Quand on voit des films comme l’Arnacoeur, jeunes, branchés et frais, on se demande ce qui peut se passer dans la tête des producteurs et réalisateurs pour nous pondre des films comme Le Siffleur. Pourquoi s’entêter à faire du vieux avec des vieux ? Pourtant on aimerait voir Berléand et Lhermitte dans une — bonne — comédie, hélas ça n’est pas cette fois-ci que ça arrivera.
Armand, quinquagénaire, homme calme, posé et pleutre, vie une vie des plus plates, à tel point que sa compagne, Viviane (Clémentine Célarié), le laissera tomber, lasse de cet ennui quotidien. Armand, habitué à se faire marcher dessus, décidera de s’inventer un jumeau couillu, Maurice Le Siffleur, dans le but de résoudre ses problèmes et empêcher la fermeture d’un petit resto tenu par des amis, et convoité par des promoteurs les rackettant pour se l’accaparer.
A la limite, le coup de l’alter-ego salvateur aurait fonctionné si la farce avait été originale, comme par exemple Fight Club ou Be Bad !, hélas il n’en est rien, et hormis une première scène savoureuse avec Alain Chabat, on s’ennuie sévère. On suit donc cette histoire sans vraiment d’intérêt, dans l’attente constante des apparitions de Fred Testot, Sami Bouajila et Virginie Efira, seuls atouts comiques du film, et réussissants grâce à leurs efforts à nous décrocher de bref sourires.
Les Bronzés 3 avait sonné le glas de nos stars comiques des années 80, et force est de constater que si certains ont réussi à donner un second souffle à leur carrière, comme Balasko, Blanc ou Anémone, d’autres comme Lhermitte tournent en rond en réinterprétant toujours les mêmes rôles. Lhermitte est pourtant un acteur envers lequel j’ai de l’admiration, mais la vie est dure pour les vieux beaux, et l’on attend désespérément le film qui le remettra sur le devant de la scène.
Pour conclure tout ce que l’on retiendra de ce film c’est que nos vieux, Berléand, Lhermitte et Célarié, sont usés jusqu’à la corne, ce que l’on constate d’autant plus quand on voit que ce sont les seconds rôles, des jeunes, qui donnent un tant soit peu d’intérêt à ce film.
Mention spéciale pour Virginie Efira, atout inattendu, qui réussit son passage du petit au grand écran avec brio et nous amusant dans son rôle de potiche blonde.