Je n'ai pas pleuré devant La Rafle.
Ca, c'est fait, je fais désormais partie des pisse froid, inhumains, sans goût, nazis et sympathisants d'Hitler selon Rose Bosch (et je ne plaisante pas, elle a vraiment dit ça de ceux qui ne pleurent pas, pour ceux qui n'étaient pas au courant).
En soi, le film ne mérite guère plus de 6.Efficace sans être exceptionnel, mais pas marquant.
Mais le travail minutieux de reconstitution vaut bien un 7.
A part ça...
Malgré ce qui fut dit, c'est un documentaire, en fait, pas une fiction.
Et c'est bien là le problème.
En ne se détachant pas de l'Histoire réelle, en se contentant de la raconter comme le ferait un prof d'histoire ennuyeux, Rose Bosch signe un film lent et plat, heureusement pas mal relevé par ses acteurs, et qui est, paradoxalement, assez froid et sans émotion.
A tel point que Rose Bosch se sent presque obligée de forcer le trait, d'aller presque jusqu'à la caricature parfois, pour faire naître l'émotion chez le spectateur.
Et moi, malheureusement, ça me crispe, de voir ça.
De voir un potentiel gâché (car, oui, avec une ambition moins documentariste, La Rafle aurait pu faire encore mieux) par un(e) réalisateur (trice) qui n'a pour ambition que de faire pleurer ses spectateurs, et qui fait tout pour ça.
La Rafle honore le devoir de mémoire.Il mérite d'être montré dans les écoles.
Mais il n'honore pas tellement le cinéma, et ne se détache pas de la masse de films plus ou moins communs sur la Seconde Guerre Mondiale et l'Occupation.
A voir quand même.
C'est pas mauvais.Juste trop forcé et appuyé.