Un film sur la vie de Max Jacob, un artiste multifacette di début du 20ème siècle qui a été ami des plus grands (Picasso, Cocteau et tant d'autres) que l'on voit avec les yeux d'Alice, une jeune femme qui a longtemps vécu à l'orphelinat et pour laquelle il fut la seule référence un tant soit peu paternelle. Celle-ci va essayer de solliciter sans succès les anciens amis de Max, pour qu'ils interviennent auprès des allemands après qu'il a été arrêté comme juif, bien que converti. Alice ira jusqu'à se faire elle-même passer pour juive pour pouvoir l'approcher avant sa mort au camp de Drancy. Le film regorge de flash-backs sur la jeunesse de Jacob (, homosexuel, juif puis converti et qui tente de fuir ses démons), son séjour comme oblat à l'abbaye de ST Benoit, ses relations avec le monde des arts.
Ce qui est un peu gênant dans ce film, ce sont ses apriori contre les artistes de l'époque (Cocteau, Picasso...) présentés comme indifférents à son sort d'artiste fauché ou de juif voué à la déportation, qui ne semblent pas conformes à ce que l'on peut lire par ailleurs sur les tentatives qu'ils ont faites pour le sortir de là. La compromission de Sacha Guitry, dont le film dresse un portait caricatural, est elle, bien avérée. De même le film présente exclusivement Max Jacob comme un poète, alors qu'il fut bien plus que ça, peintre et surtout fondateur ou compagnon de route des nombreux mouvements artistiques des années 1900-1930, comme le dadaïsme, le cubisme et tant d'autres
Jean-Claude Brialy, dans un de ses derniers rôles est tout en retenue, Gallienne, comme d'habitude excellent.