine, ou qui a même été jusqu'à faire supprimer une certaine partie de son entourage plus ou moins intime au cours de son règne. Pas sûr qu'il avait les idées si claires, le gars. Je m'étonne que personne dans la presse n'ait soulevé ce problème. Accessoirement, la reconstitution n'est vraiment pas convaincante. On se croirait beaucoup plus dans la France de l'après-Guerre que dans l'URSS de Staline. Mais après tout ça, gardons quand même le positif : c'est vrai que les échanges entre le dictateur et la jeune femme ont une certaine densité.
Nul à chier !.... Des acteurs français, au demeurant brillants, qui se prennent pour des soviètiques... aahhhh ! c'est à mourir de rire ! mais ce qui est encore plus pitoyable , c'est que le scénariste, n'a pas trouvé bon de leurs donner quelques répliques en russe, cela aurait rendu le film plus crédible. Dommage !
La bande-annonce était des plus improbables: faire un film sur la dictature russe avec un casting exclusivement français (le peu crédible Edouard Baer, Marina Hands ou le méconnaissable Dussolier!). Film de romancier, Une Execution Ordinaire tue le spectateur par la lenteur de son intrigue, la banalité de sa dénonciation, le caractère pseudo-mystique de son héroïne... et ne se rattrape pas par son propension exagérée à l'emphase. On reste de marbre face à cette histoire de résistances.
Tout comme l'occupation en France, la période Stalinienne est hyper ciné histoire aurait pu faire un très bon film. C'est loin d 'être le cas ici et c'est peu de le dire. Il manque une dimension. On ne ressent aucune émotion. Il ne suffit pas de grimer Dussolier pour espérer faire revivre Staline. La psychologie des personnages n'est pas assez travaillée, le contexte politique même pas évoqué, l'atmosphère qui régnait n'est pas retranscrite...Tout est survolé et donne un film superficiel qui laisse une impression de frustration.
En dehors de l'interprétation très crédible d'André Dussolier en Staline, la situation lourde, les craintes, la paraoïa, le reste est ennuyeux, sombres et pas vraiment passionnant. Si le sujet paraissait accrocheur, le traitement qui en a été fait, l'est beaucoup moins et c'est bien dommage.
Marc Dugain adapte son roman et signe un drame intimiste sobre et oppressant mais manquant un peu de rythme, qui éclaire sur les mécanismes de la terreur du stalinisme, porté par l’interprétation grandiose du duo André Dussolier/Marina Hands. 2,75
Un film impressionnant qui déroule toute la scénographie stalinienne : le terreur latente, les immenses bâtiments mégalos, la monstruosité du système. Saisissante peinture du stalinisme, inspirée de faits non avérés précédant la mort du dictateur. Parfois un peu théâtral et pesant par son rythme volontairement ralenti pais agrémenté d’une photographie remarquable et d’une interprétation de haute volée. Dussollier est inoubliable en Satline ; à vous glacer.
Même si c’est pour évoquer la fin de la période stalinienne c’est du cinema un peu trop austère et terne à mon goût. Pourtant André Dussollier s’en sort très bien dans la peau du dictateur en fin de vie, à la fois fragile atteint par la vieillesse et la maladie et pourtant toujours manipulateur et dangereux. Mais je dois bien le dire le film ne m’a pas passionné comme si aussi le fait que l’ensemble de la distribution française avait du mal à rendre crédible la reconstitution pourtant très (trop?) sobre.
Sur les méandres de l'esprit d'un homme fou et mégalomaniaque, Marc Dugain avait écrit un roman sublime. Outre que son adaptation évince une grande partie du roman, et pas la moins interessante, Marc Dugain perd l'aspect passionnant des dialogues pour en tirer un film littéraire et plat. L'ensemble manque sincèrement d'émotion. On attend son prochain roman...
Plus qu'une page d'histoire (en dépit de son sujet), Une Exécution Ordinaire est surtout le portrait d'une femme étouffée par sa condition sociale, contrariée dans son amour comme dans son travail, bref érigée en incarnation du petit peuple face à la dictature et l'oppression permanente. A cet égard, la gestion très habile des seconds rôles (avec des comédiens de talent) nourrit une tension feutrée, et la confrontation de cette femme (portée tout en nuances par Marina Hands) avec Staline (campé par un André Dussollier qui se glisse dans le costume avec aisance) donne lieu à un contraste parfaitement incarné et joliment rendu.
Marc Dugain adapte son propre roman et la première chose qui frappe ici, c'est que le film ait été tourné en langue française avec des acteurs français, alors que le film se déroule intégralement en Russie (et que les interprètes incarnent tous des Russes !). Si la mise en scène n'a vraiment rien d'original, trop conventionnelle (pour ne pas dire plate), le point fort du film réside ailleurs, à savoir, dans sa distribution où les rôles principaux sont partagés entre la douce Marina Hands, le discret Edouard Baer, l'intriguant Denis Podalydès et celui qui nous aura le plus marqué : André Dussollier (qui, avec une bonne dose de makeup-effect, donne le meilleur de lui-même dans la peau du redoutable Staline !).
AArrrgh... Comment peut-on râté un tel sujet si riche et si intéressant ?! Dussolier est parfait en Staline mourant, Edouard Baer par contre ne semble pas du tout à l'aise dans ce registre. On regrette le si peu de cas des seconds rôles qui ont pourtant des potentiels forts. On pense. On sent que Dugain lorgne sur le chef d'oeuvre "La vie des autres" mais sans retrouver la force dramatique et les terribles enjeux... Pour l'émotion il n'y a bien que Marina Hands tant la mise en scène est plate et sans créativité. Le pire reste les face à face stériles entre Staline et sa soigneuse, un bon mot de Staline avant qu'il s'endorme et puis plus rien... On ne peut pas dire que les scénaristes aient eu beaucoup d'idées ! Un énorme potentiel que cette histoire ; des seconds rôles plus présents, des rencontres plus fortes avec Staline et un remplaçant pour Baer le film aurait déjà gagner beaucoup. Dommage.
Marc Dugain déjà adapté au cinéma par François Dupeyron avec le très beau La chambre des officiers, s'adapte cette fois lui-même pour son premier film. Ce premier long métrage ne manque pas de qualités tout en ayant un gros défaut de débutant. Ce défaut est une mise en scène vraiment très classique et très académique pour un sujet qui aurait mérité un peu plus de punch et de force. Cela fait aussi parfois un peu trop théâtre filmé. Malgré tout on peut se satisfaire de plusieurs choses. Une certaine ambiance colle bien à l'histoire et on ressent bien ce que devait être la chape de plomb qui couvrait l'URSS à cette époque. La peur au ventre permanente pour chaque citoyen, quelque soit son niveau social. Visuellement les images de Yves Angelo, grand maître français de la photo, sont magnifiques, grises et froides, juste comme il faut. Mais ce qui est vraiment à voir c'est l'interprétation colossale d'un André Dussolier méconnaissable et saisissant en Staline. Certainement le morceau de bravoure de sa carrière. C'est assez troublant. On ne voit plus l'acteur pour ne voir que le personnage. Aussi bon soient-ils l'excellente prestation du couple Marina Hands-Edouard Baer est éclipsée par celle du dictateur russe. Le fait que le film soit entièrement en français ne gâche rien, on y pense même pas. Des esprits chagrins auraient voulu le tout en russe. A part Mel Gibson personne ne tourne de films dans les langues d'origine de l'intrigue et surtout pas les américains, alors ici, y a pas de quoi en faire une affaire...Un premier film honnête donc, qui prévaut surtout pour son interprétation et son ambiance oppressante. On attends la suite pour l'écrivain-metteur.
Comment réussir à passionner les foules pendant une heure et 45 minutes lorsqu'on réalise son premier film et qu'on ne propose qu'un scénario très, très ténu ? On commence par extraire l'histoire d'un roman qu'on a écrit, on prend de très bons comédiens et un directeur de la photographie réputé, Yves Angelo. Et puis on tourne, on monte, etc. Et on finit par présenter un film qui ... pue l'ennui. Oui, c'est bien joué, c'est bien filmé, c'est bien monté, mais le scénario est vraiment, vraiment trop ténu. Pour arriver à le porter jusqu'au bout sans que le spectateur s'ennuie, il aurait fallu un style cinématographique que l'écrivain Marc Dugain ne possède pas, du moins pas encore. Cette vision de Staline et de la magnétiseuse qu'il appelle auprès de lui pour effacer les douleurs physiques qu'il ressent est par trop scolaire, et, malgré le talent de Dussollier et de Marina Hands, les conversations qu'ils ont ressemblent davantage à des conversations de salon qu'aux relations de pouvoir que Marc Dugain souhaitent manifestement nous vendre. On peut penser que Marc Dugain peut devenir un bon cinéaste lorsqu'il aura élaboré un style et lorsqu'il saura développer un scénario. Pur l'instant, ce n'est pas le cas ! PS : on notera que Staline arrive à faire tenir le mouvement lent du concerto pour piano n°23 de Mozart (mon préféré, KV 488) comme 2ème morceau d'un 78 tours, dont une face ne pouvait accueillir que 5 minutes de musique. Ce mouvement lent durant 6 à 7 minutes à lui-seul, chapeau l'artiste !