Je lis : "scénario truffé d'invraisemblances" dans les critiques des internautes, c'est étonnant, connaissez vous tous les ficelles de la DST ? ou du MI5 ? bref! je ne crois pas qu'il y ait autant d'invraisemblances, d'ailleurs le réalisateur est lui même entré à la Dst pour voir...il arrive parfois, souvent, peut-être trop même, que des réalisateurs n'aillent pas au bout de leurs recherches, et se contentent de prendre les spectateurs pour des cons, en particulier à la TV (voir séries françaises de flics) mais pour ce film je ne pense pas que Nicolas Saada se soit juste contenté d'un documentaire. Si j'ai une critique à faire c'est de ne pas en savoir un peu plus sur le personnage de Vincent interprété par Guillaume Canet. La musique sert très bien la trame, je ne me suis pas ennuyée, chaque acteur est juste, et pour cela Canet n'a rien à se reprocher, plus il est réalisateur meilleur acteur il devient...La presse, enfin quelques journalistes écrivaient à propos de ce film que l'histoire d'amour prime sur le reste, en voyant la fin on ne peut pas dire cela, le film mise sur la psychologie et non sur le trop plein d'action, voilà. J'ai aimé ce film et je suis contente que les films français réussissent aussi sur ce terrain.
Nicolas Saada nous offre un premier film très réussi, dans un genre décidément à la mode : l'espionnage. On pense un peu à Secret défense sorti récemment, mais les deux films sont très différents. Le seul gros point commun entre les deux est l'invraisemblable rapidité avec laquelle le héros est propulsé de monsieur tout le monde à espion international. Exactement comme Vahina Giocante dans le film de Philippe Haïm. Pour le reste peu de points de comparaison. Autant le premier mise tout sur l'action, autant celui-ci s'intéresse plus à la psychologie des personnages. Celle-ci est assez bien fouillée, et l'on assiste à la rencontre de deux personnes qui ne devaient pas se croiser, un peu perdus et dépassés par ce qui leur arrivent. Le scénario est est assez simple pour le genre, ni compliqué, ni alambiqué, pas vraiment original non plus mais l'important est qu'on y croit et que l'on passe un bon moment. La mise en scène y est pour beaucoup aussi. Elle est simple, fluide, sans esbroufe ni effets de style. La technique et la musique sont au diapason. Le casting, international, a belle allure. Guillaume Canet prouve une de fois de plus, si c'est encore à prouver, qu'il est aussi bon acteur que bon réalisateur. Il est vraiment très convaincant. Tout comme sa partenaire Géraldine Pailhas, actrice discrète mais efficace du cinéma français, qu'on retrouve toujours avec plaisir. Si le rôle n'est pas transcendant, elle est tout de même fragile, désemparée, simple et émouvante. On retrouve autour d'eux Hippolyte Girardot (un peu partout en ce moment); Stephen Rea l'acteur fétiche de Neil Jordan, Archie Panjabi (Un coeur invaincu) et Vincent Regan (300). On retrouve même Hiam Abbas (Les citronniers, The visitor) pour une toute petite apparition. Tous très bien. Espion(s) est une très bonne surprise. Sobre, simple, efficace et au final prenant et émouvant. A voir sans hésiter.
Je mets 4 étoiles a ce film, Une étonnante qualité sur ce premier film de Nicolas Saada qui signe la un film prenant et non "ennuyant" soit c'est psychologique mais personnellement le voire m'a fait un grand bien après la déception à la vue du récent Secret Défense. Très bon premier film montage excellent, On distingue bien ces inspirations plutôt pointues tel que Hitchcock.
Pour conclure un film qui redore le cinéma d'espionnage Français après les décevant Secret Défense et Largo Winch.
Le film est plutôt bon côté scénario et acteurs. Mais la réalisation qui veut prendre son temps fait que le film manque assez souvent de tension. Ce n'est un film ni très bon ni mauvais. C'est plutôt dommage car le sujet était bon.
J'ai beaucoup aimé. Guillaume Cannet va comme toujours au bout de son rôle et des les premières minutes, on vibre pour son personnage embarqué dans une salle histoire. Les autres acteurs sont très bons, Londres est très bien filmé, et jusqu'à la fin on est pris dans cette histoire d'Espions !
Nicolas Saada réalise ici, son premier film et c’est une grande surprise. Il reprend les codes de films d’espionnages (avec la technologie en moins). Il y a des poursuites, des écoutes téléphoniques… Espion(s) privilégie néanmoins l’aspect psychologique. Le personnage interprété par Guillaume Canet est assez fouillé, celui pare Géraldine Paihlas un peu moins. C’est en tout cas plutôt bien interprété. L’ambiance est très bien retranscrite et apparemment le réalisateur s’est plutôt bien renseigné sur les services secrets anglais et français. J’ai beaucoup aimé la séquence présentant l’aspect cosmopolite de Londres dans laquelle on voit toutes les origines (sociales, raciales, générationnelles). C’est vraiment très représentatif. Le réalisateur alterne caméra au poing et des scènes plus « traditionnelles ». Mais c’est vraiment pas mal filmé. La musique est quasiment omniprésente. Le réalisateur a hésité entre Air ou Cliff Martinez. Il a opté pour Cliff Martinez qui a fait une bande originale très bien. Un petit bémol aux effets spéciaux notamment concernant les explosions mais c’est globalement un bon divertissement qui sort le 28 janvier.
Un bon divertissement même si on baigne dans l'invraissemblance en rapport au rôle de G.Canet. Le scénario est prenant, la musique bien exploitée, la mise en scène n'en rajoute pas trop et les acteurs sont bons sans être franchement exceptionnel. Du cinéma très regardable à défaut d'innové.
Vincent (Guillaume Canet) est bagagiste à Roissy. Lui et son collègue Gérard ont pris l'habitude de "visiter" certaines des valises qui passent entre leurs mains. Un jour, cela se termine très mal pour Gérard : dans la valise visitée, il y avait une bombe artisanale et elle explose. Vincent, qui a vu ceux qui venaient récupérer cette valise, est contraint de coopérer avec les services d'espionnage français. Ce premier long métrage de Nicolas Saada est bourré d'invraisemblances et souffre d'un manque certain de rythme. Réalisateur du superbe "Ne le dis à personne", Guillaume Canet, par ailleurs excellent, aurait dû donner quelques conseils en la matière lors du tournage et, peut-être plus encore, lors du montage. Sinon, la distribution ne souffre d'aucun défaut, avec une Géraldine Pailhas aussi parfaite que d'habitude ainsi que Stephen Rea et Hippolyte Girardot plutôt convaincants en responsables de services d'espionnage.
Certes le plaisir d'avoir une caméra pour la première fois transparait... Mais ÇA, un premier film ? On ne le croirait pas, tant la mécanique d'"Espion(s)" est impeccablement huilée à tous les niveaux. En vrac : photo magnifique, cadres bien choisis et signifiants, interprétation au poil... Canet est fidèle à lui-même, c'est-à-dire juste ; Géraldine Pailhas, quant à elle, crève littéralement l'écran et porte le ventre du film. Signalons aussi la qualité des seconds rôles (Hippolyte Girardot, trop rare ; Stephen Rea et Archie Panjabi). Mais bien évidemment, la sobriété de la mise en scène et la qualité du scénario sont la base qualitative du film. On y croit, tout simplement. Presque un modèle de crédibilité. Nicolas Saada est donc un talent à surveiller.
L'espionnage au cinéma est parfois traité avec opulence (effets spéciaux, gadgets...) au détriment de l mise en scène et des acteurs. Ici, nous sommes loin de cette catégorie. Mise en scène remarquable et acteurs au diapason font de ce film, un très bon film ( à part quelques longueurs à la moitié du film) que je recommande chaudement. De plus la musique est très belle.
Espion(s) est un thriller français bien réussi. L'histoire est loin d'être glamour et tant mieux! Le film possède une certaine rudesse jamais désagréable mais toujours étreignante. La dureté du personnage principal qu'on perçoit au départ comme étant complètement insensible se fond dans cet environnement pas tout à fait angoissant mais presque. Une incertitude sur l'intrigue et surtout sur les personnages règne durant tout le film. En effet, ces derniers ne se livrent qu'aux compte-gouttes révélant qu'avec parcimonie leurs différentes facettes. L'évolution des personnages et les nuances qui leur sont apportées font vraiment la richesse de ce thriller. Les deux acteurs principaux que sont Guillaume Canet et Géraldine Pailhas ont une bonne complicité. Mais pour moi la relation la plus intéressante est celle entre Vincent joué par Guillaume Canet et son "handler" Palmer joué par Stephen Rea. Les deux ont au début du film une vision complètement différente de la vie et ils vont de façon surprenante se rejoindre au milieu et arriver à se respecter mutuellement. Une bonne adéquation qu'on regrette ne pas avoir pu apprécier plus longtemps et plus en détails. Espion(s) est je le répète une très belle réussite dans le cinéma d'espionnage français. C'est un bon thriller bien ficelé dont l'issue est ouverte à toutes possibilités.
Ce film aurait pu être pas mal mais il lui manque quelque chose. Il manque de crédibilité et d'une petite histoire interne supplémentaire car tel qu'il est, on s'ennuie un peu, on voudrait être plus entraîné. Il manque d'action, c'est trop plat. C'est domage.
Bien loin du style hollywoodien, Espion(s) mêle avec sobriété une histoire d'amour (loin d'être idyllique) avec les intrigues classiques d'un film d'espionnage. Avec sa mise en scène économe et son rythme contemplatif et son ambiance mélancolique, le réalisateur Nicolas Saada livre un premier long métrage audacieux, mélange de genre qui ravira surement les cinéphiles.